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Goldmund T3
- goldmund
- Membre spécial
- Messages : 68
- Enregistré le : ven. 24 avr. 2015 07:04
Goldmund T3
Bonjour à tous.
Le bras de lecture Goldmund T3 a été créé en 1978 par Architecture et Physique Appliquée. Cette société avait pour objectif de concevoir et produire des appareils de reproduction sonore d'un niveau technique dépassant les limites connues, en se fondant sur une activité de recherche en physique appliquée.
Le bras Goldmund T3 est inspiré dans son principe du Rabco SL8-E : le bras de lecture est porté par un chariot guidé par un rail, et un moteur électrique, piloté par un système d'asservissement, corrige la perpendicularité. Mais au-delà de ces ressemblances, le Goldmund T3 fut un appareil entièrement nouveau par ses caractéristiques et sa réalisation.
Après le Goldmund T3, cette société présenta en 1979 la Goldmund Studio, première platine haut de gamme à entraînement direct et plateau en méthacrylate et plomb, et en 1980 le préamplificateur de mesure Goldmund Classique.
1 - Asservissement de position :
La détection de position du bras se fait au niveau du porte-cellule pour plus de précision, grâce à un photo-détecteur travaillant dans l'infra-rouge, donc sans contact. La variation de lumière pilote le moteur d'asservissement de position via un module électronique séparé "PL5", aux dimensions d'une unité de rack 19 pouces.
Le moteur est un Portescap, de fabrication suisse, avec réducteur de vitesse car les déplacements sont de très faible amplitude. Le moteur est sous-volté pour réduire au minimum le "bruit" résiduel.
Le déplacement du chariot se fait par une courroie souple guidée par une poulie en Téflon.
Sur les premiers exemplaires, la correction se faisait dans les deux sens. Par la suite, seul le mouvement d'avance fut conservé, réduisant ainsi au minimum les corrections. L'asservissement est analogique et proportionnel : sur les fortes modulations, le bras suit en continu l'avance du diamant, tandis que sur les faibles niveaux, la correction se fait par déplacements successifs d'amplitude minime.
2 - Articulation et guidage :
Le chariot porte-bras est en alliage léger, traversé par deux "essieux" en acier portant 4 "roues" qui sont en fait des roulement à billes SKF protégés de la poussière. Cette structure bimétal rigide se déplace dans un rail en U, usiné dans un bloc de méthacrylate massif (étuvé pour une meilleure stabilité dimensionnelle). Ce matériau est extrêmement neutre au point de vue vibration, surtout en forte épaisseur, et a été employé aussi dans la platine Goldmund Studio.
Le bras est articulé sur un support de type "cardan" à 4 roulements à billes de précision SKF, support découplé du chariot lui-même par une pièce en matériau synthétique.
3 - Structure du bras :
Le bras du Goldmund T3 est constitué de deux tubes d'alliage très léger de longueur et diamètre différents, rectifiés - le plus long ayant une forme légèrement conique-, emmanchés l'un dans l'autre et collés. Cette structure "sandwich", avec résine polymère entre deux parois vise à absorber dès l'origine toute vibration ou résonance.
Le tube, entre le pivot et l'extrémité arrière, est empli de plomb en couches feuilletées concentriques, afin d'absorber d'éventuelles modes vibratoires, et sert aussi de contrepoids interne, cette masse étant située immédiatement en arrière de l'axe.
- le contrepoids est également en plomb, durci avec un petit pourcentage d'antimoine pour pouvoir être usiné (le plomb pur est trop mou). Cet alliage reste très "mat" et insensible aux vibrations. La densité du matériau est bien supérieure aux aciers ou au laiton, ce qui permet de rapprocher le contrepoids du pivot, pour réduire le moment d'inertie.
Un jeu de contrepoids de taille différentes permet, quelle que soit la cellule, de maintenir la masse au plus près du pivot, ce qui réduit les contraintes de la suspension du cantilever et lui permet de travailler dans les meilleures conditions.
En effet, un contrepoids doit être d'autant plus éloigné de l'axe que la cellule est lourde. Or cela augmente le moment d'inertie de rotation, accroissant les efforts sur la suspension du porte-diamant lors de mouvements en cas d'excentrage ou de disque voilé. Si au lieu d'éloigner le contrepoids du pivot, on augmente sa masse, le moment d'inertie est réduit (toutes choses égales par ailleurs).
Dynavector avait proposé une autre approche : son bras avait deux axes de pivotement dissociés, celui de pivotement vertical étant à mi-chemin entre le pivot horizontal et la cellule : ainsi, l'inertie de rotation dans le plan vertical, "vu" depuis le levier porte-diamant, était faible, mais au prix d'un changement d'angle de lecture plus important que sur un bras conventionnel. De plus l'inertie en cas d'excentrage (mouvement latéral) restait élevée.
Le porte-cellule est en magnésium usiné, en deux parties, celle qui porte la cellule étant fixée par quatre micro-vis sur un socle formant l'extrémité du bras lui-même. Le magnésium est environ 40 pour cent plus léger que l'aluminium.
4 - Amortissement par fluide :
Le Goldmund T3 possède un système motorisé de relevage de la cellule, commandé depuis le module d'alimentation et d'asservissement PL5.
La pièce qui relève le bras, mue par un second moteur Portescap, est une cuve remplie d'un fluide amortisseur (3 viscosités étaient fournies, et une seringue pour le remplissage).
Dans ce liquide baigne une palette solidaire du tube. Cette palette sert de butoir pour transmettre le mouvement de montée et descente du bras, mais surtout, durant la lecture, son rôle est celui d'un amortisseur en "noyant" d'éventuelles vibrations parasites dans le fluide.
5 - Câblage et connectique.
Le signal est transmis depuis les bornes de la cellule par des fils de Litz - constitués d'un grand nombre de brins très fins et isolés, pour une conduction optimale des plus hautes fréquences (selon le principe de l'"effet de peau", plus la fréquence est élevée plus le passage du courant dans un fil se concentre sur sa partie extérieure). Le câble est ininterrompu jusqu'au prises Lemo plaquées or de sortie du signal.
Les connecteurs Lemo sont au standard Camac, autoverrouillantes, et utilisées dans le domaine médical et aéronautique pour leur fiabilité et la qualité du contact. Les appareils Mark Levinson de l'époque utilisaient des Lemo puis Fischer au même standard.
6- Réglages
Le principe de réglage est assez simple : le rail repose sur quatre vis permettant le réglage en hauteur, avec quatre autres vis six-pans permettant de le bloquer sur ses supports verticaux situés à chaque extrémité.
Les seuls réglages critiques sont en fait d'une part de s'assurer que le trajet du diamant passe (virtuellement) par le centre du plateau, et d'autre part que la cellule est bien horizontale selon les recommandations du constructeur.
Le bras Goldmund par sa conception, permet d'utiliser des cellules de masses très variables. Il était souvent associé à la cellule Denon DL103 ou à ses dérivés, mais aussi aux Dynavector 17D ou encore, particulièrement aux USA et au Japon aux Koestu. Mark Levinson utilisa à l'époque un Goldmund T3 et une platine Goldmund Studio pour des démonstrations de son système HQD (caissons de grave Hartley, double panneaux électrostatiques Quad, tweeters à ruban Decca).
Le magazine "underground" The Absolute Sound (TAS pour les intimes) classa dès sa présentation le bras Goldmund T3 d'Architecture & Physique Appliquée au niveau **** (4 étoiles) soit "le meilleur appareil disponible dans sa catégorie", avec ce commentaire : "Ce bras établit une nouvelle référence pour la perspective spatiale, pour la précision sonore aussi bien que pour la neutralité tonale."
Juste après, l'ensemble Bras de lecture Goldmund T3 et platine Goldmund Studio d'Architecture & Physique Appliquée se placèrent au plus haut absolu de l'échelle, soit ***** (5 étoiles) le journal leur décernant le grade "Sate-of-The-Art" (le sommet en l'état actuel de la Technique).
Le jugement était le suivant : "La performance de ces deux appareils français, même utilisés séparément, est dans une classe à part. Associés à la meilleure cellule actuelle (Koestsu Black), ils représent aujourd'hui le pinnacle de la lecture de disques."
Le bras de lecture Goldmund T3 a été créé en 1978 par Architecture et Physique Appliquée. Cette société avait pour objectif de concevoir et produire des appareils de reproduction sonore d'un niveau technique dépassant les limites connues, en se fondant sur une activité de recherche en physique appliquée.
Le bras Goldmund T3 est inspiré dans son principe du Rabco SL8-E : le bras de lecture est porté par un chariot guidé par un rail, et un moteur électrique, piloté par un système d'asservissement, corrige la perpendicularité. Mais au-delà de ces ressemblances, le Goldmund T3 fut un appareil entièrement nouveau par ses caractéristiques et sa réalisation.
Après le Goldmund T3, cette société présenta en 1979 la Goldmund Studio, première platine haut de gamme à entraînement direct et plateau en méthacrylate et plomb, et en 1980 le préamplificateur de mesure Goldmund Classique.
1 - Asservissement de position :
La détection de position du bras se fait au niveau du porte-cellule pour plus de précision, grâce à un photo-détecteur travaillant dans l'infra-rouge, donc sans contact. La variation de lumière pilote le moteur d'asservissement de position via un module électronique séparé "PL5", aux dimensions d'une unité de rack 19 pouces.
Le moteur est un Portescap, de fabrication suisse, avec réducteur de vitesse car les déplacements sont de très faible amplitude. Le moteur est sous-volté pour réduire au minimum le "bruit" résiduel.
Le déplacement du chariot se fait par une courroie souple guidée par une poulie en Téflon.
Sur les premiers exemplaires, la correction se faisait dans les deux sens. Par la suite, seul le mouvement d'avance fut conservé, réduisant ainsi au minimum les corrections. L'asservissement est analogique et proportionnel : sur les fortes modulations, le bras suit en continu l'avance du diamant, tandis que sur les faibles niveaux, la correction se fait par déplacements successifs d'amplitude minime.
2 - Articulation et guidage :
Le chariot porte-bras est en alliage léger, traversé par deux "essieux" en acier portant 4 "roues" qui sont en fait des roulement à billes SKF protégés de la poussière. Cette structure bimétal rigide se déplace dans un rail en U, usiné dans un bloc de méthacrylate massif (étuvé pour une meilleure stabilité dimensionnelle). Ce matériau est extrêmement neutre au point de vue vibration, surtout en forte épaisseur, et a été employé aussi dans la platine Goldmund Studio.
Le bras est articulé sur un support de type "cardan" à 4 roulements à billes de précision SKF, support découplé du chariot lui-même par une pièce en matériau synthétique.
3 - Structure du bras :
Le bras du Goldmund T3 est constitué de deux tubes d'alliage très léger de longueur et diamètre différents, rectifiés - le plus long ayant une forme légèrement conique-, emmanchés l'un dans l'autre et collés. Cette structure "sandwich", avec résine polymère entre deux parois vise à absorber dès l'origine toute vibration ou résonance.
Le tube, entre le pivot et l'extrémité arrière, est empli de plomb en couches feuilletées concentriques, afin d'absorber d'éventuelles modes vibratoires, et sert aussi de contrepoids interne, cette masse étant située immédiatement en arrière de l'axe.
- le contrepoids est également en plomb, durci avec un petit pourcentage d'antimoine pour pouvoir être usiné (le plomb pur est trop mou). Cet alliage reste très "mat" et insensible aux vibrations. La densité du matériau est bien supérieure aux aciers ou au laiton, ce qui permet de rapprocher le contrepoids du pivot, pour réduire le moment d'inertie.
Un jeu de contrepoids de taille différentes permet, quelle que soit la cellule, de maintenir la masse au plus près du pivot, ce qui réduit les contraintes de la suspension du cantilever et lui permet de travailler dans les meilleures conditions.
En effet, un contrepoids doit être d'autant plus éloigné de l'axe que la cellule est lourde. Or cela augmente le moment d'inertie de rotation, accroissant les efforts sur la suspension du porte-diamant lors de mouvements en cas d'excentrage ou de disque voilé. Si au lieu d'éloigner le contrepoids du pivot, on augmente sa masse, le moment d'inertie est réduit (toutes choses égales par ailleurs).
Dynavector avait proposé une autre approche : son bras avait deux axes de pivotement dissociés, celui de pivotement vertical étant à mi-chemin entre le pivot horizontal et la cellule : ainsi, l'inertie de rotation dans le plan vertical, "vu" depuis le levier porte-diamant, était faible, mais au prix d'un changement d'angle de lecture plus important que sur un bras conventionnel. De plus l'inertie en cas d'excentrage (mouvement latéral) restait élevée.
Le porte-cellule est en magnésium usiné, en deux parties, celle qui porte la cellule étant fixée par quatre micro-vis sur un socle formant l'extrémité du bras lui-même. Le magnésium est environ 40 pour cent plus léger que l'aluminium.
4 - Amortissement par fluide :
Le Goldmund T3 possède un système motorisé de relevage de la cellule, commandé depuis le module d'alimentation et d'asservissement PL5.
La pièce qui relève le bras, mue par un second moteur Portescap, est une cuve remplie d'un fluide amortisseur (3 viscosités étaient fournies, et une seringue pour le remplissage).
Dans ce liquide baigne une palette solidaire du tube. Cette palette sert de butoir pour transmettre le mouvement de montée et descente du bras, mais surtout, durant la lecture, son rôle est celui d'un amortisseur en "noyant" d'éventuelles vibrations parasites dans le fluide.
5 - Câblage et connectique.
Le signal est transmis depuis les bornes de la cellule par des fils de Litz - constitués d'un grand nombre de brins très fins et isolés, pour une conduction optimale des plus hautes fréquences (selon le principe de l'"effet de peau", plus la fréquence est élevée plus le passage du courant dans un fil se concentre sur sa partie extérieure). Le câble est ininterrompu jusqu'au prises Lemo plaquées or de sortie du signal.
Les connecteurs Lemo sont au standard Camac, autoverrouillantes, et utilisées dans le domaine médical et aéronautique pour leur fiabilité et la qualité du contact. Les appareils Mark Levinson de l'époque utilisaient des Lemo puis Fischer au même standard.
6- Réglages
Le principe de réglage est assez simple : le rail repose sur quatre vis permettant le réglage en hauteur, avec quatre autres vis six-pans permettant de le bloquer sur ses supports verticaux situés à chaque extrémité.
Les seuls réglages critiques sont en fait d'une part de s'assurer que le trajet du diamant passe (virtuellement) par le centre du plateau, et d'autre part que la cellule est bien horizontale selon les recommandations du constructeur.
Le bras Goldmund par sa conception, permet d'utiliser des cellules de masses très variables. Il était souvent associé à la cellule Denon DL103 ou à ses dérivés, mais aussi aux Dynavector 17D ou encore, particulièrement aux USA et au Japon aux Koestu. Mark Levinson utilisa à l'époque un Goldmund T3 et une platine Goldmund Studio pour des démonstrations de son système HQD (caissons de grave Hartley, double panneaux électrostatiques Quad, tweeters à ruban Decca).
Le magazine "underground" The Absolute Sound (TAS pour les intimes) classa dès sa présentation le bras Goldmund T3 d'Architecture & Physique Appliquée au niveau **** (4 étoiles) soit "le meilleur appareil disponible dans sa catégorie", avec ce commentaire : "Ce bras établit une nouvelle référence pour la perspective spatiale, pour la précision sonore aussi bien que pour la neutralité tonale."
Juste après, l'ensemble Bras de lecture Goldmund T3 et platine Goldmund Studio d'Architecture & Physique Appliquée se placèrent au plus haut absolu de l'échelle, soit ***** (5 étoiles) le journal leur décernant le grade "Sate-of-The-Art" (le sommet en l'état actuel de la Technique).
Le jugement était le suivant : "La performance de ces deux appareils français, même utilisés séparément, est dans une classe à part. Associés à la meilleure cellule actuelle (Koestsu Black), ils représent aujourd'hui le pinnacle de la lecture de disques."
Modifié en dernier par goldmund le sam. 19 sept. 2015 07:48, modifié 4 fois.
- Gromiton
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Re: Goldmund T3, Bras tangentiel à asservissement électroniq
Excellent article, complet et bien clair dans les explications, avec de belles photos
Cyril : gourmand jusqu'aux oreilles
- hoplat
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Re: Goldmund T3, Bras tangentiel à asservissement électroniq
Un reportage de référence pour un bras qui le mérite, la klass
SONY addict-j'assume
Le bonheur n’existe pas. En conséquence, il ne nous reste qu’à essayer d’être heureux sans JL
Sans la musique la vie serait une erreur Fred N
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Sans la musique la vie serait une erreur Fred N
- goldmund
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Re: Goldmund T3, Bras tangentiel à asservissement électroniq
Merci beaucoup.
Voici le premier article de "The absolute Sound", le test du Gold mund T3 (mais sur une platine Linn, la Studio n'étant pas encore sortie) pour ceux qui lisent l'anglais.
Voici le premier article de "The absolute Sound", le test du Gold mund T3 (mais sur une platine Linn, la Studio n'étant pas encore sortie) pour ceux qui lisent l'anglais.
- Larpaman
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Re: Goldmund T3
Passionnante et très bien écrite cette présentation
Une découverte pour moi (goldmund....pour moi c'était Allemand ou Nordique...Je n'avais pas creusé plus loin !!)
Une découverte pour moi (goldmund....pour moi c'était Allemand ou Nordique...Je n'avais pas creusé plus loin !!)
Emmanuel - http://sepiamps.blogspot.com/
- SidSmith
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Re: Goldmund T3
Superbe présentation et belles images ! Un régal à lire !
Ayant maintenant un Rabco entre les mains, je peux dire que le Goldmund peut être vu comme un raffinement de son principe (le T3 coute d'ailleurs 10 fois plus cher).
Ce qui m'agace cependant, et ce n'est pas ta présentation, qui pourrait faire école, mais bien dans la critique que je lis, et qui ne mentionne pas quelles cellules ont été employées, ni leur compliance ou caractéristiques ? Une mauvaise association bras-cellule, et hop, le Goldmund se retrouve avec une étoile et aux oubliettes. On ne mentionne pas non plus les platines employées ni leur type d'entrainement ni si elles ont été optimisée (socle, etc.) ni pour ce qui compose le reste du système.
On peut aussi appliquer ce manque d'information et de rigueur à un paquet de revues. Il n'y a pas de paragraphe sur l'optimisation du bras, qui est pourtant cruciale en analogique, qui peut faire un monde de différences dans les performances, particulièrement avec de genre de bras !
Alors comment peut-on savoir si le produit testé est au sommet des performances qu'il peut délivrer ? Trop de produit on été discrédité à cause d'une phase d'optimisation bâclée ou inexistante.
Ayant maintenant un Rabco entre les mains, je peux dire que le Goldmund peut être vu comme un raffinement de son principe (le T3 coute d'ailleurs 10 fois plus cher).
Ce qui m'agace cependant, et ce n'est pas ta présentation, qui pourrait faire école, mais bien dans la critique que je lis, et qui ne mentionne pas quelles cellules ont été employées, ni leur compliance ou caractéristiques ? Une mauvaise association bras-cellule, et hop, le Goldmund se retrouve avec une étoile et aux oubliettes. On ne mentionne pas non plus les platines employées ni leur type d'entrainement ni si elles ont été optimisée (socle, etc.) ni pour ce qui compose le reste du système.
On peut aussi appliquer ce manque d'information et de rigueur à un paquet de revues. Il n'y a pas de paragraphe sur l'optimisation du bras, qui est pourtant cruciale en analogique, qui peut faire un monde de différences dans les performances, particulièrement avec de genre de bras !
Alors comment peut-on savoir si le produit testé est au sommet des performances qu'il peut délivrer ? Trop de produit on été discrédité à cause d'une phase d'optimisation bâclée ou inexistante.
''I never could get transistor gear to sound as open and lifelike as tube gear, but I think no one else has either.'' -Sid Smith
- goldmund
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Re: Goldmund T3
Bonjour SidSmith, et merci pour ce compliment.
Je pense que tu as raison. Il faut se garder de juger trop vite et chercher une certaine rigueur dans ce domaine fondé sur nos sens.
Tout d'abord les "impressions" subjectives que nous ressentons peuvent être des révélateurs, mais pas toujours de vérités. Nous sommes souvent inconsciemment influencés, même les plus expérimentés d'entre nous, par ce que nous pensons - a priori- être les qualités ou défauts d'un appareil. Pour ma part, je l'ai constaté souvent avec confusion : ne pas connaître la marque du maillon conduit à bien plus d'incertitude lors de l'écoute. Cela rend modeste.
Pour revenir à ton propos, le jugement porté sur un appareil est à l'évidence influencé non seulement par la qualité propre du matériel associé en amont et en aval, mais aussi par les interactions. Dans le cas du Rabco par exemple, son inertie étant assez importante, j'ai constaté pour ma part qu'il fonctionnait à mon goût bien mieux avec des cellules assez peu compliantes (suspension plutôt raide). J'utilisais autrefois avec mon SL8E une Denon DL103 modifiée, un excellent mariage.
L'article de "The Absolute Sound" est un bon exemple. Le test portait sur le Goldmund T3 installé sur une platine Linn Sondek. Cet article extrêmement élogieux puisque le bras Goldmund est jugé le meilleur de tous, évoque toutefois une petite limitation ... qui finalement après test du T3 sur la platine Goldmund Studio, s'avère causée par le couplage avec la Linn Sondek, ou par la platine Linn elle même : en effet, le second test du T3, monté cette fois sur une Goldmund Studio apporte un démenti à ce soupçon :
Traduction abrégée :
"Mais il existe maintenant une platine qui sonne audiblement "mieux", c'est-à-dire plus proche de la réalité (..). J'espère pouvoir l'exprimer ainsi avec des mots plus appropriés : elle ne sonne pas différemment, elle sonne moins que.
Et, septième merveille du monde, c'est une platine à entraînement direct. Sa plate forme suspendue en trois points est accordée à une fréquence plus basse que celle de la Win ou de l'Oracle : 2,9 Hz [NDT: plus éloignée donc des fréquences audibles]. Le disque tourne sur un plateau conçu pour annuler les résonances du vinyl du disque.
Cette platine est la Goldmund.
Malheureusement, dans le N° 20 de ce journal, j'avais tort dans mon évaluation du bras tangentiel Goldmund T3 de suggérer que le bras réduisait l'extrême grave et les contrastes dynamiques. Le problème, comme le concepteur du bras l'avait suggéré à l'époque, était une interaction malencontreuse avec la platine Linn Sondek. Convenablement installé sur une platine Goldmund, ce bras affiche en réalité une capacité de contrastes dynamiques presque malsaine (pour vos amplificateurs)."
Pour compléter la présentation du Goldmund T3, voici quelques coupures de presses d'archives :
Désolé que mes compétences en allemand ne me permettent pas de traduire.
Un autre magazine Allemand, Hifi Exclusiv :
La Nouvelle Revue du Son, référence de l'époque, hélas disparue :
Des installations présentées dans la presse, notamment celle de démonstration de Mark Levinson :
Je pense que tu as raison. Il faut se garder de juger trop vite et chercher une certaine rigueur dans ce domaine fondé sur nos sens.
Tout d'abord les "impressions" subjectives que nous ressentons peuvent être des révélateurs, mais pas toujours de vérités. Nous sommes souvent inconsciemment influencés, même les plus expérimentés d'entre nous, par ce que nous pensons - a priori- être les qualités ou défauts d'un appareil. Pour ma part, je l'ai constaté souvent avec confusion : ne pas connaître la marque du maillon conduit à bien plus d'incertitude lors de l'écoute. Cela rend modeste.
Pour revenir à ton propos, le jugement porté sur un appareil est à l'évidence influencé non seulement par la qualité propre du matériel associé en amont et en aval, mais aussi par les interactions. Dans le cas du Rabco par exemple, son inertie étant assez importante, j'ai constaté pour ma part qu'il fonctionnait à mon goût bien mieux avec des cellules assez peu compliantes (suspension plutôt raide). J'utilisais autrefois avec mon SL8E une Denon DL103 modifiée, un excellent mariage.
L'article de "The Absolute Sound" est un bon exemple. Le test portait sur le Goldmund T3 installé sur une platine Linn Sondek. Cet article extrêmement élogieux puisque le bras Goldmund est jugé le meilleur de tous, évoque toutefois une petite limitation ... qui finalement après test du T3 sur la platine Goldmund Studio, s'avère causée par le couplage avec la Linn Sondek, ou par la platine Linn elle même : en effet, le second test du T3, monté cette fois sur une Goldmund Studio apporte un démenti à ce soupçon :
Traduction abrégée :
"Mais il existe maintenant une platine qui sonne audiblement "mieux", c'est-à-dire plus proche de la réalité (..). J'espère pouvoir l'exprimer ainsi avec des mots plus appropriés : elle ne sonne pas différemment, elle sonne moins que.
Et, septième merveille du monde, c'est une platine à entraînement direct. Sa plate forme suspendue en trois points est accordée à une fréquence plus basse que celle de la Win ou de l'Oracle : 2,9 Hz [NDT: plus éloignée donc des fréquences audibles]. Le disque tourne sur un plateau conçu pour annuler les résonances du vinyl du disque.
Cette platine est la Goldmund.
Malheureusement, dans le N° 20 de ce journal, j'avais tort dans mon évaluation du bras tangentiel Goldmund T3 de suggérer que le bras réduisait l'extrême grave et les contrastes dynamiques. Le problème, comme le concepteur du bras l'avait suggéré à l'époque, était une interaction malencontreuse avec la platine Linn Sondek. Convenablement installé sur une platine Goldmund, ce bras affiche en réalité une capacité de contrastes dynamiques presque malsaine (pour vos amplificateurs)."
Pour compléter la présentation du Goldmund T3, voici quelques coupures de presses d'archives :
Désolé que mes compétences en allemand ne me permettent pas de traduire.
Un autre magazine Allemand, Hifi Exclusiv :
La Nouvelle Revue du Son, référence de l'époque, hélas disparue :
Des installations présentées dans la presse, notamment celle de démonstration de Mark Levinson :
- SidSmith
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Re: Goldmund T3
Je vois que nous sommes d'accord sur ce point. Comment mesurer un bras et connaître ses possibilités, alors que ces dernières sont si intimement liées à la cellule et à la platine ? Qui ne nous dit pas que le bras x, moyen avec des cellules fortement compliante et une platine Y, ne serait pas excellent avec une cellule fortement compliante et une platine Z ? Maintenant que je commence à cerner les ''mariages'' en analogique, je me demande quelle valeur peut bien avoir un banc d'essai qui n'explore pas une grande plage d'association...Pour revenir à ton propos, le jugement porté sur un appareil est à l'évidence influencé non seulement par la qualité propre du matériel associé en amont et en aval, mais aussi par les interactions. Dans le cas du Rabco par exemple, son inertie étant assez importante, j'ai constaté pour ma part qu'il fonctionnait à mon goût bien mieux avec des cellules assez peu compliantes (suspension plutôt raide). J'utilisais autrefois avec mon SL8E une Denon DL103 modifiée, un excellent mariage.
L'article de "The Absolute Sound" est un bon exemple. Le test portait sur le Goldmund T3 installé sur une platine Linn Sondek. Cet article extrêmement élogieux puisque le bras Goldmund est jugé le meilleur de tous, évoque toutefois une petite limitation ... qui finalement après test du T3 sur la platine Goldmund Studio, s'avère causée par le couplage avec la Linn Sondek, ou par la platine Linn elle même : en effet, le second test du T3, monté cette fois sur une Goldmund Studio apporte un démenti à ce soupçon
...ici l'histoire se termine vite coté platine, car Goldmund en a fabriqué une spécialement pour aller avec le bras (quoi qu'il serait intéressant de voir le résultat avec d'autres) mais encore, on reste sur notre faim coté cellule. Ça ne fait pas très empirique comme protocole d'analyse. Je ne vise pas spécialement TAS, mais bien plusieurs autres publications qui se sont spécialisées dans les avis subjectifs.
Oui le fameux système HQD que l'on parle ici. Je dois avouer que le Goldmund mérite de figurer parmi ce système, quelle superbe pièce.
Vous les français qui ne semblez pas si fiers de vos réalisations (enfin, selon les commentaires que je lis), les produits Goldmund de cette période sont vraiment magnifiques.
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- goldmund
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Re: Goldmund T3
Je comprends ton point de vue.
A mon avis en haute-fidélité, il existe quand même deux méthodes "objectives" utiles:
1 - Les mesures : à mon avis un élément indispensable dans notre appréciation. Non pas qu'un appareil à 0,01 % de distorsion soit toujours meilleur que celui à 1%, ni que 100 watts soit mieux que 50, bien sûr. Mais si une courbe de réponse est très inégale, on pourra trouver l'appareil agréable à écouter, mais il ne sera pas neutre, ni fidèle. Après, chacun fait son choix évidemment. Ce n'est qu'un exemple de constat objectif mesurable qui peut aider à juger impartialement.
2 - Le protocole "double-aveugle" fournit aussi des informations fiables. Bien sûr il n'est pas "La Vérité", puisque comme tu dis, un appareil A qui serait meilleur que B en double-aveugle avec un certain système pourrait être jugé moins bon si on change un ou plusieurs maillons... Mais tout de même il permet d'éliminer de fausses idées.
Mon expérience professionnelle m'a conduit à le considérer comme un outil précieux pour distinguer une impression subjective ("ah oui, c'est plus transparent, bien meilleur"..) d'une réalité objective : car si, en faisant une comparaison AB/X en double aveugle, les auditeurs du panel n'entendent plus de différence, alors cette impression est une simple illusion (d'optique ou auditive, ça existe), une erreur au regard de la réalité, causée par un phénomène d'auto-suggestion.
Le panel de TAS disposait de plusieurs systèmes de référence de très haut niveau, et d'une expérience indéniable dans l'écoute et les comparaisons de matériels. C'est un point qui peut aider à juger, au-delà des associations, car plus un système est neutre et reproduit fidèlement le signal source, et plus faible est le risque d'interaction positive ou négative.
Autrement dit, si l'on admet que la platine Goldmund "sonne moins" que d'autres comme dit TAS, alors elle peut servir de base assez "neutre" pour la comparaison de plusieurs bras. Cela peut réduire les effets trompeurs de bon ou mauvais couplage...
A mon avis en haute-fidélité, il existe quand même deux méthodes "objectives" utiles:
1 - Les mesures : à mon avis un élément indispensable dans notre appréciation. Non pas qu'un appareil à 0,01 % de distorsion soit toujours meilleur que celui à 1%, ni que 100 watts soit mieux que 50, bien sûr. Mais si une courbe de réponse est très inégale, on pourra trouver l'appareil agréable à écouter, mais il ne sera pas neutre, ni fidèle. Après, chacun fait son choix évidemment. Ce n'est qu'un exemple de constat objectif mesurable qui peut aider à juger impartialement.
2 - Le protocole "double-aveugle" fournit aussi des informations fiables. Bien sûr il n'est pas "La Vérité", puisque comme tu dis, un appareil A qui serait meilleur que B en double-aveugle avec un certain système pourrait être jugé moins bon si on change un ou plusieurs maillons... Mais tout de même il permet d'éliminer de fausses idées.
Mon expérience professionnelle m'a conduit à le considérer comme un outil précieux pour distinguer une impression subjective ("ah oui, c'est plus transparent, bien meilleur"..) d'une réalité objective : car si, en faisant une comparaison AB/X en double aveugle, les auditeurs du panel n'entendent plus de différence, alors cette impression est une simple illusion (d'optique ou auditive, ça existe), une erreur au regard de la réalité, causée par un phénomène d'auto-suggestion.
Le panel de TAS disposait de plusieurs systèmes de référence de très haut niveau, et d'une expérience indéniable dans l'écoute et les comparaisons de matériels. C'est un point qui peut aider à juger, au-delà des associations, car plus un système est neutre et reproduit fidèlement le signal source, et plus faible est le risque d'interaction positive ou négative.
Autrement dit, si l'on admet que la platine Goldmund "sonne moins" que d'autres comme dit TAS, alors elle peut servir de base assez "neutre" pour la comparaison de plusieurs bras. Cela peut réduire les effets trompeurs de bon ou mauvais couplage...
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