La marque porte le nom de son fondateur, James Edward Sugden. Le premier amplificateur commercialisé par la marque fut le A21. « Quelques » années plus tard, le A28 eu droit à un joli succès commercial. Voici la remise à niveau d’un de ces appareils.
Un A28, ce n’est pas très beau. Entre la façade à la finition douteuse et qui vieillie mal, les potentiomètres maintenus uniquement par leurs soudures sur le circuit imprimé, les connectiques d’entrées de qualité très moyenne, le transformateur d’alimentation qui ronronne dans la plupart des exemplaires, on ne peut pas dire que l’engin donne envie de s’y intéresser.
Et pourtant, le principal est la. Il s’agit d’un amplificateur qui sonne très bien.
Il chauffe beaucoup, mais contrairement à ce qu’on peut lire parfois, ce n’est pas un amplificateur en Classe A au sens strict du terme.
Le modèle présenté ici fonctionne encore lors de sa réception à l’atelier. Je note une oxydation des contacts du relais entrainant une distorsion parfois audible à très faible niveau et le canal gauche chauffe beaucoup plus que le droit, le courant de repos étant quasiment deux fois trop fort.
Le circuit imprimé est de toute beauté même si les pistes situées dessous ne sont pas d’une qualité extraordinaire.
Le relais est retiré, ouvert, et ses contacts sont désoxydés.
Deux petites résistances en parallèles sont sous-dimensionnées et seront remplacées par des plus costaudes.
Tous les condensateurs chimiques sont remplacés, les deux résistances bien fatiguées sont donc également changées, les commandes sont nettoyées, les courants de repos et point milieu sont ajustés.
La température atteinte au niveau du radiateur est nécessairement importante pour cause de forte polarisation des transistors de puissances mais cette chaleur ne vient pas « cuire » les composants sur le circuit principal.
D’une qualité très moyenne en ce qui concerne les entrées. Certains A28, probablement plus récents, ont eu droit à une mise à jour de cette connectique.
Les mesures sur entrée Aux :
Distorsion à 2x1w sous 8 ohms, entrée aux.
Distorsion à 2x35w sous 8 ohms, entrée aux.
IMD à 2x1w sous 8 ohms, entrée aux.
Puissance de sortie sous 8 ohms, à l’écrêtage en IMD, entrée aux.
Réponse en fréquence à 2x1w sous 8 ohms, entrée aux.
Réponse en fréquence à 2x1w sous 8 ohms, entrée aux, filtres activés.
Rapport signal bruit à 2x1w sous 8 ohms, entrée aux.
Rapport signal bruit à 2x35w sous 8 ohms, entrée aux.
Les mesures sur entrée phono :

Distorsion à 2x1w sous 8 ohms, entrée phono.
Réponse en fréquence à 2x1w sous 8 ohms, entrée phono.
Rapport signal bruit à 2x1w sous 8 ohms, entrée phono.
Rapport signal bruit à 2x35w sous 8 ohms, entrée phono.
Les mesures à l’oscilloscope :
Signal carré à 100hz, 1khz, 10khz et temps de montée à 10khz. 1w en sortie sous 8 ohms, entrée aux.
Et si vous faisiez réparer et/ou réviser votre Sugden ? : L’atelier Audiovintage
Merci pour ce partage. Un tel amplificateur mérite vraiment une belle révision pour procurer une belle musicalité. Malheureusement, les quelques défauts que vous avez fort justement énuméré en début d’article ont concouru à l’absence de réel succès commercial de cet ampli. Le silence du transfo des amplis japonais était souvent préféré .