Un Sansui AU-5900 c’est bien. Un Sansui AU-5900 qui reste en protection dès l’allumage, c’est moins bien !
Dépannage et restauration du malade.

L’amplificateur est dans son état d’origine. Des mesures confirment la présence d’une tension de plusieurs volts à l’entrée du relais. Le système de protection fait son office en protégeant les enceintes, l’appareil reste donc en « protection ».

Démontage du circuit principal.
Que ce soit l’AU-5900, l’AU-6900 ou l’AU-7900, les soucis sont les mêmes : des transistors défectueux ou en passe de l’être. N’attendez pas la panne, vous savez à qui faire appel 🙂

Comme d’habitude, on, commence par démonter le relais de protection pour nettoyer les contacts.
On pourrait penser que cette action n’est nécessaire que lorsque l’on commence à avoir des coupures de son à très faible niveau.
Et bien c’est faux. Avant la coupure du son pour cause de contacts de relais oxydé/encrassé, on mesure habituellement une distorsion importante à faible niveau.
Sans mesure au banc, un réparateur qui n’aura pas démonté ce relais (et qui aura nettoyé les contacts si nécessaire) n’y verra que du feu.
Il faudra donc, dans ce cas, prévoir à moyen terme une nouvelle intervention car cela ne va pas s’arranger avec le temps !

Le circuit principal révisé. Certains transistors sont donc remplacés. La totalité des condensateurs chimiques sont changés tous comme les résistances fusibles. Il y a aussi une autre intervention simple mais importante à faire sur ce circuit, vous me permettrez de garder cela pour moi et surtout pour les appareils que je prends en charge.

Démontage du blindage pour accéder aux soudures des prises d’entrées.
Ces soudures sont généralement source de problème sur ces séries. La connectique « verticale » force sur les prises à cause du poids des câbles utilisés, les soudures lâchent entrainant des mauvais contacts.
Si vous devez acquérir un appareil de cette série, vérifiez toutes les entrées.

Le circuit d’alim à droite, l’étage phono à gauche, au plus près de la connectique d’entrée.

Ici aussi les chimiques sont remplacés, et une bonne partie des transistors également.

Les condensateurs de filtrage originaux sont bien fatigués…

Les Nichicon tout neufs en place.

Le circuit de tonalité.

Transistors et condensateurs chimiques neufs.

Le circuit des filtres.

Chimiques neufs ici aussi.

Le courant de repos est réglé, l’offset est contrôlé, il n’est pas réglable sur cet appareil, le choix et l’appairage de certains transistors sont donc importants…

Cet appareil inaugure mon « nouveau » banc de mesure audio, un Rohde&Schwarz UPV, digne successeur de l’UPL qui va continuer sa carrière chez un confrère et ami.

Distorsion relevée à puissance nominale sous 8 ohms.
A gauche : 0.022% pour une puissance de 45.63w sous 8 ohms à 1khz.
A droite : 0.015% pour une puissance de 45.57w sous 8 ohms à 1khz.
Petit plus, vous avez désormais droit à l’affichage de la distorsion par harmonique (d2 à d9).

Distorsion relevée à 2x57w sous 8 ohms.
C’est bien un amplificateur à transistor, on remarque la prédominance des harmoniques de rang impaire.

Réponse en fréquence sous 8 ohms (1w à 1khz) entrée aux.

Rapport signal bruit sous 8 ohms (40w à 1khz) entrée aux, pondération A.

Distorsion relevée à 2x3w sous 8 ohms, entrée phono.

Réponse en fréquence sous 8 ohms (1w à 1khz) entrée phono.

Rapport signal bruit sous 8 ohms (40w à 1khz) entrée phono, pondération A.

Signal carré à 100hz, 1khz, 10khz et temps de montée à 10khz. Tout ça à 1w en sortie sous 8 ohms.

Et si vous faisiez réparer et/ou réviser votre Sansui ?
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