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LOU REED ...le vicieux

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hencot
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Enregistré le : mer. 31 mars 2010 18:46
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LOU REED ...le vicieux

Message par hencot »

Je sens que je vais encore me faire des amis avec cette publication .....
.
Lou Reed

Le vicieux

L’homme était méchant, cynique, moqueur, prétentieux, paranoïaque, malhonnête, infidèle et lâche. De surcroît, il était assez peu doué pour la
musique: et pendant prés de cinquante ans il à tricoté les deux ou trois mêmes chansons en les déclinant à toutes les sauces.
Sur scène, il était généralement mauvais. Mais tout le monde se levait pour Lou Reed, parce que Lou Reed était grand. C’était tout le problème.

C’était au début des années quatre-vingt. Un jeune homme, encouragé par ses amis, avait poussé jusqu’aux Champs-Élysées, lieu habituellement
fui comme la peste, pour se rendre au magasin Lido Musiques. Les 33 tours y étaient habituellement protégés d’une belle pochette plastique, celle
qu’utilisaient les collectionneurs, ce qui ne justifiait pas pour autant les prix indécents pratiqués par le magasin. En arrivant à la caisse, la vendeuse
assez sexy et bien plus âgée, regardant le jeune homme, lui dit : « Quatre-vingts francs pour un si grand disque, ce n’est rien. »

En rentrant chez lui, le garçon observa la banane jaune fluo s’étalant sur toute la pochette, puis regarda, au verso, les images psychédéliques d’un
groupe sur scène. Le Velvet Underground, avec Nico en « chanteuse extraordinaire ». Il posa le disque sur la platine, laissa le diamant s’écraser
dans le sillon, puis se concentra. Du début de la face A à la fin de la face B. Il réitéra l’opération à quatre reprises, puis s’alluma une cigarette,
et dit à voix haute : « Qu’est-ce que c’est que cette daube ? »

Pendant quelques mois, le disque le laissa indifférent : mélodiquement, c’était très pauvre. Il y avait d’évidentes prétentions « artistiques »,
avec le violon, les dissonances, quelques passages péniblement médiévaux et pseudo-inquiétants… Le côté décadent était un peu lourd, avec
les histoires de junkies, de Vénus en fourrure. D’autres chansons étaient carrément niaises et infantiles, évoquant le samedi matin, un narcissisme
un peu simplet (« Je serai ton miroir… »), ou de simples pastiches de vieux tubes de Marvin Gaye. Il y avait même un morceau carrément inaudible,
de plus de sept minutes. Personne n’avait dû l’écouter jusqu’au bout.

Le disque fut remisé dans les rayonnages, et le jeune homme subissait les quolibets des aînés lui reprochant de ne rien comprendre à ce
chef-d’œuvre avéré. Le garçon savait néanmoins une chose, il ne faut jamais forcer. Et c’est un an plus tard qu’un jour de désœuvrement, il se dit :
pourquoi ne pas perdre quarante minutes à réécouter le machin sacré ? Ce fut une épiphanie.

Le Velvet Underground est aujourd’hui l’un des monstres sacrés absolus du rock and roll. On appelle cela des groupes « cultes », pourquoi pas ?
Historiquement, certains des groupes qui ont le moins vendu de disques en leur temps – Velvet Underground, MC5, Stooges, Sex Pistols, Joy Division –
sont aujourd’hui autant considérés que les Beatles ou les Rolling Stones.

Comme toujours, la singularité du groupe vient des différences entre ses membres. D’un côté, Lou Reed, Américain moyen amateur de doo-wop,
de rock and roll des années cinquante, de l’autre, John Cale, joueur de violon et pianiste déjà immergé dans la scène avant-gardiste de l’époque
(Lamonte Young, John Cage, etc.). Derrière, une batteuse limitée et un discret guitariste. Cette formation, historique pour ne pas dire hystérique,
ne devait durer que le temps de deux albums phénoménaux, The Velvet Underground & Nico, White Light/White Heat. Déjà l’ego de Lou Reed,
son plus gros problème à vrai dire, fait des ravages. Il n’y a pas de place pour le talent de John Cale, pourtant largement à l’origine des plus grands
moments de cette paire de disques. Quoi qu’en disent les fanatiques, les autres disques du Velvet Underground, charmants, n’ont rien à voir avec
ces débuts tonitruants. D’ailleurs, le groupe perd beaucoup de son charme : hier, groupe maison de la Factory de Warhol superlooké et mis en scène,
c’est désormais un collectif frisé que rien ou presque ne distingue des hippies qu’ils sont censés abhorrer. Les chansons de The Velvet Underground
et de Loaded sont mignonnes, c’est le mot. Mais rien n’y atteint l’incandescence et l’originalité de I Heard Her Call My Name.

La raison en est simple : Reed, dictateur, se retrouve seul à bord. Et seul, il est à la peine. Le Velvet Underground disloqué dans l’indifférence
générale peu avant la sortie du dernier album en 1970, Lou Reed ne va pas tarder à prouver à quel point ses brillants collaborateurs d’hier étaient
indispensables. Il est à ce moment la coqueluche des milieux gays et branchés de New York, et en Angleterre, quelques personnes d’influence ne
jurent que par le Velvet Underground. En bref: l’immensité des péquenots ne savent pas qui il est, mais ce n’est pas grave, les happy few décadents
savent que c’est un champion qui, en solo, va tout casser.

Hélas, Lou Reed a pris du poids et s’est transformé en banlieusard du New Jersey, l’horreur absolue chez les snobs de Manhattan. Il dégaine très
mal : son premier album est un tas de boue qui fait rire les ploucs et pleurer les snobs. L’instrumentation (deux musiciens de l’abominable et
décidément très ringard groupe de rock « progressif » Yes sont de la partie) est affreuse et vieillotte. Mais les seules bonnes chansons – et encore – disponibles sont des reliquats du Velvet Underground, certaines remontant à l’époque de John Cale, qu’il s’approprie sans hésitation. Si c’est avec
cela qu’on est censé voir la fraction hype du rock and roll, on est très mal parti.

C’est là que Bowie entre en scène. Il vient de sortir coup sur coup Hunky Dory et The Rise & Fall of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars qui ont déclenché l’hystérie glam rock initiée par T-Rex. Star en Angleterre et fan de Lou avec qui il partage désormais le même label, il parvient à produire son prochain album qui devrait effacer les humiliations du précédent. Bowie et sa troupe, dont l’excellent guitariste et arrangeur Mick Ronson, font des miracles. Mais il faut dire que cette fois-ci, Lou Reed arrive avec des perles. Satellite of Love, Vicious, Walk On The Wild Side, Perfect Day… Le clan Bowie est impressionné, il y a de quoi. Le New-Yorkais sort classique sur classique. Il ne semble pas bien doué pour les arrangements, mais question composition, ça vole assez haut. Avec peu de moyens.

C’est la magie de Lou Reed, homme de contradictions perpétuellement tiraillé entre l’avant-garde et le classicisme : son professeur, le poète
avant-gardiste Delmore Schwartz, lui a enseigné le goût du risque. Lou vénère Burroughs, Selby – à l’époque, Last Exit to Brooklyn n’est pas si vieux –
et les autres. Mais il préfère Dostoïevski et Chandler, qu’il idolâtre pour leur simplicité et leur sens du détail. Son vocabulaire (ses suites d’accords
et ses lignes mélodiques) est simple, restreint et efficace. Mais les détails sont partout. Le chanteur est très loin des expérimentations de Dylan,
qui n’a jamais dédaigné métaphores, symboles ou textes cryptés. Lou Reed, lui, est dans l’ultraréalisme, qu’il traite méthodiquement, veillant à ce
que la phonétique des mots choisis colle avec son style unique presque parlé. À cet égard, des chansons comme Walk on The Wild Side,
Street Hassle ou Waiting for the Man sont bien plus concluantes que nombre de classiques dylaniens : Dylan a voulu expérimenter, il a vieilli.
Lou Reed s’est acharné à rester classique, ses textes sont immortels. Mais tout le monde adore le premier, et beaucoup haïssent le second, qui a
tout fait pour…

Lorsque arrive le succès mondial de Transformer, porté par son tube Walk on The Wilde Side, Lou Reed n’en peut plus. Il jouit. Cette revanche !
Après avoir passé toutes ces années avec le Velvet Underground à s’entendre dire qu’on est génial sans jamais vendre le moindre disque, le succès
est bienvenu. Sur scène, il se prend désormais pour Mick Jagger, dont il imite lamentablement la gestuelle. Pour le reste, il emprunte à Bowie.
Dans son journal, Warhol l’affirme : « Du temps du Velvet, Lou avait un sacré style. Après, il s’est contenté de mal imiter celui des autres. »
Désormais, il s’affirme comme bisexuel et junkie. Il se maquille, rouge à lèvres et vernis à ongles noirs.
Il y a un gros public pour ça, et Lou Reed en est conscient. Le chanteur est maintenant une version américaine, avec plus de street credibility,
du chanteur glam rock, ou glitter, en vogue en Europe.

Mais Lou n’est pas comme les autres : refusant de faire un Transformer 2, il se lance dans un projet dément. Berlin sera un « film pour les oreilles »,
thématique, mettant en scène la dérive d’un couple de junkies dans la ville allemande du même nom.

À l’époque où il met en boîte cet authentique chef-d’œuvre, Lou Reed boit beaucoup et commence à prendre beaucoup de drogues. Il est marié
avec une femme qu’il méprise, et Berlin, en fin de compte, n’est rien d’autre que la dissection glacée d’un couple en chute libre. Le disque, tellement
ambitieux, est long et douloureux à réaliser. Des musiciens extraordinaires sont conviés (Jack Bruce de Cream, Stevie Winwood de Traffic,
Steve Hunter et Dick Wagner de, hum ! Alice Cooper), ainsi qu’un producteur-arrangeur fabuleux, Bob Ezrin, qui se remettra de l’expérience en
hôpital psychiatrique (après avoir eu le temps d’offrir à l’album une féerie d’instruments, cuivres, cordes, harpes, chœurs). L’album est divisé en
deux faces bien distinctes : la première, qui débute par un extrait de cabaret directement sorti des Damnés, est classiquement rock, le narrateur
évoquant progressivement sa descente aux enfers. La seconde, presque entièrement acoustique et tout en tempos très lents évoque la chute de
l’héroïne, qui couche avec des GI’s pour s’acheter ses amphétamines, fait une tentative de suicide, et se fait retirer ses enfants. Pour cette chanson
précise (The Kids), un chœur d’enfants en larmes ferme le bal : Bob Ezrin avait eu l’idée de leur dire que leurs parents venaient de mourir. Le dernier
morceau s’intitule Sad Song. Le chanteur, à bout de souffle, s’explique : il regarde son album photo, et avoue que cette femme était un régal.
Elle ressemblait à Mary Stuart, reine d’Écosse. Avant de préciser: « Ce qui montre bien à quel point on peut se tromper. » Pour conclure qu’il va
désormais arrêter de perdre son temps, puisque « n’importe qui d’autre aurait brisé chacun de ses deux bras ». Au temps pour Berlin, grand disque
cauchemardesque vénéré par ceux qui ont eu la chance de le découvrir assez jeunes et de l’écouter assez sérieusement.

L’album sort en 1973. La presse l’assassine, il faut boycotter ce disque morbide et délétère. La maison de disques est en pleine hystérie : un an
après la fête de Transformer, cet abruti de Lou Reed a décidé de tout saborder. Dévasté par cet échec, il change à jamais, pour le pire…
Après Berlin, dès 1974, Lou Reed devient une caricature qu’il restera jusqu’à aujourd’hui. Il ne sortira plus jamais d’albums aussi élaborés que
Transformer et Berlin. Désormais, il faudra faire vite et pas cher, et filer le plus souvent possible en tournée afin d’empocher un maximum de dollars.
Enfin, l’accueil catastrophique de son chef-d’œuvre suicidaire achève de transformer le chanteur – déjà bien parti pour – en atrabilaire vicieux et
pénible. Selon lui, la presse est un ramassis d’abrutis, les fans de rock, des débiles mentaux incultes, alors qu’il tente de faire du « Chandler en rock
pour adultes », tout en précisant qu’il est le « Hamlet de l’électricité ». Si les acheteurs sont des idiots, dans ce cas, il va s’occuper d’eux.
Juste après Berlin, Lou Reed part en tournée. Son groupe fait désormais du hard rock bas du front et massacre méthodiquement ses succès en solo
ou avec le Velvet Underground. Le public adore. Lou Reed, qui se baptise alors le « Rock and Roll Animal », n’en est que plus méprisant.
Il fait de la daube, tout le monde achète ; il est ambitieux, personne n’en veut. Dans la foulée, totalement défoncé, il sort un disque vaguement
funky, censé plaire aux gays assidus des dance floors. Un single épouvantablement racoleur, Sally Can’t Dance, en est extrait et cartonne.
Lou Reed est encore plus navré. Cette fois-ci, il décide d’enfoncer le clou, et bien loin.

Dans le secret de son appartement à moitié vide, il concocte un double album entier de larsen. Effet généré lorsqu’un micro est repris par un ampli
qui amplifie le bruit, repris par le micro, à nouveau amplifié, etc. Un son généralement considéré comme intolérable. Lou Reed s’amuse. Il accumule
les couches de « bruit blanc », puis en modifie la vitesse. En 1975 il présente le produit fini, Metal Machine Music, à sa maison de disques.
Laquelle est, à nouveau, consternée : une fois de plus, après le succès de Sally Can’t Dance, ce malade (il a désormais des croix de fer rasées sur
la tête, le reste des cheveux étant très courts et peroxydés) se lance dans le sabotage ! Metal Machine Music sortira finalement sur un label
« classique » de RCA, avant d’être mis au pilon quelques semaines plus tard. À ses patrons, Lou Reed avait dit qu’il s’agissait d’une œuvre
ambitieuse dans laquelle, si on écoutait attentivement, on pouvait entendre des symphonies de Sibelius et des quatuors de Beethoven qu’il avait
reproduits à la guitare électrique… À la presse, quelques mois plus tard, il dira : « Quiconque l’a écouté jusqu’au bout est encore plus con que moi. »

La légende de Lou Reed, être humain le plus pénible au monde et musicien le plus imprévisible, était lancée. Elle devait en toute logique plaire
aux punks. Dès 1975-1976, le milieu rock de New York, la seule ville qui compte, est agité par les spasmes des Ramones, Blondie, Television et
Patti Smith qui succèdent aux New York Dolls. Lou Reed est flatté par cette bande de jeunes irrespectueux qui détestent à peu près tout le monde,
sauf le Velvet Underground. Les punks l’encouragent à être décadent, Lou Reed s’en donne à cœur joie. Il est désormais accro aux amphétamines
et boit énormément. On le voit au CBGB’s, le lieu phare de cette nouvelle scène où il est acclamé comme un vrai parrain. À cette époque, il sort des
albums déroutants mais parfaits dans leur artisanat. Coney Island Baby et Street Hassle, sortis en 1976 et 1978, entre lesquels a paru un double live
(Take No Prisoners) montrant clairement la débâcle de l’auteur sur scène, voient le Lou inspiré par le bourgeonnant mouvement punk.
Mais l’idolâtrie dans laquelle il vit au quotidien, et les excès encouragés par sa cour de bouffons, montrent leurs limites. Lou Reed vit désormais
avec un travesti grotesque nommé Rachel et a pris vingt kilos. Il tente d’arrêter les amphétamines et la cocaïne en ingurgitant chaque jour des litres
de whisky. Son écriture s’en ressent, il sort alors certains des pires albums de sa carrière (The Bells, Growing Up in Public), précisément au moment
où tout le monde attend son grand retour.

La suite est injuste et triste : un jour, Lou décide de survivre. Il entre aux Alcooliques anonymes et publie deux excellents disques fortement
influencés par sa nouvelle sobriété comme par les fameuses « douze étapes » des AA. Mais ces disques, The Blue Mask et New Sensations, dans
lesquels il retrouve la simplicité parfaite de ses plus grands morceaux, n’intéressent plus grand nombre. Les fans veulent un Lou décadent et sur le
fil du rasoir, ils ont désormais un prophète straight et banlieusard, chantant les joies d’une virée à moto dans la campagne du New Jersey et du
Connecticut. La presse moque ces nouvelles habitudes très petites-bourgeoises. Les années quatre-vingt sont déjà là, le monde change, MTV
débarque. Plusieurs années durant, il n’y a pas de place pour cette ancienne légende junkie et sexuellement déviante. Lou s’obstine et sort des
disques gentillets qui n’arrangent pas sa situation.

Mais le rock indépendant, qui vient de faire son apparition, ne jure que par un groupe: le Velvet Underground est sur toutes les lèvres, dans toutes
les guitares. Des Jesus & Mary Chain à My Funny Valentine, de Orange Juice aux Smiths, tout le monde vénère le grand groupe new-yorkais.
Au milieu des années quatre-vingt, une biographie, Uptight, sort et se fait remarquer. Deux albums d’inédits souvent fabuleux (VU et Another View)
montrent à quel point le Velvet pouvait être brillant, même dans les mauvais jours. Edie Sedgwick, sirène de la Factory, a également droit à sa grande
biographie (Edie). Andy Warhol meurt en 1987. Soudain, sa galaxie est sur tous les fronts. Andy, Edie, le Velvet…

À ce moment, Lou Reed sort son meilleur album depuis longtemps, le parfaitement nommé New York, d’après la ville de sa vie. Le disque est un
condensé de ce que chacun préfère chez Lou Reed. Textes urbains d’une grande sécheresse, accords de guitare basiques et orchestration dépouillée.
Enfin, le miracle se produit : Lou Reed et John Cale se retrouvent le temps d’un disque entier conçu comme une ode à Warhol, empruntant pour les
textes à son journal posthume. Songs for Drella, bien qu’inégal, est miraculeux. La vieille magie fonctionne encore, plus de vingt ans après le
Velvet Underground.

De ces retrouvailles germera une très mauvaise idée : réunir le groupe mythique. Il y aura une tournée et un disque live. C’est une catastrophe.
Naturellement, il ne s’agit plus du Velvet Underground mais d’une superstar dictatoriale dirigeant une bande de supplétifs quotidiennement humiliés.
John Cale, furieux, est le premier à quitter le bateau. Lou Reed, plus que jamais, se prend pour une légende.

Depuis, il sort quelques très mauvais albums à la prétention inégalée (il tente de mettre en musique les textes d’Edgar Poe, par exemple),
ponctués de très mauvais disques en public sortant sur d’obscurs labels. Il interdit de fumer et d’applaudir lors de ses concerts.
Il est reçu comme un héros par Vaclav Havel. Il accepte, contre des cachets exorbitants, de se produire dans des comités d’entreprise.
Ses textes sont publiés sous forme de livres vantant ses qualités de poète. Il est heureux, il sourit, sa légende perdure.
Mais lui n’existe plus : on ne le vénère que pour ce qu’il a été.
Aux dernières nouvelles, il avait même enregistré un album avec les pires représentants du heavy metal, Metallica.......qui a fait rire (ou pleurer) le monde entier.
.
Alain..

Site sur le son et l' enregistrement de Claude Gendre http://claude.gendre.free.fr/
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6336A
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Re: LOU REED ...le vicieux

Message par 6336A »

En tout cas, l'auteur ne mache pas ses mots. Et je partage complètement son avis.
Comme quoi...
NAN !
Jean-François Robert, apprenant en électronique.
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Le saint
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Re: LOU REED ...le vicieux

Message par Le saint »

Ancien texte quand même l'épilogue ayant eu lieu il y a quelques années.
Philips/Studer/Revox/Sony/Pink Triangle
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