Reçu des USA choqué sur sa façade, la propriétaire a eu de la chance dans son malheur, l’appareil fonctionnant quand même, à son arrivée.
Sa joie fut de courte durée, l’appareil émettant quelques temps plus tard un gros « crac » elle décida qu’il était temps de le faire réviser.
Déposé en main propre par sa propriétaire, je constate qu’en effet un choc à bien endommagé l’avant du Fisher.
La façade aluminium est légèrement pliée et derrière elle le châssis à bien souffert entrainant le blocage de l’axe d’entrainement de la ficelle du tuner, dont le support à également plié.
La poulie ou vient s’enrouler la ficelle, sur l’axe du condensateur variable s’est brisée en plusieurs morceaux, morceaux que sa propriétaire à pris soin de garder, ce qui, on le verra plus tard, était une bonne idée.
La première partie de l’intervention consiste à remettre la partie « mécanique » en état.
La façade aluminium est démontée, placée sur un support plan et redressée à la « main ».
Derrière la façade le châssis est redressé au marteau en utilisant une cale en bois bien sur.
Le support du contrepoids de la molette du tuner est également redressé.
La ficelle du tuner est enlevée, et la roue en plastique est recomposée avec les morceaux précieusement conservées, le tout est collé, le résultat est solide, et « l’effort » étant réparti tout au tour de la roue, la réparation est durable.
Le remontage de la ficelle d’entrainement est facilité par la documentation technique existante pour ce modèle.
Devant, deux interrupteurs sont cassés, celui coupant la sortie HP et celui gérant le loudness.
La partie cassée en plastique de ces interrupteurs vient appuyer sur des lamelles métalliques entrant en contact sur d’autres contacts selon la position de l’interrupteur.
Il faut donc les remplacer ou les recoller. L’état actuel de ces commandes est responsable des craquements entendus par la propriétaire.
Un essai de collage des boutons est effectué en partant du principe qu’il faudrait sans doute les remplacer.
Finalement, le collage est une vraie réussite, les commandes fonctionnent parfaitement et c’est totalement invisible à l’œil. On laisse comme ça !
Le vendeur américain avait fait quelques interventions nécessaires avant d’envoyer l’appareil, entre autre, la partie alimentation avait été revue, et des résistances ont été montées sur les cathodes des tubes de puissances (mal, les soudures tenaient à peine).
Les tubes de puissances avaient été testés, ce qui ne signifie pas qu’ils étaient bons, et en effet, ils étaient dans un état catastrophique.
Une mesure de puissance avec les tubes de puissances montés à l’achat : moins de 5 watts sur un canal à 15%% de distorsion !
Les 7868 sont dorénavant rares et chers en NOS.
Après un essai avec des 7868 EH de fabrication récente, s’étant soldée par la mort d’un tube (par ma faute, et oui, ça arrive même aux meilleurs 🙂 ), je décide d’adapter des Brimar EL506 NOS que l’on peut (pour le moment) trouver à un prix encore raisonnable sur un célèbre site d’enchère.
Ce tube n’est pas parfaitement identique au 7868, mais L’EL506 se monte sans modification électronique sur l’amplificateur, une petite intervention sur les supports des tubes est néanmoins à faire.
Electroniquement, le Fisher est contrôlé, les condensateurs de couplage sont remplacés par des condensateurs de qualité (russes) des soudures médiocres et dangereuses sont refaites, les condensateurs haute tension sont vérifiés et laissés en place, même si en effet, il faudra à un moment plus ou moins lointain les remplacer ne serait-ce que pour pérenniser le bon fonctionnement de l’amplificateur.
Le Fisher est remonté et mis en route, les diverses tensions sont contrôlées, puis l’appareil passe au banc de mesure UPA3 pour validation.