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Rogers LS3/5A 11 Ohms
- Kikook
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Re: Rogers LS3/5A 11 Ohms
Ce dernier message n'a strictement rien à faire ici, soit vous baissez d'un ton, soit c'est dehors.
Edit : compte supprimé d'un accord commun.
Edit : compte supprimé d'un accord commun.
Don"t think twice, it's all right.
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Thierry
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Thierry
- chartz
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Re: Rogers LS3/5A 11 Ohms
Apparemment c'est fait...
Jacques
"If it is broke then fix it!" (Proverbe écossais)
"If it is broke then fix it!" (Proverbe écossais)
Re: Rogers LS3/5A 11 Ohms
J'ai du mal à comprendre les débordements constatés sur ce fil (à la limite du troll selon moi). J'insiste, ça s'était déjà produit de manière assez incompréhensible sur les LS 5/9. Il doit bien exister d'autres enceintes polémiques mais elles ne font semble t il pas preuve d'un tel acharnement.
Si l'argument retenu est le coût des éléments rapportés au cout de l'enceinte je pense qu'il est applicable à beaucoup de matériels hifi.
Si l'argument retenu est le manque de grave, c'est vrai elle manque de grave et alors ? Je roule également en JBL L300 et je connais bien l'impact d'un 15" mais lorsque j'écoute mes LS 3/5 ce n'est pas pour le grave, c'est pour les timbres et leur présence étonnante, presque charnelle.
Oui, il faut leur mettre du courant au fesses pour qu'elles daignent bien chanter mais quand elles le font c'est
Et oui, un JH30 avec ses transfo Partridge, ça le fait. Sur LS 5/9 aussi du reste.
Reprocher un manque de grave au 3/5 c'est un peu comme reprocher une capacité de chargement réduite à un roadster anglais: Hors sujet.
Pour bien comprendre de quoi nous parlons je vous propose de vous plonger dans une présentation de ces petites merveilles qui fut faite sur un forum voisin, ça vaut la peine de prendre le temps de lire pour apprendre à se respecter dans ses choix musicaux et donc clore le débat:
« Voilà bien longtemps que je ne m’étais plus essayé à l’art difficile des comptes rendus d’écoute en hifi.
Mais l’arrivée chez moi d’un objet culte méritait que je passe quelques moments à essayer de vous faire partager mes impressions. Il s’agit d’un prêt pour quelques jours.
LS3 5A Rogers 15 ohm
Pour ceux qui ne connaissent pas cette enceinte mythique, une petite présentation sommaire s’impose.
Crée par les ingénieurs de la BBC à partir des années 70, cette enceinte close, de format particulièrement compact, avait pour mission le contrôle des prises de son volantes. L’utilisation la plus indiquée était un monitoring de proximité, c'est-à-dire à faible recul (1,5 à 2,5m), en champs proche, affranchis donc des conditions acoustiques des locaux d’utilisation.
Cette enceinte fut fabriquée par plusieurs constructeurs suivant le cahier des charges initial, en deux versions : l’historique, 15 ohm, et par la suite, une version 11 ohm. Je n’ai pas trouvé de comparatif très clair établissant les différences entre les deux modèles, mais la version initiale est réputée plus « charmeuse », et peut-être moins neutre.
Pour des infos exhaustives, je vous adresse naturellement au forum d’en face, qui s’est spécialisé sur cette enceinte au point d’en faire un objet de vénération !
On ne fabrique actuellement plus la LS35A, même si on voit régulièrement pousser comme des champignons des remakes plus ou moins crédibles, en provenance d’Asie. Il faut dire que la matière première ayant servi à la confection des hauts parleurs (le Bextrène) semble plutôt difficile à trouver.
Mes premières écoutes
J’ai découvert cette petite enceinte voilà déjà plusieurs années. Je participais à l’enregistrement d’une œuvre contemporaine pour ensemble vocal de solistes . L’ingéson particulièrement puriste avait disposé une paire de LS3 dans la sacristie de la petite chapelle. Chaque pause entre les prises était une fête car nous nous délections de retrouver la transparence du son de ces monitoring, comme si une porte invisible était ouverte sur la chapelle. Quand l’ingénieur laissait tourner les micros et que des gens parlaient sur l’estrade, on avait l’impression stupéfiante qu’ils se trouvaient en face de nous, mais invisibles.
Je n’étais pas audiophile à l’époque, et même pas équipé d’enceintes dignes de ce nom. Mais je pense que cette expérience a contribuée à mon amour du son.
Par la suite, bien que mieux informé sur les domaines de la reproduction (sonore), j’ai souvent recroisé ces LS35A, fidèles assistantes de ce talentueux preneur de son avec qui j’ai eu le plaisir de longuement échanger. Et chaque fois le même plaisir, le même émerveillement devant le naturel confondant dont sont capables ces petites boîtes à chaussures.
Dans ma naïveté d’audiophile débutant, j’ai pensé qu’il suffisait de s’équiper d’enceintes un peu chères, et vantées sur les forums, pour m’approcher de ce que rendaient les LS35A. C’est ainsi que j’ai dépensé parfois inutilement pour des modèles souvent insatisfaisants à mes oreilles.
Chez un ami
Un ami de mon beau-père, audiophile encore plus mordu que moi, m’a un jour ouvert la porte de sa salle aux trésors. Je ne peux vous décrire la profusion de matériel rare, ancien, construit soi-même, qui relève tout autant du terrain expérimental que du salon d’écoute. Parmi tout les vénérables objets sonores, il y avait cette paire de Rogers 15 ohms, datant des années 70, et qu’il s’était offerte à l’époque où ces enceintes n’étaient encore que des outils de haute précision. Avant donc de devenir des légendes audiophiles ! Et à chacune de mes visites chez lui, quand les Rogers étaient branchées, c’était le même plaisir.
Les attentes.
J’ai toujours souhaité avoir des enceintes biblio à la maison, en complément des colonnes, dans une petite pièce dédiée, pièce de travail, mais aussi pièce refuge quand le salon est indisponible. J’aime bien l’idée qu’une petite enceinte, de conception minimaliste puisse s’exprimer musicalement, avec justesse et mesure, sans ostentation.
Ce local n’est pas grand, mais loge tout de même mon piano ¼ de queue, une harpe, tout mon matériel de prise de son, partitions, disques compacts, bouquins… Autant dire qu’elle est complexe à faire sonner : tout à la fois très mate, car remplie de diffuseurs naturels (quand le rideau de la baie vitrée est tiré) et pleine d’artéfacts potentiellement gênants car le piano et la harpe génèrent un bon nombre d’échos indésirables à cause des résonnances sympathiques.
De plus, ses dimensions réduites m’empêchent de placer les enceintes comme je voudrais. Le compromis trouvé a été de les disposer dos à une baie vitrée, de part et d’autre, à environ 2m50m du point d’écoute.
Le cahier des charges de ce système d’écoute, outre l’aspect plaisir en cas de non accès à mes enceintes principales, devait prendre en compte une donnée plus pointue. D’abord comme musicien professionnel, il me fallait une paire d’enceintes utilisable pour des écoutes ayant rapport à mon activité, et donc mises rapidement en marche, capables de rentrer au cœur du disque pour saisir les subtilités d’une interprétation. De plus Je fais un peu de prise de son en amateur pour des concerts classiques, et il m’arrive souvent de travailler sur des petits projets audio personnels. Les enceintes en question devaient donc également remplir un rôle de monitoring, et donc dotées d’une faculté d’analyse correcte.
Difficile de conjuguer toutes ces contraintes : un local ayant ses avantages et ses inconvénients, une fonction en grand écart entre une écoute analytique et une écoute d’agrément.
C’est quoi au juste ces LS35A ?
De simples petits coffrets, plutôt insignifiants, mais qu’on fini par trouver élégants. Leurs surnoms chez les spécialistes sont assez imagés : les boîtes à chaussure (bac), ou familièrement les Garces ! (allez faire un tour chez les verts pour en lire de toutes les couleurs par des gens bien plus calés que moi)…
Dimensions d’enceintes de prisunic (et oui !), caisse à fines parois, 2 voix, un HP médium basse, un tweeter, une bande passante très limitée dans le bas du spectre (70 Hz à -3db !) et un rendement ridicule (proche des 80 db !!)… 25W de puissance efficace ( !!!), un simple bornier très succinct (pour la version 15 ohms des années 70 en tout cas).
Voilà des chiffres qui ne sont pas très engageants. Mais comme souvent en hifi, les apparences sont parfois trompeuses. Pour plus de détails, ici encore, je vous incite à vous balader sur le forum vert.
Comment ça s’écoute ?
Il faut toujours garder à l’esprit la fonction initiale de ces enceintes : un contrôle lors de prises de son hors les murs par des équipes mobiles. L’erreur capitale serait donc de traiter ces bibliothèques comme des enceintes classiques, aptes à « sonoriser » un salon ou une pièce conséquente. Ca n’est absolument pas leur terrain de chasse. Par contre, elles sont réellement sur leur territoire quand on les utilise en proximité, sur des pieds stables, à hauteur d’oreille, en s’affranchissant donc au maximum de l’acoustique.
Imaginons plutôt un chaînon manquant entre le casque et l’enceinte au sens plus classique.
Leur rendement faible nécessite un excellent amplificateur, délivrant beaucoup de jus en souplesse. Et même dans ce cas, il ne faut pas attendre à ce qu’elles provoquent un tremblement de terre. Elles ne nous entraineront jamais non plus dans les abysses des infra graves. Et pourtant aucune frustrations (en musique classique en tout cas) mais j’y reviendrai car c’est très habile et mérite qu’on s’y penche.
Quid de la neutralité ? Et les graves dans tout ça ?
Neutralité ? Non. Pas au sens clinique en tout cas. Pas non plus au sens du monitoring moderne qui traite à peu près tout les éléments sonores sur le même plan. On leur a d’ailleurs souvent reproché un bas médium flatteur, un haut grave proéminent et autres perturbations de la bande passante. Mais curieusement, si tricherie il y a avec la « réalité », cette tricherie est si bien faite qu’elle ne s’entend absolument pas quand les enceintes sont correctement disposées et alimentées. C’est même l’inverse, toujours sur du classique, qui frappe l’auditeur un peu aguerri : si le mot « naturel » veut dire encore quelque chose en hifi, alors il prend tout son sens avec les LS. Et partant de sa mission initiale, pour la BBC, les concepteurs ont donc, j’imagine, réussi le tour de force d’utiliser les propriétés physiologiques de l’audition humaine pour élaborer cette enceinte qui donne le meilleur dans la partie la plus sollicitée de la bande passante. Coup de maître ! Ajoutons à cela qu’aucun artefact ne peut troubler ce naturel, comme si aucune distorsion n’était audible sur une voix ou un instrument, et le résultat est une souplesse féline, une ouverture totale, une capacité à créer la scène sonore détaillée et profonde où tout semble intégré, cohérent, sans heurt, fluide.
Les graves, donc, sont aux abonnés absents, il faut se faire une raison. Et pourtant, pourtant, le plus curieux et presque magique, c’est qu’aucune frustration ne vient rider nos fronts, même en écoutant un grand orchestre post romantique. Le tour de force est d’avoir su créer un haut grave si juste et si musical, sans une once de trainage, sans heurt, mais si bien timbré qu’il sait faire oublier à lui seul les petite carences dues aux limitations physiques de l’enceinte !
Monitoring ?
Alors pas pour de la techno. Pas pour de l’électro rock. Pas non plus pour en prendre plein la poire dans un message groové hard punk surcompressé. Non !
Mais pour vérifier la justesse timbrale d’un violoncelle dans une acoustique naturelle, pour étudier un juste équilibre chant piano dans du Lied, pour saisir toutes les nuances d’un interprète, pour goûter avec délectation les inflexions d’une mélopée de cor anglais, d’un violon qui suspend ses suraigus devant un orchestre en attente, d’une viole de gambe, d’un théorbe, d’antiennes mystérieuses de la nuit des temps, de cloches et clochettes, d’une prise de son transparente et aérée, avec cette sensation de profondeur et recoins sombres dans une chapelle mystérieuse, alors oui… Tout ça, elle peut le faire ! Comme une petite virtuose discrète, qu’on ne peut écouter qu’avec gourmandise et émerveillement.
Jamais l’orchestre ne traversera les murs, mais il se matérialisera en miniature, très naturellement, comme un petit théâtre de poche, comme un jeu ancien et précieux en trompe l’œil.
Instrument de musique
J’ai lu ce matin dans un mag de musique un intéressant article sur les relations particulières et fusionnelles entre Frederic Chopin et la marque de piano Pleyel. Il a souvent déclaré préférer la couleur sonore des pleyel, pianos intimistes et naturels, à la grandiloquence des Erards. Imaginons ce qu’il aurait pensé en entendant les pianos post modernes comme les Steinway de concert ou autres Bösendorfer impérial.
En lisant ça, j’ai pensé aux petites LS3 qui ont ce côté pleyel. Discrètes mais capable de créer un monde en miniature, et avec un naturel et une musicalité confondants.
J’ai parfois l’occasion de tâter du pleyel, mais un modèle des années 30, d’une marquèterie précieuse, mais au timbre un peu vidé. L’imagination fait alors la compensation et je me représente la façon dont devait sonner ce piano à sa sortie d’atelier, après rodage. Si je compare aux pianos récents, dont le mien, nous sommes dans un monde de timbre bien plus varié, et proche de la musique, où le pianiste doit savoir construire le son par son toucher tandis qu’un moderne sonnera tout de suite, mais sans grand potentiel. C’est l’image que je me fais des LS3. Capables de timbrer à merveille, pour peu que la prise de son soit à la hauteur. Pas spécialement pardonneuse, mais en même temps capables d’émouvoir par un admirable sens du timbre.
Monitoring bis
J’ai enregistré hier un concert avec une paire d’omnis. Je voulais un dispositif minimaliste pour ce requiem de Mozart, précédé d’un concerto pour flûte, dans une très jolie église de ma région.
L’omni est bien difficile à mettre en œuvre avec un tel effectif (chœur, orchestre et solistes). Il implique un placement soigneux des participants pour une balance correcte. Trop loin, on est au bord de la zone critique ou le son réfléchi capté l’emporte sur le son direct. Les premiers plans sont donc naturellement bien timbrés tandis que la confusion peut prendre le dessus pour les sources plus distantes.
J’ai pu me rendre compte de tout ça grâce aux LS3 qui m’ont servies de témoin une fois chez moi et le concert en boîte. Elles m’ont donc montrées à la perfection les limites de mon dispositif, et données un précieux enseignement sur les solutions que j’aurais dû retenir, avec plus de temps et un meilleur contrôle des paramètres.
Heureusement, si le Requiem est un peu brouillon, le concerto pour flûte donne une image particulièrement belle et fidèle de la flûte solo, qui jouait (magnifiquement) à un emplacement plus favorable. Ca aussi, les LS le montrent à la perfection, donnant au timbre de la flûte toute sa magie.
Au revoir petites Rogers.
On peut dire que je n’ai pas été déçu par ces enceintes, qui sont conformes à leur réputation d’excellence, à condition de s’en tenir à leur fonction et de garder à l’esprit leurs limitations. Il ne faut jamais attendre d’elle un abattage énorme ou une plongée fantastique dans les bas fonds du spectre. Mais ce qu’elles font, elles le font bien, contrairement à d’autres qui peuvent tout jouer mais mal.
Autant dire que ce fut une expérience enthousiasmante d'avoir ces Rogers à la maison et de pouvoir les utiliser de façon active.
J'ai juste oublié de dire que ces enceintes sont de très faible rendement, ont donc besoin d'amplis lourds. Elles marchent à merveille avec le MC2100 (et encore je n'ai pas essayé le branchement 16 ohm qui serait optimal). Elles fonctionnent aussi fort bien avec mon double mono Nad 372 (c'est un sacrilège pour les puristes !) qui a du jus à revendre.
Ca n’est pas sans un petit pincement au cœur que je les rendrai demain, avec comme compensation à mon chagrin, le plaisir de les avoir essayé, pratiquées, dans différents usages? »
Si l'argument retenu est le coût des éléments rapportés au cout de l'enceinte je pense qu'il est applicable à beaucoup de matériels hifi.
Si l'argument retenu est le manque de grave, c'est vrai elle manque de grave et alors ? Je roule également en JBL L300 et je connais bien l'impact d'un 15" mais lorsque j'écoute mes LS 3/5 ce n'est pas pour le grave, c'est pour les timbres et leur présence étonnante, presque charnelle.
Oui, il faut leur mettre du courant au fesses pour qu'elles daignent bien chanter mais quand elles le font c'est

Et oui, un JH30 avec ses transfo Partridge, ça le fait. Sur LS 5/9 aussi du reste.
Reprocher un manque de grave au 3/5 c'est un peu comme reprocher une capacité de chargement réduite à un roadster anglais: Hors sujet.
Pour bien comprendre de quoi nous parlons je vous propose de vous plonger dans une présentation de ces petites merveilles qui fut faite sur un forum voisin, ça vaut la peine de prendre le temps de lire pour apprendre à se respecter dans ses choix musicaux et donc clore le débat:
« Voilà bien longtemps que je ne m’étais plus essayé à l’art difficile des comptes rendus d’écoute en hifi.
Mais l’arrivée chez moi d’un objet culte méritait que je passe quelques moments à essayer de vous faire partager mes impressions. Il s’agit d’un prêt pour quelques jours.
LS3 5A Rogers 15 ohm
Pour ceux qui ne connaissent pas cette enceinte mythique, une petite présentation sommaire s’impose.
Crée par les ingénieurs de la BBC à partir des années 70, cette enceinte close, de format particulièrement compact, avait pour mission le contrôle des prises de son volantes. L’utilisation la plus indiquée était un monitoring de proximité, c'est-à-dire à faible recul (1,5 à 2,5m), en champs proche, affranchis donc des conditions acoustiques des locaux d’utilisation.
Cette enceinte fut fabriquée par plusieurs constructeurs suivant le cahier des charges initial, en deux versions : l’historique, 15 ohm, et par la suite, une version 11 ohm. Je n’ai pas trouvé de comparatif très clair établissant les différences entre les deux modèles, mais la version initiale est réputée plus « charmeuse », et peut-être moins neutre.
Pour des infos exhaustives, je vous adresse naturellement au forum d’en face, qui s’est spécialisé sur cette enceinte au point d’en faire un objet de vénération !
On ne fabrique actuellement plus la LS35A, même si on voit régulièrement pousser comme des champignons des remakes plus ou moins crédibles, en provenance d’Asie. Il faut dire que la matière première ayant servi à la confection des hauts parleurs (le Bextrène) semble plutôt difficile à trouver.
Mes premières écoutes
J’ai découvert cette petite enceinte voilà déjà plusieurs années. Je participais à l’enregistrement d’une œuvre contemporaine pour ensemble vocal de solistes . L’ingéson particulièrement puriste avait disposé une paire de LS3 dans la sacristie de la petite chapelle. Chaque pause entre les prises était une fête car nous nous délections de retrouver la transparence du son de ces monitoring, comme si une porte invisible était ouverte sur la chapelle. Quand l’ingénieur laissait tourner les micros et que des gens parlaient sur l’estrade, on avait l’impression stupéfiante qu’ils se trouvaient en face de nous, mais invisibles.
Je n’étais pas audiophile à l’époque, et même pas équipé d’enceintes dignes de ce nom. Mais je pense que cette expérience a contribuée à mon amour du son.
Par la suite, bien que mieux informé sur les domaines de la reproduction (sonore), j’ai souvent recroisé ces LS35A, fidèles assistantes de ce talentueux preneur de son avec qui j’ai eu le plaisir de longuement échanger. Et chaque fois le même plaisir, le même émerveillement devant le naturel confondant dont sont capables ces petites boîtes à chaussures.
Dans ma naïveté d’audiophile débutant, j’ai pensé qu’il suffisait de s’équiper d’enceintes un peu chères, et vantées sur les forums, pour m’approcher de ce que rendaient les LS35A. C’est ainsi que j’ai dépensé parfois inutilement pour des modèles souvent insatisfaisants à mes oreilles.
Chez un ami
Un ami de mon beau-père, audiophile encore plus mordu que moi, m’a un jour ouvert la porte de sa salle aux trésors. Je ne peux vous décrire la profusion de matériel rare, ancien, construit soi-même, qui relève tout autant du terrain expérimental que du salon d’écoute. Parmi tout les vénérables objets sonores, il y avait cette paire de Rogers 15 ohms, datant des années 70, et qu’il s’était offerte à l’époque où ces enceintes n’étaient encore que des outils de haute précision. Avant donc de devenir des légendes audiophiles ! Et à chacune de mes visites chez lui, quand les Rogers étaient branchées, c’était le même plaisir.
Les attentes.
J’ai toujours souhaité avoir des enceintes biblio à la maison, en complément des colonnes, dans une petite pièce dédiée, pièce de travail, mais aussi pièce refuge quand le salon est indisponible. J’aime bien l’idée qu’une petite enceinte, de conception minimaliste puisse s’exprimer musicalement, avec justesse et mesure, sans ostentation.
Ce local n’est pas grand, mais loge tout de même mon piano ¼ de queue, une harpe, tout mon matériel de prise de son, partitions, disques compacts, bouquins… Autant dire qu’elle est complexe à faire sonner : tout à la fois très mate, car remplie de diffuseurs naturels (quand le rideau de la baie vitrée est tiré) et pleine d’artéfacts potentiellement gênants car le piano et la harpe génèrent un bon nombre d’échos indésirables à cause des résonnances sympathiques.
De plus, ses dimensions réduites m’empêchent de placer les enceintes comme je voudrais. Le compromis trouvé a été de les disposer dos à une baie vitrée, de part et d’autre, à environ 2m50m du point d’écoute.
Le cahier des charges de ce système d’écoute, outre l’aspect plaisir en cas de non accès à mes enceintes principales, devait prendre en compte une donnée plus pointue. D’abord comme musicien professionnel, il me fallait une paire d’enceintes utilisable pour des écoutes ayant rapport à mon activité, et donc mises rapidement en marche, capables de rentrer au cœur du disque pour saisir les subtilités d’une interprétation. De plus Je fais un peu de prise de son en amateur pour des concerts classiques, et il m’arrive souvent de travailler sur des petits projets audio personnels. Les enceintes en question devaient donc également remplir un rôle de monitoring, et donc dotées d’une faculté d’analyse correcte.
Difficile de conjuguer toutes ces contraintes : un local ayant ses avantages et ses inconvénients, une fonction en grand écart entre une écoute analytique et une écoute d’agrément.
C’est quoi au juste ces LS35A ?
De simples petits coffrets, plutôt insignifiants, mais qu’on fini par trouver élégants. Leurs surnoms chez les spécialistes sont assez imagés : les boîtes à chaussure (bac), ou familièrement les Garces ! (allez faire un tour chez les verts pour en lire de toutes les couleurs par des gens bien plus calés que moi)…
Dimensions d’enceintes de prisunic (et oui !), caisse à fines parois, 2 voix, un HP médium basse, un tweeter, une bande passante très limitée dans le bas du spectre (70 Hz à -3db !) et un rendement ridicule (proche des 80 db !!)… 25W de puissance efficace ( !!!), un simple bornier très succinct (pour la version 15 ohms des années 70 en tout cas).
Voilà des chiffres qui ne sont pas très engageants. Mais comme souvent en hifi, les apparences sont parfois trompeuses. Pour plus de détails, ici encore, je vous incite à vous balader sur le forum vert.
Comment ça s’écoute ?
Il faut toujours garder à l’esprit la fonction initiale de ces enceintes : un contrôle lors de prises de son hors les murs par des équipes mobiles. L’erreur capitale serait donc de traiter ces bibliothèques comme des enceintes classiques, aptes à « sonoriser » un salon ou une pièce conséquente. Ca n’est absolument pas leur terrain de chasse. Par contre, elles sont réellement sur leur territoire quand on les utilise en proximité, sur des pieds stables, à hauteur d’oreille, en s’affranchissant donc au maximum de l’acoustique.
Imaginons plutôt un chaînon manquant entre le casque et l’enceinte au sens plus classique.
Leur rendement faible nécessite un excellent amplificateur, délivrant beaucoup de jus en souplesse. Et même dans ce cas, il ne faut pas attendre à ce qu’elles provoquent un tremblement de terre. Elles ne nous entraineront jamais non plus dans les abysses des infra graves. Et pourtant aucune frustrations (en musique classique en tout cas) mais j’y reviendrai car c’est très habile et mérite qu’on s’y penche.
Quid de la neutralité ? Et les graves dans tout ça ?
Neutralité ? Non. Pas au sens clinique en tout cas. Pas non plus au sens du monitoring moderne qui traite à peu près tout les éléments sonores sur le même plan. On leur a d’ailleurs souvent reproché un bas médium flatteur, un haut grave proéminent et autres perturbations de la bande passante. Mais curieusement, si tricherie il y a avec la « réalité », cette tricherie est si bien faite qu’elle ne s’entend absolument pas quand les enceintes sont correctement disposées et alimentées. C’est même l’inverse, toujours sur du classique, qui frappe l’auditeur un peu aguerri : si le mot « naturel » veut dire encore quelque chose en hifi, alors il prend tout son sens avec les LS. Et partant de sa mission initiale, pour la BBC, les concepteurs ont donc, j’imagine, réussi le tour de force d’utiliser les propriétés physiologiques de l’audition humaine pour élaborer cette enceinte qui donne le meilleur dans la partie la plus sollicitée de la bande passante. Coup de maître ! Ajoutons à cela qu’aucun artefact ne peut troubler ce naturel, comme si aucune distorsion n’était audible sur une voix ou un instrument, et le résultat est une souplesse féline, une ouverture totale, une capacité à créer la scène sonore détaillée et profonde où tout semble intégré, cohérent, sans heurt, fluide.
Les graves, donc, sont aux abonnés absents, il faut se faire une raison. Et pourtant, pourtant, le plus curieux et presque magique, c’est qu’aucune frustration ne vient rider nos fronts, même en écoutant un grand orchestre post romantique. Le tour de force est d’avoir su créer un haut grave si juste et si musical, sans une once de trainage, sans heurt, mais si bien timbré qu’il sait faire oublier à lui seul les petite carences dues aux limitations physiques de l’enceinte !
Monitoring ?
Alors pas pour de la techno. Pas pour de l’électro rock. Pas non plus pour en prendre plein la poire dans un message groové hard punk surcompressé. Non !
Mais pour vérifier la justesse timbrale d’un violoncelle dans une acoustique naturelle, pour étudier un juste équilibre chant piano dans du Lied, pour saisir toutes les nuances d’un interprète, pour goûter avec délectation les inflexions d’une mélopée de cor anglais, d’un violon qui suspend ses suraigus devant un orchestre en attente, d’une viole de gambe, d’un théorbe, d’antiennes mystérieuses de la nuit des temps, de cloches et clochettes, d’une prise de son transparente et aérée, avec cette sensation de profondeur et recoins sombres dans une chapelle mystérieuse, alors oui… Tout ça, elle peut le faire ! Comme une petite virtuose discrète, qu’on ne peut écouter qu’avec gourmandise et émerveillement.
Jamais l’orchestre ne traversera les murs, mais il se matérialisera en miniature, très naturellement, comme un petit théâtre de poche, comme un jeu ancien et précieux en trompe l’œil.
Instrument de musique
J’ai lu ce matin dans un mag de musique un intéressant article sur les relations particulières et fusionnelles entre Frederic Chopin et la marque de piano Pleyel. Il a souvent déclaré préférer la couleur sonore des pleyel, pianos intimistes et naturels, à la grandiloquence des Erards. Imaginons ce qu’il aurait pensé en entendant les pianos post modernes comme les Steinway de concert ou autres Bösendorfer impérial.
En lisant ça, j’ai pensé aux petites LS3 qui ont ce côté pleyel. Discrètes mais capable de créer un monde en miniature, et avec un naturel et une musicalité confondants.
J’ai parfois l’occasion de tâter du pleyel, mais un modèle des années 30, d’une marquèterie précieuse, mais au timbre un peu vidé. L’imagination fait alors la compensation et je me représente la façon dont devait sonner ce piano à sa sortie d’atelier, après rodage. Si je compare aux pianos récents, dont le mien, nous sommes dans un monde de timbre bien plus varié, et proche de la musique, où le pianiste doit savoir construire le son par son toucher tandis qu’un moderne sonnera tout de suite, mais sans grand potentiel. C’est l’image que je me fais des LS3. Capables de timbrer à merveille, pour peu que la prise de son soit à la hauteur. Pas spécialement pardonneuse, mais en même temps capables d’émouvoir par un admirable sens du timbre.
Monitoring bis
J’ai enregistré hier un concert avec une paire d’omnis. Je voulais un dispositif minimaliste pour ce requiem de Mozart, précédé d’un concerto pour flûte, dans une très jolie église de ma région.
L’omni est bien difficile à mettre en œuvre avec un tel effectif (chœur, orchestre et solistes). Il implique un placement soigneux des participants pour une balance correcte. Trop loin, on est au bord de la zone critique ou le son réfléchi capté l’emporte sur le son direct. Les premiers plans sont donc naturellement bien timbrés tandis que la confusion peut prendre le dessus pour les sources plus distantes.
J’ai pu me rendre compte de tout ça grâce aux LS3 qui m’ont servies de témoin une fois chez moi et le concert en boîte. Elles m’ont donc montrées à la perfection les limites de mon dispositif, et données un précieux enseignement sur les solutions que j’aurais dû retenir, avec plus de temps et un meilleur contrôle des paramètres.
Heureusement, si le Requiem est un peu brouillon, le concerto pour flûte donne une image particulièrement belle et fidèle de la flûte solo, qui jouait (magnifiquement) à un emplacement plus favorable. Ca aussi, les LS le montrent à la perfection, donnant au timbre de la flûte toute sa magie.
Au revoir petites Rogers.
On peut dire que je n’ai pas été déçu par ces enceintes, qui sont conformes à leur réputation d’excellence, à condition de s’en tenir à leur fonction et de garder à l’esprit leurs limitations. Il ne faut jamais attendre d’elle un abattage énorme ou une plongée fantastique dans les bas fonds du spectre. Mais ce qu’elles font, elles le font bien, contrairement à d’autres qui peuvent tout jouer mais mal.
Autant dire que ce fut une expérience enthousiasmante d'avoir ces Rogers à la maison et de pouvoir les utiliser de façon active.
J'ai juste oublié de dire que ces enceintes sont de très faible rendement, ont donc besoin d'amplis lourds. Elles marchent à merveille avec le MC2100 (et encore je n'ai pas essayé le branchement 16 ohm qui serait optimal). Elles fonctionnent aussi fort bien avec mon double mono Nad 372 (c'est un sacrilège pour les puristes !) qui a du jus à revendre.
Ca n’est pas sans un petit pincement au cœur que je les rendrai demain, avec comme compensation à mon chagrin, le plaisir de les avoir essayé, pratiquées, dans différents usages? »
- chartz
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Re: Rogers LS3/5A 11 Ohms
Bonjour Daniel. Il n'y a aucun débordement à mon sens. Ah!!!! Un Bösendorfer de concert...
j'ai passé quelques après-midi à jouer dessus...(vers 1995-96 où ça valait quelque chose comme... 1million de francs... ) l'une des productions les plus ultimes et belles de ce monde, quelle sonorité folle et fantastique !! J'ai testé tout autant le Steinway qui lui faisait face, moins feutré, peut-être un peu plus dynamique et "moderne"... mais je lui préférais ce premier compte-tenu du répertoire du moment!
Merci pour ce partage d'expérience sur ces enceintes qui sont des enceintes!


Merci pour ce partage d'expérience sur ces enceintes qui sont des enceintes!

Jonathan
Re: Rogers LS3/5A 11 Ohms
Justesse timbrale d'un violoncelle avec un 11cm ?Mais pour vérifier la justesse timbrale d’un violoncelle dans une acoustique naturelle

On me reproche de parler de chiffres, on va parler musique. Si je me remémore bien le solfège, le violoncelle se lit en clé de fa, 4eme ligne. Sa première corde à vide, un do, a donc sa fondamentale autour de 65Hz. Déjà, c'est cuit pour la première moitié de la première octave... que l'on n'entendra carrément pas, ou alors à des kilomètres derrière les autres notes.
Voyons ensuite la dynamique. Un violoncelle dans une pièce, c'est des pointes à plus de 103db à un mètre. 9 db de plus que ce que peuvent faire ces enceintes.
A partir de là, comment peut-on parler de justesse timbrale pour cet instrument ?
Absolument pas, et surtout aucun rapport. Il y a des sons graves dans la musique. Le but d'une enceinte hifi (surtout de ce prix) est de les retranscrire. Un roadster, ce n'est pas fait pour du transport en commun. Donc, rien à voir.Reprocher un manque de grave au 3/5 c'est un peu comme reprocher une capacité de chargement réduite à un roadster anglais: Hors sujet.
Vous savez monsieur, nos enceintes font de la musique, mais pas de grave... C'est une plaisanterie ?

Ou comment doper grand-mère pour qu'elle batte Usain Bolt à la course... quand on sait ce que cet ampli est capable de faire... sur des enceintes dignes de ce nom.Et oui, un JH30 avec ses transfo Partridge, ça le fait. Sur LS 5/9 aussi du reste.
Et oui, non seulement elles coutaient la peau des fesses, mais en plus il leur faut du courant aux fesses...Oui, il faut leur mettre du courant au fesses pour qu'elles daignent bien chanter
Ne pas tout confondre... Les tubes, sa fonctionne à haute impédance (4 Kohm pour un double push de EL84 comme le JH30) et à haute tension, soit environ 300V. Le courant est donc faible, surtout comparé à du transistor.
Il faut faire attention à ne pas répéter ce qui se dit chez les vendeurs ou dans certains forum, c'est à dire des bêtises...
Que l'on apprécie l'écoute de ces enceintes dans un placard à balais, pourquoi pas, puisque tous les goûts sont dans la nature... il y en a bien qui mangent du mac do... mais que l'on qualifie ces enceintes de musicales et de hifi, je ne suis pas d'accord. La hifi, c'est quand même autre chose.
Re: Rogers LS3/5A 11 Ohms
Chais pas... j'me dis qu'un Rogers a du becqueter dans ton assiette... ou bien mettre la main au panier de ta dame, qui sait...
Ceci expliquerait peut être cela.
Allez va, modérateurs, merci de me rayer de ce forum, il semblerait que vous ayez dans vos rang un troll de classe internationale
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- chartz
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Re: Rogers LS3/5A 11 Ohms
Daniel6Eight a écrit :
Allez va, modérateurs, merci de me rayer de ce forum, il semblerait que vous ayez dans vos rang un troll de classe internationale
Aucun modérateur n'a le pouvoir de mettre quiconque à la porte. Sachez-le.
Jacques
"If it is broke then fix it!" (Proverbe écossais)
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