Petite histoire de la gravure directe pour disque vinyle

[Klemp]

En préambule, il faut savoir que la gravure directe est née en même temps que l' enregistrement sonore, c' est à dire à l' époque de la conception du phonographe à rouleau et des disques de Berliner et Charles Cros .
Les musiciens jouaient devant de grands pavillons reliés à une machine à graver.
Tout ceci perdura jusqu' à l' arrivée de l' enregistrement magnétique, sur fil puis sur bande.


Mais ceci est une autre histoire.


Durant les années 1970, il y eu une baisse quasi généralisée de la qualité de gravure des vinyles, et également du soin accordé à la prise du son.
Les grands éditeurs de l' époque avaient opté pour une complexité sans cesse accrue du matériel multi-pistes de studio, et ils voyaient tous arriver les nouvelles techniques issues du numérique balbutiant, comme le PCM.
On peut supposer sans risque que les principaux éditeurs ont délaissé volontairement ce format jusqu' à l' apparition du Compact Disc ... une manière de favoriser le nouvel arrivant et de relancer les ventes.

En réaction, dès la fin des années 60, de petits éditeurs indépendants produisirent quelques albums particulièrement soignés sur des critères de prise de son, de gravure, de pressage ... généralement limités en nombre ... un peu moins soignés artistiquement et musicalement parlant.
Un des premiers label fut "Sheffield Labs", produit par les musiciens américains Lincoln Mayorga et Douglas Sax .Fin 1968, ils enregistrèrent directement sur disque <<Lincoln Mayorga and the Distinguished Colleagues -Vol I >> ..
Cet album contenait des versions instrumentales de musiques Pop, joués au piano et arrangés par Mayorga.
L' album présentait aussi un certain nombre des meilleurs musiciens de la Côte Ouest, dont un certain Cat Stevens.

Cet album fut le premier d' une longue série produits durant les années 70 ... au grand bonheur des audiophiles et des amateurs de sensations fortes, au grand dam des mélomanes en quête de qualité musicale. Difficile parfois de conjuguer les deux.

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[Ulrich]

Quelle belle lecture, j'ai quelques exemples : albums East Wind, TBM, Denon et même un Audio Lab DBX

[Klemp]

Mario

[Dadatimi]

Je trouve ça très interessant ... je découvre ces labels ! :b

[Unic]

Je trouve ça très interessant ... je découvre ces labels ! :b

Que de beaux articles que tu nous postes ces derniers jours ! Merci jean.

[stf01]

Merci à toi Jean pour ce document.

On en connait un peu plus sur l'histoire de nos cher (et chères pour certain) disques!

[Funambule]

Merci Jean de ce réveil de souvenirs.

Le problème majeur de ces disques, c'est en fait la qualité artistique. A de rares exceptions, musicalement, ces disques étaient de peu d'intérêt, tout au moins parmi ceux que j'avais entendus ou possédés alors.
Les prix très élevés étaient aussi rédhibitoires.

Seul Denon avait un véritable catalogue musicalement intéressant, mais je dois avouer ne pas avoir trouvé le procédé PCM convaincant, pour les quelques disques écoutés à l'époque.


Une exception malgré tout, je garde un très bon souvenir des Sarastro, notamment celui cité dans l'article, (Beethoven)

Ce sont les seuls qui à l'écoute apportaient en plus de la technique et de la musique, l'émotion indispensable au plaisir de l'écoute.

[Klemp]

Merci Olivier


Quelques références de disques exceptionnels pour leur qualité de gravure, de pressage et aussi d' interprétation.

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[cjoel]

Bonsoir, j'ai en mémoire "DECCA phase4" année 70 ? quelqu'un se rappel ?

[Klemp]

Ils datent plutôt du milieu des années 60 ... mais ils ne sont pas en gravure directe, et rarement exceptionnels