François H-D a écrit : ↑lun. 14 sept. 2020 11:51
Bonjour à tous,
sans interférer avec le message de Nicolas, je voudrais signaler une autre différence fondamentale entre le Marantz et le SP3 : le 7 est monté "en l'air" alors que l'ARC a un circuit imprimé. Je ne dois pas être le seul a avoir constaté que les circuits montés "en l'air" donnaient de meilleurs résultats auditifs que les CI, surtout au bout de 50 ans...
Je crois qu'ARC en a tenu compte dans certains de ses appareils, mais ne sais pas si c'était déjà le cas pour le SP3.
Certes jean a dû le nettoyer à l'occasion de ses interventions, mais un bain à l'isopropanolol du CI ne serait peut-être pas absurde. Pour mémoire, le simple fait de shunter le sélecteur de mode de mon SP6B avait supprimé une très discrète "coquetterie" dans le medium. Le diable est dans les détails...
Cordialement,
François
En tout cas c'est une différence entre les deux montage qui peut contribuer. Je formule l'hypothèse que la différence notée par Jean peut être expliquée en partie par le profil de distorsion harmonique des deux préamplis. Le SP-3 a l'avantage indéniable au niveau de la quantité de distorsion, mais qu'en est-il au niveau des rapports entre les distorsions harmonique, leur phase et l'usage de la contre-réaction négative?
Comme Jean-François le décris bien, je pense que tous le monde est d'accord que l'une des caractéristiques désirables d'un ampli est qu'il produise le moins de distorsion possible. Mais au finale, après avoir tout fait en son possible pour l'éliminer, il y en aura toujours une certaine quantité. Est-ce possible que ce soit dans le profil de ces harmoniques que le Model 7 et le SP-3 diffère sur le système haut rendement de Jean et que cela expliquerait les différence subjectives rapportées par celui-ci ?
J'ai lu à de nombreuses reprises dans la littérature l'importance d'éliminer les harmoniques supérieures à la 3e, qui sont indésirables à tout point de vue. Mais les discussions sont plus animée au niveau des 2e et 3e harmoniques.
Nelson Pass offre de belles pistes de réflexion à ce sujet sur son site First Watt, car il s'interroge sur l'attrait que certains audiophiles portaient aux lampes triodes et tente, avec des transistors performants et des schémas de peu de composantes, de s’approcher de leurs performances subjectives.
Ici :
http://www.firstwatt.com/pdf/art_dist_fdbk.pdf il rapportent les différences communément rapportés entre les schémas produisant des harmoniques de 2e et 3e ordres :
The sound of 2nd order type circuits is often praised as “warm” and by comparison 3rd order type circuits are often noted for “dynamic contrast”. 2nd order type amplifiers seem to do particularly well with simple musical material, and 3rd order types generally seem to be better at more complex music.
Un certains équilibres semble devoir être réalisé entre les deux ordre d'harmoniques si l'on veut un ampli qui soit ni trop chaleureux et ni trop sec. De part certaines de mes lectures, il y a un efforts de la part des concepteurs pour s'éloigner de l'esthétique sonore un peut trop chaleureuse qui prédominaient à l'âge d'or de l'audio.
Ici :
http://www.firstwatt.com/pdf/art_h2_v1.pdf : il rapporte que le fait que les triodes possèdent un spectre harmonique à prédominance d'harmoniques de 2e ordre pourrait expliquer en partie pourquoi certains trouvent les électroniques qui en sont composé plus naturelles à l'écoute :
Looking back to the glory days of tube sound, some speculate that the 2nd harmonic character of single-ended tube amplifier circuits is an important element of the sound quality they want. A common complaint is that modern recordings and reproduction are “clinical” and lacking in “organic” qualities. In the musical instrument and even the recording industry doses of 2nd harmonic distortion are routinely added to help create “the sound”.
Les deux schéma, étant composés de lampes triodes, sont d'ailleurs réputés pour exacerbés ces qualités.
Ici :
http://www.firstwatt.com/pdf/art_Venerable_Triode.pdf il explique comment un concepteur peut affecter le rendu subjectif d'un amplificateur en jouant sur le valeur du bias de la triode (ou transistor) de l'amplificateur :
Depending on the load impedance and the bias point, the Triode will exhibit varying levels of 2nd harmonic and also the phase polarity of that 2nd harmonic. You can have more or less of positive second, negative second.
There is a point in the middle where the 2nd harmonic disappears, leaving 3rd and perhaps some higher harmonics. This is where the measured distortion will generally be at it's lowest point, and popular with designers looking for the lowest distortion number. But not all designers are necessarily looking for the lowest number. Some want some small quantity of 2nd harmonic to “sweeten” the sound or perhaps to make it “warmer”. This is commonly understood amongaudiophiles, who routinely use tube preamps with solid state amplifiers to get this effect.
Il explique également l'importance de la phase des harmoniques de 2e ordre, qui jouerait sur la profondeur et la netteté de l'image sonore :
So why is the phase important? Well, it's a subtle thing. I don't suppose everyone can hear it, and fewer particularly care, but from listening tests we learn that there is a tendency to interpret negative phase 2nd as giving a deeper soundstage and improved localization than otherwise. Positive phase seems to put the instruments and vocals closer and a little more in-your-face with enhanced detail.
Est-ce que cela pourrait être un élément qui jouerait entre le Model 7 et le SP-3 ?
Également, comme les deux schéma utilisent de la contre-réaction négative, il est possible que ces deux schémas sont à même de créer un spectre différent et complexe d’harmoniques d'ordre élevé (>3), ce qui exacerberait les différences dans leurs rendus :
Negative feedback can reduce the total quantity of distortion, but it adds new components on
its own, and tempts the designer to use more cascaded gain stages in search of better
numbers, accompanied by greater feedback frequency stability issues.
The resulting complexity creates distortion which is unlike the simple harmonics associated
with musical instruments, and we see that these complex waves can gather to create the
occasional tsunami of distortion, peaking at values far above those imagined by the distortion
specifications.
Donc pensez-vous qu'au delà du circuit de l'alimentation et de la qualité des composants, les légères différences entre les schémas peuvent expliquer les grandes différences subjectives constatées par Jean ? Il y a sûrement d'autres aspects à considéré, et je serai curieux de les connaître également