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Texas Rangers
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Hello, bande de jeunes, salut à toutes et tâte tous :hello: :lol: ,


Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, bienvenue à bord de SHYLLO, cet OVNI (Objet Voyageur Non Identifié) qui va vous emmener aux States.
Nous sommes en 1982.

Shyllo « Stones and Sand » partira de Californie, direction le Deep South, tranquillement, musicalement, tantôt le long des highways mais laissant Nashville de côté, tantôt par des chemins détournés, des pistes improbables dans le désert.

Vous découvrirez ainsi ce vieux chef indien dans une réserve perdue au milieu du sable et des rochers (« Stones and sand »), offrirez vos larmes à la lune (« Tears on the moon »), courrez dans l’eau (« running with the water ») et regretterez chaque fois de devoir déjà repartir loin, toujours plus loin (« So hard to go away »).
Au cours du trajet vos oreilles croiront entendre Crosby, Stills § Nash, America, J.J. Cale, les Eagles et même les Byrds.
Dans votre bivouac, vous apprécierez les belles harmonies vocales, les rythmes qui, s’ils doivent prendre le galop, se hâtent toujours lentement et le degré de perfection atteint par les musiciens, américains plus vrais que nature et pourtant français.

Les commandants de bord, auteurs-compositeurs de cet opus, Dan Mitrecey (chant) et Richard Simon (chant, guitare, claviers) ont le plaisir de vous présenter les membres de l’équipage qui mettra tout en œuvre pour que le charme opère :

- Luc Bertin (piano)
- T. Bonfils (basse)
- Patrick Tison (guitare)
- Jean-Yves Lozac’h (pedal steel)
- Patrick Bourgoin (saxophone)
- Alain Dahan (batterie)


L’anecdote, l’histoire :

Cet album, Dan et Stan en rêvaient depuis longtemps. Amoureux des grands espaces, du vrai rock and roll, du country rock et de toute l’authenticité qui s’y rattache, ils n'ont pas voulu louper leur coup, même en sachant qu'ils n'en vendraient pas des millions.

Car au début des eighties, il fallait être drôlement culotté et inconscient pour réaliser un disque de country rock tout en anglais alors qu’on est français et que l’on est resté à Paris.
(Studios Jean Jaurès / CBE St André les Alpes).

Les 2 copains avaient initialement projeté d’aller en Alabama pour enregistrer cet album à la Muscle Shoals Sound Studio et être produit Barry Beckett l’un de ses fondateurs, également musicien de studio (claviers).
L’affaire était bien avancée, mais ne s’est hélas pas concrétisée.
Dans Rock§Folk, le rock critic indiquait à l’époque, que ce disque était une complète réussite, que les harmonies vocales filaient la chair de poule et que le feeling était partout (SIC).

Confiant dans ces louanges, c’est tout naturellement que j’ai acquis « Stones and sand » au Printemps Nation (pour 58,00 francs) dès sa parution et jamais je ne l’ai regretté.
mon 33 tours de shyllo.jpg
mon 33 tours de shyllo.jpg (9.21 Kio) Vu 2790 fois
Alors, prêt pour le voyage ? Attachez vos ceintures, c’est parti !

Face A :

1 – Tears on the moon

2 – Stranger

3 – Morning lazy blues

4 – Running with water

5 – Stones and sand



Face B :

1 – Which en woman?

2 – So hard to go away

3 – The wizard

4 – Bound to night life

5 – Years on the road


Caractéristiques du 33 tours :

- pochette simple
- textes des chansons sur la “housse papier”
- paru chez RCA (PL 37654)
- excellente qualité sonore
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Texas Rangers
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Quentin P a écrit : mar. 20 nov. 2018 07:50 J'ai découvert l'autre jour chez mon disquaire favori trois disques de Eloy.

Je ne connaissait pas du tout ce groupe et je n'en avais même jamais entendu parlé !

Du coup je les ais tous acheté !

En voici un :




Bonsoir Quentin,

La belle découverte que voilà ! :yes!:
Je ne connaissais pas non plus et sur le coup, avant d'écouter, je croyais que tu parlais d'ELO :lol: (Electric Light Orchestra)

A l'écoute de cet extrait, je pense à Tangerine Dream, à Yes aussi, ou encore à Pink Floyd. En fait, à mon humble avis, ELOY se promène entre le rock progressif et le kraut, avec des effluves "Space Rock" symphonique.
En tout cas, c'est beau :casque: et, si le style t'a emballé, tu as bien fait de prendre les 3 disques d'un coup.

:hello:
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QuentinP17
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par QuentinP17 »

Texas Rangers a écrit : mer. 21 nov. 2018 17:32
Quentin P a écrit : mar. 20 nov. 2018 07:50 J'ai découvert l'autre jour chez mon disquaire favori trois disques de Eloy.

Je ne connaissait pas du tout ce groupe et je n'en avais même jamais entendu parlé !

Du coup je les ais tous acheté !

En voici un :




Bonsoir Quentin,

La belle découverte que voilà ! :yes!:
Je ne connaissais pas non plus et sur le coup, avant d'écouter, je croyais que tu parlais d'ELO :lol: (Electric Light Orchestra)

A l'écoute de cet extrait, je pense à Tangerine Dream, à Yes aussi, ou encore à Pink Floyd. En fait, à mon humble avis, ELOY se promène entre le rock progressif et le kraut, avec des effluves "Space Rock" symphonique.
En tout cas, c'est beau :casque: et, si le style t'a emballé, tu as bien fait de prendre les 3 disques d'un coup.

:hello:
Je suis tout à fait d'accord avec toi sur les influences musicales, j'ai écouté les 3 albums l'autre jour, c'est juste génial comme musique. Un peu barré de temps en temps, mais les passages plus commerciaux nous font redescendre sur la terre ferme pour mieux repartir dans les nuages après !

Je suis content de ma trouvaille !
Hifi, sono, instruments, disques, je n'en ai jamais assez !

Le silence après la musique est plus important que la musique (V. Blanc-Garin)
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Texas Rangers
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Bonsoir tout le monde ! :hello:


Ce soir, je me mets un petit 33 tours « mfp » (Music For Pleasure), division low cost du label EMI qui proposait une multitude d’albums allant du Musette au Rock and Roll, en passant par les musiques folklorique, militaire et même world pour ne citer que celles là.
mon album dick rivers 100% rock.jpg
mon album dick rivers 100% rock.jpg (29.82 Kio) Vu 2761 fois
Evidemment, low cost oblige, tu trouvais ces disques dans les halls de gare ventés, chez le marchand de journaux ou à l’entrée de quelques grands magasins. Ils étaient exposés sur des présentoirs roulants et pivotants comme ceux des cartes postales.

Farfouiller là dedans n’était pas pratique mais avec de l’obstination tu pouvais tomber sur de sacrées bonnes affaires, à l’image de ce Dick Rivers « 100 % Rock » qui existait aussi en « 100 % Slow ».

Je possède tous les disques de ce chanteur jusqu’à « Sans Légende » (1982), présenté dans l’autre forum.

Dick Rivers, plus d'un demi siècle de carrière :

Juste pour rappel et pour les plus jeunes, Dick Rivers est niçois et s’appelle en réalité Hervé Forneri. C’est après avoir vu « Loving you » au cinéma, qu’il prend le nom du héros incarné par Elvis Presley, à savoir Deke Rivers.

Il complète le trio des premiers rockers français les plus célèbres, avec Johnny Hallyday et Eddy Mitchell.

Il sera d'abord un chat :

Il fonde un groupe en 1961, les Chats Sauvages, avec lesquels il inscrira quelques grands succès, principalement des adaptations de standards anglo-saxons, hormis « Twist à St Tropez », qui est 100% français … mais inspiré d’une impro de jazz que ces garnements avaient entendue dans le studio voisin, alors qu’ils étaient en train de finaliser leur premier album.
Twist à St Tropez :

Et puisque l’on est en pleine inspiration, «Do you do you St Tropez », la chanson du 1er “Gendarmes de St Tropez” paru en 1964 (avec Louis de Funès et M. Galabru) et interprétée par Geneviève Grad, a également été largement inspirée par le « St Trop. » des Chats Sauvages.
Rien ne se perd, tout se recycle et à l’époque ce film à petit budget n’était pas censé passer à la postérité ni, a fortiori, générer plusieurs suites.

Bref, laissant les Chats à leur état sauvage ...

Dick Rivers fait cavalier seul dès 1962. Les Chats Sauvages continueront à miauler avec succès par l'entremise de leur nouveau chanteur Mike Shannon , contrairement à leurs rivaux directs les Chaussettes Noires qui perdront pied peu après le départ de leur leader Eddy Mitchell en 1963.

Les Chats Sauvages avec Mike Shannon :

"Derniers baisers" ("Sealed with a kiss", un succès international de Brian Hyland, repris des centaines de fois)


Dick Rivers en chat solitaire ...

Sa carrière connaîtra des fortunes diverses surtout à partir de 1968.

En 1969, alors que beaucoup d’anciennes gloires du début des sixties cherchent un second souffle, Dick Rivers fait appel à Gérard Manset et Alain Le Govic (futur Alain Chamfort mais présentement il est encore membre du Système Crapoutchik) pour lui concocter un album dans l’air du nouveau temps, histoire de le remettre en selle. Paul Piot s’occupera des arrangements.
Hélas, « L’ » (ou « L’interrogation ») marie trop de genres, nourrit trop d’ambition et pêche peut-être par sa grandiloquence. Les fans ne suivent pas et le public encore moins. Aujourd’hui, le 33 tours est devenu culte.
Album de Dick Rivers L'interrogation conçu avec Gérard Manset.png
Album de Dick Rivers L'interrogation conçu avec Gérard Manset.png (449.25 Kio) Vu 2761 fois
En voici un extrait significatif :
« Le vent » (paroles de Gérard Manset)



Echaudé par cette douche froide, notre ancien chat reviendra bien vite au rock and roll. Deux albums connaîtront successivement une belle carrière : « Dick’n’Roll » et « Rock and Roll Machine », composés de reprises de standards brillamment (je dis bien brillamment) mis en valeur par le groupe français Labyrinthe qui « joue derrière ».
La preuve ?
« Not fade away » de Buddy Holly. Ça c’est de la reprise inventive, capable de rivaliser avec les meilleures productions anglo-saxonnes !! Rock ‘n’ Roll forever !!!


Une collaboration fructueuse avec le créateur de "Gaby" ...

Associé à Bashung (composition, coréalisation) durant une partie des seventies, Dick Rivers sort un tube gigantesque en 1974 : « Maman n’aime pas musique » qui sera certifié disque d’or. L’album ad hoc « Rock and Roll Star » cartonne également.
Les rockers de tout poil et de toute obédience voient désormais l’ex matou sauvage d’un œil différent.
Quelques extraits de l’album « Rock and Roll Star » :
mon album de Dick Rivers Rock and Roll Star.jpg
mon album de Dick Rivers Rock and Roll Star.jpg (56.38 Kio) Vu 2761 fois
« Maman n’aime pas ma musique »

« Le spectacle est dans la rue »

« Pars pas comme ça »


Rock, Country-Rock, Ballades country, expérimentations, demandez le programme !

Après, notre niçois s’orientera vers la musique country, le country rock, reviendra au rock and roll, reformera les Chats Sauvages pour un seul LP en 1982, connaîtra de loin en loin quelques succès discographiques comme « Faire un pont » (« take me home, country road » de John Denver) ou « Nice baie des anges », écrira ses mémoires, animera des émissions nostalgiques à la radio, déclinera son prénom de scène sur plusieurs albums (« VeryDick », AuthenDick », etc …), sollicitera le concours de quelques jeunes pointures prometteuses comme Joseph d’Anvers, participera à la tournée « Age Tendre » et, bien sûr, entreprendra des tournées. :stop:
A noter que Dick Rivers est très populaire au Canada, raison pour laquelle certains de ses LP sont « tout en anglais ».

Mais revenons au 100% rock, ce 33 tours « mfp » qui regroupe 12 titres, dont 1 seul est une composition originale (« mon ami lointain » dédié à Elvis Presley en 1966) :

Paru en 1972, il rassemble les principaux titres enregistrés entre 1962 et 1966. Un soin tout particulier a été porté à la gravure. A mon humble oreille, je trouve que certaines adaptations égales les originaux.
Il en est ainsi de « Tobacco road » (création originale des Nashville Teens en 1964), de « There goes my heart again » (Fats Domino en 1963) ou du célèbre « Mon cœur tu remets ça »(« Land of a thousand dances »).
Créé en 1962 par Chris Kenner, ce rythm’n’blues connaîtra une cure de jouvence en 1965 grâce au groupe Cannibal and the Headhunters qui ajoutera notamment un
« solo » de chœurs. Un an plus tard, Wilson Pickett en fera un hit absolu, SON hit absolu (n° 1 au Hot 100).


Avec sa version fidèle de « Mr. Pitiful », écrit par Otis Redding et Steve Cropper en 1965, devenu un classique des classiques de rythm’n’blues, et
« Prends ma place » (« Keep on running » du Spencer Davis Group – 1966 -) vous aurez, en deux chansons, grosso modo le spectre musical de cette moitié de décennie au cours de laquelle tout a basculé.

Allez, place à quelques extraits :
verso du 33 tours 100% rock de Dick Rivers.jpg
verso du 33 tours 100% rock de Dick Rivers.jpg (146.31 Kio) Vu 2761 fois
Prends ma place (« Keep on running »)

« Mister Pitiful »

« Tobacco road »

“Un air me parle”

“Mon coeur tu remets ça”
Modifié en dernier par Texas Rangers le mer. 12 déc. 2018 14:11, modifié 1 fois.
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Texas Rangers
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Je suis content de ma trouvaille !

Bonsoir Quentin !

Je te comprends parfaitement, car j'ai maintes fois éprouvé cette joie mêlée d'une légitime fierté. En tout cas, tu n'as pas fait les choses à moitié, bravo !!
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Texas Rangers
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Bonsoir tout le monde, d’ici, d’ailleurs et d’autre part … :hello:

Ce soir, ce n’est pas un album vinyle qui tourne sur ma platine, mais sa réplique en CD et je le regrette.
Je regrette à la fois mon vinyle et sa reproduction miniature sur support CD qui ne restitue pas la qualité sonore du 33 tours originel que j’ai vendu il y a maintenant bien longtemps.

A l’époque je voulais faire le vide dans ma discothèque vinyle et me séparer de tout ce que je n’aimais plus. Et les disques de Hugues Aufray faisaient partie de ce « tout ».

Revenir à l’essentiel et, pour ce faire, apurer ma collection, la rendre plus conforme à mes nouveaux goûts, tel était mon credo.

Et puis, les années passant, j’ai racheté au fur et à mesure les rééditions sur support CD des LP de l’artiste, m’étant aperçu que finalement, même si sa discographie était (à mon avis !) de qualité inégale, jeter le bébé avec l’eau du bain avait été une belle connerie de ma part. :pascontent:

Reste que ce « Garlick » que j’écoute actuellement a une histoire. Il a été enregistré en janvier 1972 et marque la renaissance de Hugues Aufray.

La saga commence …

L’intéressé décide de créer son propre label et l’annonce en janvier 1968. Il est censé être l’émanation de sa société d’édition. Populariser les folklores de nombreux pays, permettre aux artistes de s’exprimer, tels sont les buts qu’il s’est fixé.
Il choisit de baptiser cette firme de disques « La Compagnie », inspiré de sa chanson « Vive la compagnie ». Il est encore sous contrat Barclay.
Les pontes du label « s’en foutent ». Ils ont d’autres vedettes bien plus jeunes à promouvoir. Barclay assurera même la distribution du label « La Compagnie ».

La chanteuse Tina signe la première le … 1er avril. Elle sera bientôt suivie par Nicole Croisille, Aldo Frank, Lucky Blondo (à la recherche d’un second souffle), Gilles Dreu (alors en pleine ascension avec « Alouette, alouette ») et France Gall (dont la carrière s’essouffle mais qui reste malgré tout la « plus grosse » vendeuse du lot).

Voici les clés ...

En 1969 Hugues Aufray veut parcourir le monde. Il confie donc les clés de la maison, le chéquier et la gestion à un producteur renommé et a priori avisé. Hélas, pour briller, pour se distinguer et en mettre plein la vue, il se lance dans des dépenses fastueuses, inconsidérées, confond les comptes et signe un contrat toxique avec un consortium américain.

Ces errements conduisent à la faillite. La liquidation judiciaire de « La Compagnie » est prononcée au printemps 1971. Selon ses dires, Hugues Aufray mettra 20 ans à éponger les dettes.

Désormais chez Atlantic, notre troubadour fait paraître « Garlick », un disque qui sent la terre, l’humus, la campagne et le terroir ardéchois. C’est de folk, de country et de country rock dont on parle ici.

L’opus débute par « Lila – le bal au Bois du Loup », scindé en deux parties musicales distinctes (country et variété), une sorte de conte onirique rafraîchissant.
Retour express à la country traditionnelle avec « Moi je choisis la liberté », guitares aux abois et pedal steel à foison en prime.
Vient ensuite « On n’est pas heureux », qui connaît un certain succès, son rythme étant dans l’air du hit parade (et dans l’ère du temps).
Pas le temps de réfléchir que déjà démarre un instrumental « Fleur d’oranger », une sorte de country à la sauce folklorique française qui nous mène sur un rythme joyeux jusqu’à « Adieu ». Paroles tristes, piano obsédant, ce morceau est d’une beauté incomparable.

Puis, vient à nouveau « Fleur d’Oranger », mais avec des paroles ce coup-ci. Elles relatent un drame épouvantable dans un langage très Dylanien.
L’ambiance devient ensuite monastique avec « O Maria » puis s'avère franchement rigolote grâce à « New baby », qui vaut surtout pour ses parties de guitares acoustiques.

Avant dernier titre, « Fais-moi un lit dans ton grenier » plonge sans retenue et pour mon plus grand bonheur dans un bain country, plus roots, plus américain que nature. On sent l’écurie, on entend les chevaux et l’on devine les grandes prairies.

Je passe directement à la dernière chanson « A propos d’un détail » qui est à la fois dans la veine de la country parlée traditionnelle et dans l’esprit du « cauchemar psychomoteur », à savoir un long scénario qui aboutit à une conclusion inattendue que je vous laisse deviner.

Le disque dure 39,02 minutes au cours desquelles l’on a tout loisir de deviner que sa conception relève avant tout et surtout d’un travail d’équipe.

André Georget, Georges Augier de Moussac ou Marc Bozonnet l’un des maîtres de la country music ont mis tout leur talent au service de cette aventure rythmée par le batteur brésilien Coaty de Oliveira.

Le CD reproduit fidèlement l’album vinyle originel mais en miniature cependant. Prière donc d’apporter sa loupe.

C’est le genre d’album que l’on peut passer en boucle tellement il « coule de source » si je puis dire. En tout cas, la dextérité des musiciens me scotche.

Sauf à être partial et un brin de mauvaise foi, difficile de ne pas les reconnaître au niveau de leurs copains anglo-saxons.
garlick album de Hugues Aufray.jpg
garlick album de Hugues Aufray.jpg (70.68 Kio) Vu 2749 fois
L’Album « Garlick » (Garlic signifie ail. H. Aufray a ajouté la lettre k pour personnaliser le titre)


1 - Lila 1ère partie – le bal au bois du loup »

2 - Lila 2ème partie – perdu dans la forêt

3 – Moi je choisis la liberté

4 – On n’est pas heureux

5 – Fleur d’Oranger (version instrumentale)

6 – Adieu

7 – Fleur d’oranger (version chantée)

8 – O Maria

9 – New baby

10 – Fais-moi un lit dans ton grenier

11 – Bœuf gros sel (un instrumental disons … vachard …)

12 – A propos d’un détail
Modifié en dernier par Texas Rangers le mer. 2 janv. 2019 20:25, modifié 1 fois.
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Hello les habitants de la planète audio vintage ! :hello:

Ce soir, je déguste un album quasiment inconnu en France et pourtant apprécié partout ailleurs :
« Sometime in Oldchurch » des Rubettes.

Rubettes-Sometime-In-Oldchurch-33-Tours-.jpg
Rubettes-Sometime-In-Oldchurch-33-Tours-.jpg (42.37 Kio) Vu 2729 fois
Nous sommes en 1978 et les Rubettes sont toujours fidèles au poste malgré les dissensions et autres défections qui émaillent leur parcours.

Sont restés chez Polydor, mais ne sont plus que quatre.

En 1976 se sont émancipés des auteurs- compositeurs - producteurs Bickerton et Waddington, créateurs de leurs succès depuis 1974 (« Sugar baby love », « Tonight », « Juke Box jive », etc …).

Ils sont libres, maîtres de leur destin et, sous la férule du guitariste Tony Thorpe, se sont orientés vers le country rock.

Alan Williams (chant guitare), John Richardson (batterie-chant) et Tony Thorpe (guitare solo, keyboards, chant) se partagent l’essentiel des compos de ce disque que j’écoute en ce moment. L’indéfectible Micke Clarke tient la basse.

Contrairement à ce que d’aucuns ont dépeint, les Rubettes n’étaient pas des potiches déguisées en Blue Caps (accompagnateurs de Gene Vincent), mais des musiciens expérimentés, aguerris, qui avaient certes bénéficié de circonstances temporelles idéales (nostalgie des années 50 au début des 70’s) et de conditions matérielles optimales (label réactif / duo Bickerton-Waddington).

Après un ultime album (« Shangri-la »), le groupe se sépare en 1979, renaîtra brièvement de ses cendres quatre ans plus tard pour profiter de la nouvelle vague nostalgique qui avait saisi le monde, mais les Rubettes ne parviendront plus à renouer avec le succès.

Ils reviendront tout neufs, tout frais et revigorés en 1994, avec un nouvel opus intitulé « Smile » qui fera (presque) table rase du passé. Un fameux disque !!

Aujourd’hui, ils tournent toujours sous deux entités distinctes.

En effet, suite à un différend relatif aux droits (histoires de pognon), Bill Hurd (ex keyboards) et Alan Williams ont chacun leurs Rubettes depuis 1999, la justice britannique ayant mis un terme aux coups de verge qu’ils se donnaient pour garder leurs (roup)Rubettes (et leurs pépettes).

Obligation leur est faite de s’appeler « The Rubettes featuring Alan Williams” et “The Rubettes featuring Bill Hurd ».

Mais pour l’heure, voici quelques extraits de l’album :
sometime in oldchurch the rubettes.jpg
sometime in oldchurch the rubettes.jpg (59.99 Kio) Vu 2729 fois
"Alimonia" (un rock très Stonien)


"Great Be Nation" (qui ouvre les hostilités)


"Sometime in Oldchurch" qui donne son titre au 33 tours /"Top of the world" (étonnant !!)


Et tiens, un petit dernier :
"Let him bleed" (qui clôt l’album)
Modifié en dernier par Texas Rangers le mer. 2 janv. 2019 20:29, modifié 1 fois.
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Bonsoir tout le monde ! :jap:


Dans les « cinglés du single » je vous ai présenté un artiste américain que j’aime beaucoup, John Denver (1943-1997), devenu célèbre en 1971 grâce au single « Take me home, country road ».
It's about time mon LP de John Denver.jpg
It's about time mon LP de John Denver.jpg (305.49 Kio) Vu 2709 fois
Auteur, compositeur, musicien et interprète, l’un ou l’autre des nombreux albums de John Denver sont souvent des disques de chevet et constituent en tout cas des œuvres majeures appréciées dans le monde entier. :yes!:

Son style musical oscille entre country et folk. En cela, il se rapproche de Neil Diamond, Don McLean ou Joan Baez.
De douces mélodies au service d’une voix claire et apaisée, des orchestration dorées sur tranches, voilà qui permet de déguster ses disques en toute sérénité.

L’intéressé était également acteur (« Oh, God ! » en 1977) et pilote d’avion.

Ce soir j’écoute « It’s about time », un 33 tours paru en 1983, dédicacé à son père qui fut pilote instructeur dans l’armée de l’air américaine.
John Denver y développe les thèmes qui lui étaient chers, notamment l’écologie, la préservation de la nature et ne dédaigne pas, au plan strictement musical, taquiner le reggae en compagnie des Wailers au grand complet et de Rita Marley.
Les chansons qui composent l’album ont majoritairement été composées par J. Denver :

Face A :

1 – Hold on tightly

2 – Thought of you

3 – Somethin’ about

4 – On the wings of a dream

5 – Flight (The higher we fly)


Face B :

1 – Falling out of love

2 – I remember romance

3 – Wild Montana skies

4 – The way I am

5 – World game

6 – It’s about time
brunog
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par brunog »

Bonsoir,
Ce soir, j'ai porté mon choix sur "Made in Japan", une captation du groupe Deep Purple enregistrée au Japon en août 1972.
J'ai vu de la "fumée sur l'eau" par la fenêtre...
Bonnes écoutes !
brunog
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par brunog »

Bonsoir,
Ce soir, j'ai porté mon choix sur "Made in Japan", une captation du groupe Deep Purple enregistrée au Japon en août 1972.
J'ai vu de la "fumée sur l'eau" par la fenêtre...
Bonnes écoutes !
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