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Bang & Olufsen Beovox S45-2
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lenicky
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Re: Bang & Olufsen Beovox S45-2
Bonjour Boitason.
Quand Juan parle de recoller l'aimant, il s'agit de renforcer préventivement un hp dont l'aimant n'est pas encore décollé. L'opération consiste à déposer un cordon d'araldite à la jonction entre l'aimant et la plaque de champ pour contrer tout glissement latéral de l'aimant lors d'un choc par exemple, ce qui entrainerait un cisaillement du collage et un bloquage de la bobine. Opération à faire systématiquement sur tous les hp connus pour la faiblesse et la mauvaise tenue dans le temps du collage de leur moteur magnétique (par exemple le Siare 31TE ou encore le TW8B ). C'est une opération que j'exigerait d'un vendeur si je devais par exemple me faire expédier une paire de 31TE.
Quand Juan parle de recoller l'aimant, il s'agit de renforcer préventivement un hp dont l'aimant n'est pas encore décollé. L'opération consiste à déposer un cordon d'araldite à la jonction entre l'aimant et la plaque de champ pour contrer tout glissement latéral de l'aimant lors d'un choc par exemple, ce qui entrainerait un cisaillement du collage et un bloquage de la bobine. Opération à faire systématiquement sur tous les hp connus pour la faiblesse et la mauvaise tenue dans le temps du collage de leur moteur magnétique (par exemple le Siare 31TE ou encore le TW8B ). C'est une opération que j'exigerait d'un vendeur si je devais par exemple me faire expédier une paire de 31TE.
- Edouard-
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Re: Bang & Olufsen Beovox S45-2
boitason a écrit :sertir ???![]()
avec des équerres et des rivets..........la super glue en gel suffit largement, sans compter que la limaille de fer qui passe partout lors du perçage...c'est pas top.
j'ai recollé des aimants sur du cerwin véga en 46cm il y a plus de 20 ans.....elles tournent toujours chez un pote qui fait des soirées avec ...donc ...
avant de recoller, il faut marquer avec un marqueur noir le tour de l'aimant , bien nettoyer la plaque de champ qui reçois l'aimant sans effacer le marquage bien sur, puis recoller l'aimant et 5 a 6 heures de séchage....that all folk....
Pas comme ça, mais souder des tige d'acier qui passe par dessus l'aimant.
Modifié en dernier par Edouard- le mar. 3 juin 2014 19:17, modifié 1 fois.
Edouard
- boitason
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Re: Bang & Olufsen Beovox S45-2
ok
et de la colle bi-composants ou de la résine ????
1/ pioneer sa-706 + tx-606 + vinyle luxman pd-290 + onkyo integra dx-706 + jmlab micron + sw20 +confluence cantilene v2
2/ pioneer sa-608 + tx-608 + jmlab primo + marantz cd-52
3/ chaine luxman t-120l,dz-92,lv-121 + confluence équinoxe.
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lenicky
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Re: Bang & Olufsen Beovox S45-2
Personnellement , j'utilise l'Araldite à prise lente (la plus solide), mais une colle polyuréthane pourrait aussi convenir.
- americanradios
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Re: Bang & Olufsen Beovox S45-2
Phil.
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steph_tsf
Re: Bang & Olufsen Beovox S45-2
Les Beovox S45-2 sont des 3 voies atypiques de par leur filtre répartiteur. A la base ce sont des enceinte deux voies dotée d'un filtre répartiteur du 2ème ordre, tweeter monté en phase. Quoi d'atypique là-dedans, alors ?
En réalité, mathématiquement parlant, si vous sommez la réponse d'un passe-bas du 2ème ordre (woofer filtré) avec celle d'un passe-haut du 2ème ordre (tweeter filtré) vous plongez dans un abîme de perplexité. Vous observez un énorme "dip" à la fréquence de recouvrement. Il y a un méchant "trou" dans le medium qui peut atteindre -10 dB voire plus encore si vous placez le micro bien dans l'axe, à équidistance entre le woofer et le tweeter. Vous vous dites que ce n'est pas possible. Vous pensez alors à la phase du tweeter et vous vous dites "bon sang mais c'est bien sur, le fabricant de ce tweeter s'est trompé en marquant la borne positive". Vous inversez la polarité du tweeter et là, à votre grande satisfaction, vous constatez une courbe de réponse quasiment irréprochable. Problème résolu, pensez-vous ...
Eh bien non ! Là, ce que vous venez de faire, c'est de brancher le tweeter en opposition de phase. En alimentant le baffle avec un signal carré, vous recueillerez une onde de pression qui n'a plus rien à voir avec un signal carré. Le woofer comme d'habitude délivre un signal bien mou, bien lent. Le tweeter quant à lui s'évertue à délivrer un signal rapide qui en principe matérialise les bords tranchants du signal carré, mais là, vous constatez que le tweeter descend lorsque le woofer monte et inversement. Le tweeter apparaît bel et bien branché en opposition de phase !
Plus bizarre encore, tel défaut qui apparaît comme dévastateur à l'oscilloscope, semble demeurer inaudible. On dit généralement que l'oreille est insensible à la distorsion de phase. De nombreux fabricants d'enceintes en restent là. Telles sont les "mauvaises" enceintes deux voies, je veux dire "mauvaises" parce que leur filtre répartiteur limité à un 2ème ordre acoustique n'a pas pour ambition de matérialiser un raccordement selon Linkwitz-Riley qui a l'avantage de réduire à zéro le déphasage relatif entre le woofer et le tweeter (mais qui en revanche, cause une importante distorsion de phase).
Les courbes de réponse dont question plus haut (le deuxième ordre) sont les courbes de réponse acoustiques (pressions sonores).
Un woofer de qualité dont la membrane ne s'affole pas au-delà de 4 kHz, admet déjà une fréquence de coupure aux alentours de 4 kHz selon un deuxième ordre passe-bas. Par conséquent, pour atteindre une courbe de réponse acoustique selon un passe-bas du 2ème ordre coupant à 2 kHz, on se dit que le woofer ne nécessite quasiment pas de filtrage. On se dit qu'une inductance montée en série pourrait suffire pour se rapprocher d'une fréquence de coupure à 2 kHz avec une phase de 90 degrés en retard. Malheureusement ce n'est pas conforme à la vérité. L'insertion d'une inductance en série avec le woofer ne déplace vers les basses fréquences, qu'une moitié de son filtre passe-bas naturel. En procédant de la sorte, on tend à créer une petite zone dans laquelle le filtrage commence par un 1er ordre passe-bas, mettons qu'il s'agisse de la zone qui va de 2 kHz à 4 kHz. On n'aboutit pas à une bonne approximation de la fonction passe-bas du 2ème ordre à 2 kHz, qui est requise. Il vaut mieux installer un réseau du 2ème ordre (condensateur et inductance) qui filtre selon un 2ème ordre passe-bas à 2 kHz, quitte à dégénérer le filtre (y rajouter des éléments résistifs) pour que la pente et la phase demeurent conforme à un 2ème ordre passe-bas entre 1 kHz et 4 kHz.
En ce qui concerne le filtrage du tweeter, c'est un peu la même chose. Mettons que le tweeter admette une réponse en fréquence naturelle (tweeter non filtré) en passe-haut du 2ème ordre coupant à 1 kHz. On pense tout d'abord filtrer à l'aide d'un condensateur pour rehausser la fréquence de coupure, et l'amener à 2 kHz. Ce n'est pas une bonne solution car en procédant de la sorte on met en série un filtre du 1er ordre, sur le 2ème ordre qui existe déjà. Il vaut mieux installer un réseau du 2ème ordre (condensateur et inductance) qui filtre selon un 2ème ordre passe-haut à 2 kHz, quitte à dégénérer le filtre (rajouter des éléments résistifs) pour que la pente et la phase demeurent conforme à un 2ème ordre passe-haut entre 1 kHz et 4 kHz.
Nous voilà donc en présence des deux fonctions de transfert acoustiques requises : passe-bas du 2ème ordre à 2 kHz (woofer) et passe-haut du 2ème ordre à 2 kHz (tweeter). Mettons que le facteur "Q" vaille 0,5 ou 0,3 pour les deux.
A partir de cet instant là, si on met le système en marche, on obtient une courbe de réponse affublée d'un énorme trou à 2 kHz. Pourquoi ? Parce que à la fréquence de raccordement qui est de 2 kHz, le woofer déphase de 90 degrés en retard (plus exactement, il intègre le sinus 2 kHz), et le tweeter déphase de 90 degrés en avance (plus exactement, il dérive le sinus 2 kHz). La différence de phase entre le woofer et le tweeter vaut 180 degrés. Il y a annihilation totale !
Le Beovox S45-2 exploite ce curieux phénomène. Là où tout le monde baisserait les bras en se contentant de raccorder le tweeter en oppostion de phase, Bang & Olufsen persiste et signe : pas question de recourir à un tel expédient. Le but poursuivi est que le tweeter, lorsqu'il donne le meilleur de lui-même passé 4 kHz, ne délivre pas une onde acoustique de polarité erronée. On veut une réponse en phase exempte de distorsion. Ceci sous-entend qu'on accepte un grand mal, qui est que les haut-parleurs se trouvent déphasés de façon relative, de la façon la plus colossale qui soit (annihilation mutuelle). Bref, on remplace un mal, par un autre mal.
Et telle stratégie coûte cher. Non seulement c'est une enceinte 2 voies, ce qui suppose un woofer de qualité capable de monter à 4 kHz sans s'affoler, mais il y a ce vilain trou dans le medium. C'est là qu'intervient le HP medium "bouche-trou". On paie donc ce HP medium, sans pouvoir réduire le coût du woofer qui doit continuer à opérer comme dans un baffle 2 voies. Le HP medium, on doit le filtrer selon un deuxième ordre passe-bande à 2 kHz, en observant le même facteur "Q" que celui du woofer et du tweeter (censés être identiques, entre 0,3 et 0,5). On aboutit à un réseau de filtrage sous la forme d'une inductance et d'un condensateur, tous deux mis en série avec le medium. Encore une fois, on cible une fonction de transfert acoustique, par conséquent on prendra soin de dégénérer le réseau de filtrage pour compenser les éventuelles irrégularités du HP medium dans la bande 1 kHz à 4 kHz.
Et voilà le travail. Si on place le micro à la bonne place, de façon à ce que la longueur des trajets acoustiques woofer, medium et tweeter soient égaux vers le micro, on aura le plaisir d'observer une courbe de réponse en fréquence plate, et une courbe de réponse en phase tout aussi plate. Un signal carré à l'entrée, ressort quasiment intact. Pour que cette position là, la position d'écoute idéale, se situe dans l'axe horizontal et vertical du baffle, il faut faire converger les trois faisceaux d'ondes vers la position d'écoute. Voilà pourquoi le woofer est monté pour tirer légèrement vers le haut. Voilà pourquoi le tweeter est monté pour tirer légèrement vers le bas.
Toutefois, malheur à celui qui ne se trouve pas dans cet axe. Il écopera d'une réponse fortement dégradée, tourmentée. En toute logique, les Bang & Olufsen S45-2 sont incompatibles avec des locaux réverbérants, qui ramènent toutes les réponses aberrantes hors-axe, vers les oreilles de l'auditeur.
Bref, si dans les années 1970 vous aviez les moyens d'acheter du Bang & Olufsen, et qu'en plus de cela votre local d'écoute s'apparentait à un boudoir (revêtements absorbants partout y compris murs, sols et plafond), il est certain que le résultat des S45-2 pouvait surprendre, auditeur placé bien en face de l'enceinte, surtout avec un petit coup d'égaliseur actif "Linkwitz Transform" dans les basses pour aplanir la résonance typique "son de tonneau" vers les 45 Hz - 60 Hz. A l'époque, il fallait être matheux pour matérialiser une telle correction active, et les ampli-op décents tels le NE5532 utilisés dans les tables de mixage professionnelles faisaient un peu peur. Aujourd'hui, construire un tel égaliseur actif est chose facile. Il suffit de se rendre sur le site web de Siegfried Linkwitz "himself". Pensez-y. Vous découvrirez ce qu'une enceinte close peut donner dans le grave, à condition de ne pas trop pousser le volume. Dans tel contexte, ne mésestimez pas les Beovox S45-2. Pris individuellement, les trois HP sont de grande qualité. Voyez ainsi quel débattement (Xmax) permet la suspension du woofer. C'est tout bon, et c'est compatible avec un "Linkwitz Transform" réglé pour Fc = 35 Hz et Q = 0,5. L'idéal, quoi. Il y a près de 40 ans, déjà ! Merci à Erik Baekgaard, le concepteur des S45-2 chez Bang & Olufsen, qui en a publié le concept à l'AES en Mars 1975 sous le titre "Loudspeakers - The Missing Link".
Par contre, si vous étiez meublé en style nordique moderne, baies vitrées, sol dur, murs et plafonds lisses, le résultat devait apparaître comme épouvantablement aléatoire comparativement à une bonne enceinte anglaise deux voies filtrée selon la méthode de Linkwitz-Riley. Voilà pourquoi le filtrage selon Baekgaard n'a pas pris racine, contrairement à celui selon Linkwitz-Riley.
Lorsqu'on restaure une enceinte vintage, vient la question de savoir où et comment y loger le filtre répartiteur, en particulier lorsqu'on s'entiche d'utiliser des composants de haute qualité dits "audiophiles" que l'on s'efforce de sélectionner sur base des résultats subjectifs. Une idée qui vient à l'esprit est de déporter le filtre répartiteur à l'extérieur. On remplace alors le (mauvais) bornier d'origine par trois (bons) borniers (six connexions au total). On obtient ainsi un accès direct aux trois haut-parleurs individuellement. Ceci permet différentes évolutions, comme mettre au point d'autres schémas de filtrage par exemple un classique Linkwitz-Riley du 4ème ordre en 3 voies, ou par exemple un filtrage actif. Ceci constitue bien évidemment une entorse par rapport à l'authenticité, mais c'est porteur. Rien n'empêche de conserver une paire "dans son jus", et une paire "rénovée". Madame n'y verra aucun inconvénient car les Beovox S45-2 sont jolies. Et puis, aux récalcitrantes il n'y a qu'à dire qu'on constitue un système 5.1 home cinéma, et le tour est joué. Cela commence à sentir le roussi lorsque Madame voit Monsieur continuer à acheter d'autres paires de S45-2, prétendant que c'est pour les pièces détachées. Et cela devient carrément conflictuel, lorsqu'au hasard d'une visite dans la remise, Madame découvre quelques autres paires de S45-2. Arrivé à ce stade quasi pathologique, il n'y a qu'à montrer que ce sont d'autres versions de la S45-2, des versions postérieures au prix de revient abaissé qui ne disposent pas de la face arrière en ABS moulé, des versions boudées par les puristes qui sur le marché de l'occase ne valent presque rien.
En réalité, mathématiquement parlant, si vous sommez la réponse d'un passe-bas du 2ème ordre (woofer filtré) avec celle d'un passe-haut du 2ème ordre (tweeter filtré) vous plongez dans un abîme de perplexité. Vous observez un énorme "dip" à la fréquence de recouvrement. Il y a un méchant "trou" dans le medium qui peut atteindre -10 dB voire plus encore si vous placez le micro bien dans l'axe, à équidistance entre le woofer et le tweeter. Vous vous dites que ce n'est pas possible. Vous pensez alors à la phase du tweeter et vous vous dites "bon sang mais c'est bien sur, le fabricant de ce tweeter s'est trompé en marquant la borne positive". Vous inversez la polarité du tweeter et là, à votre grande satisfaction, vous constatez une courbe de réponse quasiment irréprochable. Problème résolu, pensez-vous ...
Eh bien non ! Là, ce que vous venez de faire, c'est de brancher le tweeter en opposition de phase. En alimentant le baffle avec un signal carré, vous recueillerez une onde de pression qui n'a plus rien à voir avec un signal carré. Le woofer comme d'habitude délivre un signal bien mou, bien lent. Le tweeter quant à lui s'évertue à délivrer un signal rapide qui en principe matérialise les bords tranchants du signal carré, mais là, vous constatez que le tweeter descend lorsque le woofer monte et inversement. Le tweeter apparaît bel et bien branché en opposition de phase !
Plus bizarre encore, tel défaut qui apparaît comme dévastateur à l'oscilloscope, semble demeurer inaudible. On dit généralement que l'oreille est insensible à la distorsion de phase. De nombreux fabricants d'enceintes en restent là. Telles sont les "mauvaises" enceintes deux voies, je veux dire "mauvaises" parce que leur filtre répartiteur limité à un 2ème ordre acoustique n'a pas pour ambition de matérialiser un raccordement selon Linkwitz-Riley qui a l'avantage de réduire à zéro le déphasage relatif entre le woofer et le tweeter (mais qui en revanche, cause une importante distorsion de phase).
Les courbes de réponse dont question plus haut (le deuxième ordre) sont les courbes de réponse acoustiques (pressions sonores).
Un woofer de qualité dont la membrane ne s'affole pas au-delà de 4 kHz, admet déjà une fréquence de coupure aux alentours de 4 kHz selon un deuxième ordre passe-bas. Par conséquent, pour atteindre une courbe de réponse acoustique selon un passe-bas du 2ème ordre coupant à 2 kHz, on se dit que le woofer ne nécessite quasiment pas de filtrage. On se dit qu'une inductance montée en série pourrait suffire pour se rapprocher d'une fréquence de coupure à 2 kHz avec une phase de 90 degrés en retard. Malheureusement ce n'est pas conforme à la vérité. L'insertion d'une inductance en série avec le woofer ne déplace vers les basses fréquences, qu'une moitié de son filtre passe-bas naturel. En procédant de la sorte, on tend à créer une petite zone dans laquelle le filtrage commence par un 1er ordre passe-bas, mettons qu'il s'agisse de la zone qui va de 2 kHz à 4 kHz. On n'aboutit pas à une bonne approximation de la fonction passe-bas du 2ème ordre à 2 kHz, qui est requise. Il vaut mieux installer un réseau du 2ème ordre (condensateur et inductance) qui filtre selon un 2ème ordre passe-bas à 2 kHz, quitte à dégénérer le filtre (y rajouter des éléments résistifs) pour que la pente et la phase demeurent conforme à un 2ème ordre passe-bas entre 1 kHz et 4 kHz.
En ce qui concerne le filtrage du tweeter, c'est un peu la même chose. Mettons que le tweeter admette une réponse en fréquence naturelle (tweeter non filtré) en passe-haut du 2ème ordre coupant à 1 kHz. On pense tout d'abord filtrer à l'aide d'un condensateur pour rehausser la fréquence de coupure, et l'amener à 2 kHz. Ce n'est pas une bonne solution car en procédant de la sorte on met en série un filtre du 1er ordre, sur le 2ème ordre qui existe déjà. Il vaut mieux installer un réseau du 2ème ordre (condensateur et inductance) qui filtre selon un 2ème ordre passe-haut à 2 kHz, quitte à dégénérer le filtre (rajouter des éléments résistifs) pour que la pente et la phase demeurent conforme à un 2ème ordre passe-haut entre 1 kHz et 4 kHz.
Nous voilà donc en présence des deux fonctions de transfert acoustiques requises : passe-bas du 2ème ordre à 2 kHz (woofer) et passe-haut du 2ème ordre à 2 kHz (tweeter). Mettons que le facteur "Q" vaille 0,5 ou 0,3 pour les deux.
A partir de cet instant là, si on met le système en marche, on obtient une courbe de réponse affublée d'un énorme trou à 2 kHz. Pourquoi ? Parce que à la fréquence de raccordement qui est de 2 kHz, le woofer déphase de 90 degrés en retard (plus exactement, il intègre le sinus 2 kHz), et le tweeter déphase de 90 degrés en avance (plus exactement, il dérive le sinus 2 kHz). La différence de phase entre le woofer et le tweeter vaut 180 degrés. Il y a annihilation totale !
Le Beovox S45-2 exploite ce curieux phénomène. Là où tout le monde baisserait les bras en se contentant de raccorder le tweeter en oppostion de phase, Bang & Olufsen persiste et signe : pas question de recourir à un tel expédient. Le but poursuivi est que le tweeter, lorsqu'il donne le meilleur de lui-même passé 4 kHz, ne délivre pas une onde acoustique de polarité erronée. On veut une réponse en phase exempte de distorsion. Ceci sous-entend qu'on accepte un grand mal, qui est que les haut-parleurs se trouvent déphasés de façon relative, de la façon la plus colossale qui soit (annihilation mutuelle). Bref, on remplace un mal, par un autre mal.
Et telle stratégie coûte cher. Non seulement c'est une enceinte 2 voies, ce qui suppose un woofer de qualité capable de monter à 4 kHz sans s'affoler, mais il y a ce vilain trou dans le medium. C'est là qu'intervient le HP medium "bouche-trou". On paie donc ce HP medium, sans pouvoir réduire le coût du woofer qui doit continuer à opérer comme dans un baffle 2 voies. Le HP medium, on doit le filtrer selon un deuxième ordre passe-bande à 2 kHz, en observant le même facteur "Q" que celui du woofer et du tweeter (censés être identiques, entre 0,3 et 0,5). On aboutit à un réseau de filtrage sous la forme d'une inductance et d'un condensateur, tous deux mis en série avec le medium. Encore une fois, on cible une fonction de transfert acoustique, par conséquent on prendra soin de dégénérer le réseau de filtrage pour compenser les éventuelles irrégularités du HP medium dans la bande 1 kHz à 4 kHz.
Et voilà le travail. Si on place le micro à la bonne place, de façon à ce que la longueur des trajets acoustiques woofer, medium et tweeter soient égaux vers le micro, on aura le plaisir d'observer une courbe de réponse en fréquence plate, et une courbe de réponse en phase tout aussi plate. Un signal carré à l'entrée, ressort quasiment intact. Pour que cette position là, la position d'écoute idéale, se situe dans l'axe horizontal et vertical du baffle, il faut faire converger les trois faisceaux d'ondes vers la position d'écoute. Voilà pourquoi le woofer est monté pour tirer légèrement vers le haut. Voilà pourquoi le tweeter est monté pour tirer légèrement vers le bas.
Toutefois, malheur à celui qui ne se trouve pas dans cet axe. Il écopera d'une réponse fortement dégradée, tourmentée. En toute logique, les Bang & Olufsen S45-2 sont incompatibles avec des locaux réverbérants, qui ramènent toutes les réponses aberrantes hors-axe, vers les oreilles de l'auditeur.
Bref, si dans les années 1970 vous aviez les moyens d'acheter du Bang & Olufsen, et qu'en plus de cela votre local d'écoute s'apparentait à un boudoir (revêtements absorbants partout y compris murs, sols et plafond), il est certain que le résultat des S45-2 pouvait surprendre, auditeur placé bien en face de l'enceinte, surtout avec un petit coup d'égaliseur actif "Linkwitz Transform" dans les basses pour aplanir la résonance typique "son de tonneau" vers les 45 Hz - 60 Hz. A l'époque, il fallait être matheux pour matérialiser une telle correction active, et les ampli-op décents tels le NE5532 utilisés dans les tables de mixage professionnelles faisaient un peu peur. Aujourd'hui, construire un tel égaliseur actif est chose facile. Il suffit de se rendre sur le site web de Siegfried Linkwitz "himself". Pensez-y. Vous découvrirez ce qu'une enceinte close peut donner dans le grave, à condition de ne pas trop pousser le volume. Dans tel contexte, ne mésestimez pas les Beovox S45-2. Pris individuellement, les trois HP sont de grande qualité. Voyez ainsi quel débattement (Xmax) permet la suspension du woofer. C'est tout bon, et c'est compatible avec un "Linkwitz Transform" réglé pour Fc = 35 Hz et Q = 0,5. L'idéal, quoi. Il y a près de 40 ans, déjà ! Merci à Erik Baekgaard, le concepteur des S45-2 chez Bang & Olufsen, qui en a publié le concept à l'AES en Mars 1975 sous le titre "Loudspeakers - The Missing Link".
Par contre, si vous étiez meublé en style nordique moderne, baies vitrées, sol dur, murs et plafonds lisses, le résultat devait apparaître comme épouvantablement aléatoire comparativement à une bonne enceinte anglaise deux voies filtrée selon la méthode de Linkwitz-Riley. Voilà pourquoi le filtrage selon Baekgaard n'a pas pris racine, contrairement à celui selon Linkwitz-Riley.
Lorsqu'on restaure une enceinte vintage, vient la question de savoir où et comment y loger le filtre répartiteur, en particulier lorsqu'on s'entiche d'utiliser des composants de haute qualité dits "audiophiles" que l'on s'efforce de sélectionner sur base des résultats subjectifs. Une idée qui vient à l'esprit est de déporter le filtre répartiteur à l'extérieur. On remplace alors le (mauvais) bornier d'origine par trois (bons) borniers (six connexions au total). On obtient ainsi un accès direct aux trois haut-parleurs individuellement. Ceci permet différentes évolutions, comme mettre au point d'autres schémas de filtrage par exemple un classique Linkwitz-Riley du 4ème ordre en 3 voies, ou par exemple un filtrage actif. Ceci constitue bien évidemment une entorse par rapport à l'authenticité, mais c'est porteur. Rien n'empêche de conserver une paire "dans son jus", et une paire "rénovée". Madame n'y verra aucun inconvénient car les Beovox S45-2 sont jolies. Et puis, aux récalcitrantes il n'y a qu'à dire qu'on constitue un système 5.1 home cinéma, et le tour est joué. Cela commence à sentir le roussi lorsque Madame voit Monsieur continuer à acheter d'autres paires de S45-2, prétendant que c'est pour les pièces détachées. Et cela devient carrément conflictuel, lorsqu'au hasard d'une visite dans la remise, Madame découvre quelques autres paires de S45-2. Arrivé à ce stade quasi pathologique, il n'y a qu'à montrer que ce sont d'autres versions de la S45-2, des versions postérieures au prix de revient abaissé qui ne disposent pas de la face arrière en ABS moulé, des versions boudées par les puristes qui sur le marché de l'occase ne valent presque rien.
Modifié en dernier par steph_tsf le mar. 10 juin 2014 12:15, modifié 2 fois.
- chartz
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Re: Bang & Olufsen Beovox S45-2
Superbes explications ! Merci, c'est clair et précis. Je pense que cela incitera certains à revoir leurs idées reçues, et ils pourraient bien être surpris !
J'adore ces petites enceintes !
Les M70 (M pour monitor), qui doublent le volume, sont basées sur le même principe, avec un boomer de 25 cm et un autre HP à dome (un superbe ITT avec une énorme ferrite) pour le haut-médium. Elles sonnent magnifiquement chez moi, tout comme les S45-2.
J'adore ces petites enceintes !
Les M70 (M pour monitor), qui doublent le volume, sont basées sur le même principe, avec un boomer de 25 cm et un autre HP à dome (un superbe ITT avec une énorme ferrite) pour le haut-médium. Elles sonnent magnifiquement chez moi, tout comme les S45-2.
Jacques
"If it is broke then fix it!" (Proverbe écossais)
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steph_tsf
Re: Bang & Olufsen Beovox S45-2
Ah, les Beovox M70 ! J'en ai aussi. Elles sonnent plus doux, plus faciles à digérer que les Beovox S45-2.
- Woofer : 25 cm
- Phase link unit :12.5 cm
- Mid-range unit : 2.5 cm
- Tweeter
D'après ce qui précède, dans les Beovox M70 le raccordement à 500 Hz se fait selon Baekgaard, et cela concerne le gros boomer, le bas-medium (qui y fait office de bouche-trou), et le medium à dôme.
Par conséquent, le tweeter des M70 apparaît comme monté en "super-tweeter" avec une fréquence de raccordement de 4,5 kHz qui permet d'envisager un schéma de raccordement en véritable 1er ordre (inductance en série avec le medium à dôme, condensateur en série avec le tweeter). Ce type de raccordement préserve la phase globale. Il n'est pas possible de le pratiquer à une fréquence inférieure, car les tweeters admettent une réponse naturelle en passe-haut du 2ème ordre. Il faut dès lors que la fréquence de raccordement se situe bien plus haut que cette fréquence de coupure naturelle, et tel est bien le cas lorsqu'on choisit 4,5 kHz comme fréquence de raccordement.
Vu d'ici, je dirais que les Beovox M70 matérialisent une meilleure interprétation du concept de raccordement selon Erik Baekgaard.
Avec un raccordement selon Baekgaard à 500 Hz, on travaille avec des longueurs d'onde relativement grandes, d'environ 68 centimètres. L'annihilation Woofer - Midrange a lieu pour une longueur d'onde de 68 centimètres. Une telle onde de 68 cm est nettement plus longue que les distances qui séparent les trois haut-parleurs impliqués dans le raccordement à 500 Hz. Par conséquent, que l'auditeur se trouve en face ou pas du baffle n'a plus d'importance. La différence de longueur des trajets acoustiques Woofer - PhaseLink - Midrange vers l'oreille demeurent négligeables par rapport à la longueur d'onde du 500 Hz.
Dans les Beovox M70, la problématique de la différence de longueur des trajets acoustiques se trouve déplacée vers le raccordement medium à dôme / tweeter, qui opère à 4,5 kHz. Là, on travaille avec des longueurs d'onde de moins de 8 cm. Or, le medium à dôme et le tweeter sont séparés par une distance qui dépasse cette valeur. En théorie le rendu des extrêmes aiguës devrait être franchement aléatoire selon la position d'écoute. Toutefois l'effet sera minoré à-partir du moment où on écoute dans autre chose qu'une chambre sourde. En plus de cela, à voir les arêtes vives du coffret, il semble que Bang & Olusfen préfère que les ondes émanant du tweeter soient soumises à une importante diffraction. Il en résulte une sorte de brassage semi-aléatoire de l'extrémité haute du spectre, en guise de palliatif. C'est loin d'être idiot.
- Woofer : 25 cm
- Phase link unit :12.5 cm
- Mid-range unit : 2.5 cm
- Tweeter
D'après ce qui précède, dans les Beovox M70 le raccordement à 500 Hz se fait selon Baekgaard, et cela concerne le gros boomer, le bas-medium (qui y fait office de bouche-trou), et le medium à dôme.
Par conséquent, le tweeter des M70 apparaît comme monté en "super-tweeter" avec une fréquence de raccordement de 4,5 kHz qui permet d'envisager un schéma de raccordement en véritable 1er ordre (inductance en série avec le medium à dôme, condensateur en série avec le tweeter). Ce type de raccordement préserve la phase globale. Il n'est pas possible de le pratiquer à une fréquence inférieure, car les tweeters admettent une réponse naturelle en passe-haut du 2ème ordre. Il faut dès lors que la fréquence de raccordement se situe bien plus haut que cette fréquence de coupure naturelle, et tel est bien le cas lorsqu'on choisit 4,5 kHz comme fréquence de raccordement.
Vu d'ici, je dirais que les Beovox M70 matérialisent une meilleure interprétation du concept de raccordement selon Erik Baekgaard.
Avec un raccordement selon Baekgaard à 500 Hz, on travaille avec des longueurs d'onde relativement grandes, d'environ 68 centimètres. L'annihilation Woofer - Midrange a lieu pour une longueur d'onde de 68 centimètres. Une telle onde de 68 cm est nettement plus longue que les distances qui séparent les trois haut-parleurs impliqués dans le raccordement à 500 Hz. Par conséquent, que l'auditeur se trouve en face ou pas du baffle n'a plus d'importance. La différence de longueur des trajets acoustiques Woofer - PhaseLink - Midrange vers l'oreille demeurent négligeables par rapport à la longueur d'onde du 500 Hz.
Dans les Beovox M70, la problématique de la différence de longueur des trajets acoustiques se trouve déplacée vers le raccordement medium à dôme / tweeter, qui opère à 4,5 kHz. Là, on travaille avec des longueurs d'onde de moins de 8 cm. Or, le medium à dôme et le tweeter sont séparés par une distance qui dépasse cette valeur. En théorie le rendu des extrêmes aiguës devrait être franchement aléatoire selon la position d'écoute. Toutefois l'effet sera minoré à-partir du moment où on écoute dans autre chose qu'une chambre sourde. En plus de cela, à voir les arêtes vives du coffret, il semble que Bang & Olusfen préfère que les ondes émanant du tweeter soient soumises à une importante diffraction. Il en résulte une sorte de brassage semi-aléatoire de l'extrémité haute du spectre, en guise de palliatif. C'est loin d'être idiot.
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