
Non, moi ce qui m’intéresse c’est l’esthétisme de la chose et accessoirement le son qui s’en dégage. Vous l’aurez compris, exceptionnellement ici il n’y aura ni soudure ni effeuillage mais plus modestement des impressions d’écoute de néophyte, vierge des affres du fer à souder et du tournevis…
Avant, je vivais avec des Clipper 312 MII. Ça c’est pour ceux qui suivent. La différence majeure avec les Galions c’est le nombre de trous devant : un de plus sur la Galion. Une grosse différence à l’écoute ? Que nenni. Soyons francs et ce au risque de me répéter, la clipper MII est une fabuleuse enceinte et un achat judicieux à moins de 1000€, pour qui veut de fabuleuses enceintes vintage apacher. En plus c’est bô, c’est chic et élégant dans votre salon ; même maman elle était d’accord.
Mais bon, un trou de plus c’est beau aussi, c’est plus gros (personne n’est parfait) et ça pèse quand même 34 kilos le morceau. Donc pour ce poids il faut quand même que vous en ayez pour votre argent. Eh bien la différence messieurs, elle est au départ dans la nuance subtile (ça c’est une expression de pro que j’adore, qui en gros veut dire que tous les béotiens lambda de passage peuvent aller se faire m… car y sentiront rien : circulez, y a rien à voir) et au fur et à mesure de l’écoute, ben ma foi c’est pas du luxe quand même, ça se mange sans faim.
La scène sonore est plus détaillée, plus large, indéniablement. Attention, il ne faut pas se louper avec la source et l’enregistrement, elles ne pardonnent pas : si c’est pourri, le son sera…pourri. Mais sur de bons enregistrements qu’ils soient CD, vinyles, ou lossless (oh my god !) eh bien c’est de la balle. Ces enceintes délivrent un son d’une pureté incroyable, d’une grande transparence, le pouvoir d’analyse semble sans fin tellement c’est défini encore et toujours dans tous les registres.
J’ai bien aimé la définition de Klemp que je rejoins en tant qu’ancien musicien quant à la façon d’étudier un ensemble, sa complétude et d’en définir la qualité au final : il faudrait côtoyer des instruments en concert ou in situ tous les jours pour être le plus réaliste possible dans l’analyse : il a raison. (J’ai aussi un vieux fantasme de vie au jour le jour avec une violoniste, soyons honnêtes, mais heuuu, j’ai jamais trouvé… :cpasmoi!: )
Bref, c’est cohérent partout, même sur le grave quoi qu’en disent certains. A mon avis je dirai que le grave de la Clipper II est plus profond (mais pour moi le HP de cette dernière est de meilleure qualité) et probablement pour les avoirs entendues et possédées (clin d’œil à Charles) je dirai que ce même HP en papier sur la Galion IV est sans doute plus naturel. Je n’invente rien et je ne fais pas ma fière : je l’ai déjà lu, et je plussoie
Car il m’arrive parfois d’avoir des orgasmes musicaux, souvent le soir devant un petit verre d’ailleurs, lamentablement affalé dans un fauteuil spécialement conçu pour mes arrières délicats et le cuvage naturel des élixirs de l’âme et de ma cirrhose ordinaire. Un jour je vous ferai un CR sur le pineau rosé des Charentes de l’île de Ré qui est un régal, mais c’est là une autre histoire, comme celle de la violoniste. J’ai de plus un profond respect pour les modérateurs, ce depuis ma tendre enfance, donc bien sûr.

Ou en étais-je ? ah oui : les Galions VII. Bien sûr, l’association avec un ampli à lampe est juste sublime, elle l’était déjà avec les Clip’. En fait, le grave est cristallin et j’ai résolu mon problème : quand je trouve qu’il en manque (de rondeur), j’en rajoute un petit cran sur le préamp et c’est parfait ! D’où l’utilité d’avoir des réglages basses/aigus…Il est même ample et profond, il suffit juste de lui donner de la matière pour s’exprimer. Je dirai même plus : il est suffisant. Comme le disait Rolls Royce quand des gens demandaient quelle était la puissance de leurs moteurs jamais divulguée : la réponse était toujours elle est « suffisante ».
Sur une contrebasse, quel régal : qu’elle soit jazz (sur Baker, Getz) moderne (Petra Magoni, Avishai Cohen) c’est toujours fabuleux, tout est présent, ciselé, vrai…Vrai, je le crois, caractérise bien ces enceintes, leur subtilité, leur précision et leur éclectisme dans tous les genres, je veux dire leur capacité à rendre un morceau réaliste à tous les étages. Au passage, pour ceux qui ne connaissent pas et n’ont rien contre la musique Espagnole ou Argentine, dans le genre albums « étalon » comme cités plus haut, j’écoute souvent aussi « Lagrimas Negras » de Bebo Valdes & Cigala, je vous le conseille, une vraie merveille !
Pour finir, je les trouve belles –ça c’est très subjectif- comme beaucoup de Cabasse de l’époque Georges, superbement finies. . De toutes façons je suis un inconditionnel de Cabasse, ça vous l’aviez compris, j’en ai rêvé toute ma jeunesse et aujourd’hui j’en jouis, ne taisons pas les mots.
Les dernières Galions VII comme celles-ci de 1995 (il y a eu deux séries) n’ont plus de cornières, elles sont lisses de partout et à angles ultra vifs, de vrais monolithes qui me font penser à 2001 odyssée…C’est juste beau dans un salon et presque discret, si j’ose le dire. Les miennes ont tous leurs papiers d’origine jusqu’à la facture d’achat et elles sont dans un état proche du neuf, comme je les aime, ce qui ne gâche rien. Seuls les logos des caches me manquent, ceux que vous voyez sur les photos ne sont pas d’origine, j’en cherche d’ailleurs…Voilà messieurs, bon week et désolé si c’était un peu long…

Quelques photos, pour la route... :