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panda2rom
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par panda2rom »

Bonjour,
Amateur de jazz, un peu matiné de "musique du monde", Yazz Ahmed "la saboteuse".
D'ailleurs elle fait quelques concerts en France.

La différence entre la théorie et la pratique, c'est qu'en théorie ça marche...
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Texas Rangers
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Bonsoir tout le monde ! :hello:


Ce soir j’écoute l’un des meilleurs albums de toute ma discothèque, tout simplement.
mon LP des Wild Angels.jpg
mon LP des Wild Angels.jpg (140.34 Kio) Vu 3315 fois

Son titre : « Out at Last ».
Ses interprètes : The Wild Angels
Pays d’origine : Angleterre
Année de sortie : 1972
Label : Decca n° SKL 5134
Qualité du vinyle : excellente. Disque lourd, excellemment protégé (double housse en papier ) et enregistré aux petits oignons. Résiste aux épreuves du temps.
Style : rock and roll des années 50.

The Wild Angels ?

Bah oui, les Wild Angels, groupe dont je vous avais déjà présenté le single Three nights a week. Il s’agit à mon avis, de la formation de rock and roll la plus authentique, la plus talentueuse aussi, ce que confirmera la presse musicale britannique en 1972 (Melody Maker).

Les mecs ne se la jouaient pas « vintage » dans leur accoutrement. Portaient les cheveux longs et des vêtements « normaux », exception faite de Bill Kingston le pianiste et doyen du groupe, dont l’engagement, les rouflaquettes et le Perfecto étaient toutefois réels.
Il avait accompagné des pointures britanniques comme Johnny Kidd, Bill Kent ou Earl Sheridan dans les années 50.

Une petite bio argumentée :

C’est au cœur de l’été 1967 que se forment les Wild Angels.
Mitch Mitchell (basse) et Bob O’ Connor (batterie) déposent une annonce dans le Melody Maker, célèbre revue musicale britannique (1924-2000). Ils recherchent des musiciens rockers qui savent non seulement jouer du rock and roll mais aussi l’aimer. Conditions sine qua non.

L’anecdote qui va bien :

Il faut savoir que déposer une annonce dans le Melody Maker était chose banale, courante, dès lors que l’on voulait recruter un ou plusieurs musiciens qualifiés pour créer ou compléter un groupe.

Ont ainsi répondu à ce type d’annonce :

- Jon Anderson et Chris Squire venus compléter Yes première mouture en 1968
- David Coverdale nouvel équipier de Deep Purple en 1973
- Phil Collins qui deviendra batteur de Genesis en 1970
- Alan Wilder qui intègre Depeche Mode en 1981
- etc …
D’ailleurs, en 1966, les américains ne s’y sont pas pris autrement pour recruter les Monkees. Sous couvert d’une série télé, ils étaient en réalité censés laver l’affront et sauver l’honneur des Etats-Unis d’Amérique, face aux nouvelles tuniques rouges qu’étaient les Beatles.
Mais dans ce cas précis, c’était le label qui avait déposé l’annonce et organisé le casting, créant ce groupe de toutes pièces. Seuls 2 membres savaient d’ailleurs jouer d’un instrument.


Mais revenons aux Wild Angels qui eux, sont des musiciens professionnels :

Mal Gray (chant), John Hawkins (guitare solo), et John Huggett (claviers) répondent à l’annonce, sont sélectionnés et complètent par conséquent le duo.

Un nom à trouver …

Le problème est crucial : comment s’appeler ?

Mal Gray suggère "Wings of leather" en référence à la chanson San Franciscan Nights des Animals de Eric Burdon (1967).

Mais Mitch Mitchell préfère opter pour “The Wild Angels”, qui se réfère au film américain du même nom ” (« Les anges sauvages » en France) de Roger Corman paru en 1966. L’intrigue se situe dans le milieu des motards et Peter Fonda y tient le rôle principal.
Mitch trouve en effet que l’atmosphère et certains propos rebelles tenus dans le film (qui a de ce fait attiré les foudres de la censure) sont tout à fait dans l’esprit du rock and roll.
Il ouvrira la voie à Easy Rider dont il est une sorte d’ébauche.

Exemple de propos : « Nous voulons être libres, libres de rouler sur nos bécanes sans être harcelés par les flics. Nous voulons être défoncés, etc … »

De plus, le public fera immédiatement le lien, facilitant ainsi l’accession à la notoriété.

Quelques hauts faits d’armes des Wild Angels :

Ils accompagnent par exemple Bill Haley and the Comets (« Rock around the clock ») et Duane Eddy (célèbre guitariste américain c.f. « Peter Gunn ») lors de leur prestation au London Albert Hall en mai 1968.
Les Stones et les Beatles présents dans la salle, se déclarent très impressionnés par la qualité et la cohésion du groupe.
Gene Vincent les choisit comme musiciens lors de son « British Tour ».
De façon autonome ils arpentent l’Europe de long en large, ralliant à chaque fois une horde de fans. La voix râpeuse du chanteur Marl Gray devient leur élément d’identification.

Comme déjà évoqué, la Grande Bretagne en particulier (et l’Europe du nord en général) ont toujours été un refuge, le havre de ressourcement pour les pionniers du rock US passés de mode (Del Shannon, Bill Haley, les ensembles de doo wop), ou en disgrâce (Jerry Lee Lewis, Chuck Berry) dans leur pays. Ils y trouvaient un public fidèle qui les idolâtraient encore.

De plus, en cette décennie qui s’achève, une certaine frange du public n’est guère sensible aux musiques psychédélique et underground, jugées trop complexes, trop intellectuelles.

Longues tirades délirantes, nombrilisme, propos abscons, l’émergence de groupes de rock and roll résulte de cette aspiration à retrouver la simplicité, le fun et l’invitation à la danse que suggère la musique des années 50.

Bien évidemment, ce désir parvient aux oreilles des labels, qui se lèchent les babines à l’idée des profits que ce nouvel engouement va engendrer :miam: .

Les Wild Angels signent chez B§C Records, font paraître les excellents 33 tours « Red hot and Rockin’ », « Live at the Revolution » (distribué par fontana) et les singles « Buzz buzz a diddle it » et « Three nights a week » (déjà évoqué plus haut) qui n’affolent cependant pas les charts.

Mais le menu à destination des fins gourmets arrive plus tard. Il s’appelle « Out at Last ».
Le groupe est désormais sous contrat chez Decca Records.

14 plats tout chauds mitonnés par les plus grands chefs vont réjouir nos tympans. 14 pépites, 14 joyaux du rock and roll, 12 titres mythiques et 2 originaux que l’on croirait d’époque !

La sonorité des instruments n’empruntent rien (ou si peu) aux années 50. Nous sommes à l’aube des seventies et les Wild Angels jouent comme l’on joue dans les seventies à la différence que les sonorités sont claires, lumineuses.
Inutile de mettre le potard à fond les ballons pour masquer les carences. Les mecs savent jouer, ont de l’expérience et en plus ils n’interprètent pas seulement des airs de rock and roll. Ils sont le Rock and Roll.

Défilent ainsi, entre autres et pas seulement :

- « Brand new Cadillac », le seul titre de gloire de Vince Taylor,
- « Peggy Sue » l’un des standards de Buddy Holly,
- l’instrumental épique « Walk don’t run », le trophée des Ventures,
- « It keeps rainin’ » la ballade chaloupée et trempée de Fats Domino,
- « I fought the law », un standard créé en 1959, originellement interprété par les Crickets, mais réellement popularisé plus tard par Bobby Fuller,
- ou encore « It’ll be me » (1957), un bolide construit par Jack Clement pour la face B du single « Whole lotta shakin’ goin’ on » de Jerry Lee Lewis, etc …

Aux cuisines, l’on trouve :

- Keith Read (lead vocals, bass et lead guitar sur certains morceaux)
- Geoff Britton (drums)
- John Hawkins (lead guitar, basse sur certains morceaux, backing vocals)
- Bill Kingston (Piano, rythm guitar sur « Walk don’t run »)
- Johnny Penfold (tambourins, homme à tout faire et ... guide musical spécialiste du Rock’n’Roll)

Il y en a pour tous les goûts, mais slows et doo wop ne figurent même pas en dessert.

Pour la (petite) anecdote, alors que « Out at Last » connaît, un beau succès dans toute l’Europe, le France se distingue en l’ignorant superbement.
J’avais eu un mal fou à le dénicher. C’est finalement chez un disquaire indépendant spécialiste des « imports », que la précieuse galette m’attendait.
Paru en 45 tours « I fought the law », se classera n° 1 en Suède et fera un carton dans les pays d’Europe du Nord. Chez nous, tu ne le trouvais même pas !

Si les rockers avaient coutume de placer le Rock and Roll Trio de Johnny Burnette et Jerry Lee avec son live au Star Club de Hambourg au dessus de tout (Carl Perkins complétant le podium), force m’a été de constater que ce 33 tours des Wild Angels a suscité bien plus que leur respect : leur enthousiasme.

Depuis bien longtemps « Out at Last » en vinyle (apparemment réédité en CD cette année) est une rareté que recherchent les amateurs du genre.

Ce n’est pas faire offense aux autres artistes de rock and roll, qu’ils soient des pionniers ou dans le trip revival, que d’élever « Out at Last » au rang de chef d’œuvre insurpassé quant à ce jour.

Et les Wild Angels après …

Ben après, c’est comme d’hab.
Ainsi composé, le quintet tournait bien, l’alchimie semblait idéale. Il n’y avait pas de leader véritable, les originaux étaient l’œuvre des 4 musiciens, pas de problème d’ego surdimensionné donc, mais le vent du changement allait quand même souffler.

Les Wild Angels se doteront d’un nouveau chanteur.
Le batteur Geoff Britton (l’un des tout meilleurs de sa génération) rejoindra les Wings et Paul McCartney.
Finalement, seuls le pianiste Bill Kingston et le guitariste solo John Hawkins subsisteront.

En 1975, paraît le LP »Let’s back to Rock and Roll ».
C’est désormais le label Golden Hour qui s’occupent d’eux et le 33 tours en question, fort de 22 titres ( !?) promet 60 minutes de musique non stop.
Keith Read n’est plus qu’un invité, succinctement cité au verso du LP.

J’aime moins ce disque, d’autant qu’il y a un Barnes qui tient la basse. Et, pour un assidu de la série télé « Dallas » (Sue Ellen, JR, Pamela, Bobby, toussa), la méfiance est de mise face aux Barnes.
[mode humour off]
Et puis la galette, fine comme sa cousine bretonne, gondole. Ça sent le low cost … vendu au prix normal.

A ce jour, il semble que les Wild Angels existent toujours. Les protagonistes ont changé, mais hélas n’ont pas rajeuni. Rocker un jour, rocker toujours, à condition d’éviter le naufrage dû à l’âge …

Les titres de ce merveilleux opus :

Face 1 :

1 - Brand new Cadillac


2 – Peggy Sue


3 – Jo Jo Ann (une composition originale écrite en collégialité)


4 – Walk don’t run


5 – Endless sleep (une death song de Jody Reynolds qui fit un carton en 1958)


6 - It keeps rainin’


7 – Roll over Beethoven (original = Chuck Berry en 1956)


Face 2 :

1 – It’ll be me


2 – Crazy country hop (original = Johnny Otis en 1958 dans le style Jungle Beat cher à Bo Diddley)


3 – I fought the law (n° 1 en Suède!!) – voir les cinglés du single pour la face B du 45 tours -


4 – Memphis Tennessee (original = Chuck Berry en 1959)


5 – Feel so bad (une composition originale d’influence country rock, écrite en collégialité)


6 – Lawdy, miss Clawdy (original = Lloyd Price en 1952)


7 – My way (non, ce n’est pas « Comme d’habitude », mais un titre de Eddie Cochran datant de 1959)

verso du 33 tours des wild angels out at last.JPG
verso du 33 tours des wild angels out at last.JPG (80.15 Kio) Vu 3315 fois
Modifié en dernier par Texas Rangers le ven. 11 janv. 2019 20:01, modifié 4 fois.
brunog
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par brunog »

Jacques Higelin et l'album "No Man's Land" sorti en 1978 :

Pas faute de l'écouter (et de l'apprécier) depuis l'adolescence...

Bonnes écoutes !
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Kikook
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Kikook »



Rien à ajouter.
Don"t think twice, it's all right.
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Thierry
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Texas Rangers
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Bonsoir tattoo et tas tousse ! :group:

Ce soir, sur ma platine tourne un 33 tours qui fait partie des fleurons de ma discothèque, un disque de country rock, un « Greatest Hits » (de 1973 à 1978) qui se suffit à lui-même car conçu comme un album original.

8 titres en tout, 4 par face et basta. De longs développés, des soli comme s’il en pleuvait, des guitares, de belles mélodies évoquant l’esprit grandes prairies, des claviers et de la flûte, comme chez Jethro Tull, mais ce n’est pas Ian Anderson.

Et ce n’est pas Jethro Tull non plus. Ce sont juste les Marshall Tucker Band, originaires de Caroline du Sud. Ils se nomment tout d’abord the Toy Factory, avant de choisir ce patronyme, la simple évocation du travail en usine étant sans doute déjà trop épuisante pour eux.

Bref, c’est en 1972 que leur histoire commune prend forme lorsque le chanteur Doug Gray réunit autour de sa personne, les musiciens suivants :
- Toy Caldwell (auteur-compositeur principal, chant et toutes les guitares, qu’elles soient solo, slide, ou ce que l’on voudra …)
- Tommy Caldwell (son frangin, chant et basse)
- George McCorkle (auteur-compositeur, guitare rythmique)
- Paul Riddle (batterie)
- Jerry Eubanks (chant, saxophone, flûte)

Dès l’année suivante, les succès et les concerts s’enchaînent. Ils font ainsi la première partie des Allman Brothers Band, de quoi affermir leur notoriété.
Les albums sont tous certifiés disques d’or et le sommet de la consécration arrive en 1977, lorsqu’ ils décrochent la timbale avec « Heard it in a love song », single extrait de leur album « Carolina dreams ».

Musicalement, les Marshall Tucker Band cultivent deux particularités.
La première est, comme dans le jazz me semble-t-il, l’opportunité laissée à chaque instrumentiste de s’exprimer (et d’improviser) tout son saoul.
La deuxième tient à cette mixture originale qui allie en dosages précis country, rock and roll et swing.

Aujourd’hui, les Marshall Tucker tournent, enregistrent toujours et alimentent leur site internet.
Mais, de la formation originale, seul subsiste le chanteur et fondateur Doug Gray. Les membres originels ont, pour la plupart, quitté cette vallée de larmes pour rejoindre le paradis des musiciens.

Et voici maintenant les 8 merveilles :
mon excellent 33 tours des Marshall Tucker Band.jpg
mon excellent 33 tours des Marshall Tucker Band.jpg (64.99 Kio) Vu 3260 fois
1 – Can’t you see (un chef d’œuvre, un vrai !!!)

2 – Heard it in a love song

3 – Searchin’ for a rainbow (j’vous l’ai mis en live pour changer un peu)

4 – Ramblin’

5 – Fire on the mountain

6 – This ol’ cowboy (aussi en live, même si la version studio de mon disque est meilleure à mon avis)

7 – 24 hours at a time

8 – Long hard ride (La ressemblance avec « Riders in the sky » un vieux classique du rock and roll instrumental n’est pas fortuite)
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Jean Much 17
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Jean Much 17 »

10 ans... voilà 10 ans déjà

album posthume d'Alain BASHUNG sorti sans fracas au mois de novembre

à écouter sans modération... et ça fait du bien
en amont.jpg
en amont.jpg (168.81 Kio) Vu 3248 fois


https://www.deezer.com/fr/album/79088852
Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse
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Lioga
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Lioga »

Hello,

en même temps que je traîne sur le net et que je réfléchis par quel côté commencer la réfection de mes ampli ...
Un petit concert sur Radio France et puis voilà !
Capture.PNG
Capture.PNG (246.85 Kio) Vu 3234 fois
Très beau !!
Teleton tfs70 à vendre.
Platine DENON SL-7D (à vendre aussi)
Receiver KENWOOD KA-7400
Les enceintes sont des petites CELESTION SL6i et JBL 100 Century
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Eric
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Eric »



Les copains de bretagne qui joue et enregistre en live, j'adore !
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Texas Rangers
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par Texas Rangers »

Hello braves gens !

@ Eric : intéressants ce Jack Titley et ses Bizness men. Vive la Bretagne ! :mossieurpropre:

Comme chaque année ou presque, les fêtes de Noël m’incitent à poser sur la platine un album des Carpenters.
L’ambiance musicale de chacun d’eux évoque invariablement cette période festive où l’on parle d’odeurs de sapin, de mandarines, de pain d’épices, de cadeaux, mais aussi d’amour et de paix dans le monde.

L’album :

- titre : « Now and Then »
- année de parution : 1973
- label : A§M Records
- production : Richard § Karen Carpenter
- qualité du vinyle : excellente gravure, disque lourd, résiste à l’usure
- qualité sonore de la réédition CD : très bonne, mais le son produit par le vinyle est plus ample, plus profond, enfin c’est ce que mes oreilles m’ont dit et … j’en crois mes oreilles !

Alors maintenant passons aux musiciens, véritables maîtres d’œuvre … et pour une œuvre, c’est une œuvre, une vraie !

- Keyboards/vocals : Richard Carpenter
- Lead vocals and drums : Karen Carpenter (sauf sur « Jambalaya » = Hal Blaine)
- Bass : Joe Osborn
- Flute § Tenor Sax : Bob Messenger
- Baritone Saxophone : Doug Strawn
- Recorder : Tom Scott
- Guitars :
• Tony Peluso (lead)
• Gary Sims et Tony Peluso (rythm guitar)
• Buddy Emmons et Jay Dee Maness (Steel guitar)
- English Horn : Earl Dumler


Je vous avais présenté les Carpenters à plusieurs reprises, en long, en large, en travers et en diagonale. Alors je résume ici :

Karen et Richard Carpenter sont frère et sœur. L’une était destinée à faire le clown et à jouer de la batterie, son instrument préféré. L’autre, plus sérieux, était/est un pianiste/organiste/arrangeur de grand talent, qu’il a su mettre au service du duo.

Ils débutent timidement en 1969. Leur style oscille entre jazz/pop et variété/pop.

Karen n’a pas encore l’exclusivité du chant. Au fil des mois, les choses se mettent progressivement en place. Une architecture musicale univoque est trouvée et, dès l’année suivante, les Carpenters alignent les hits avec une régularité de métronome.
Le single « (They long to be) Close to you” ouvre les hostilités (n° 1 au Billboard), suivi d’une coudée par “We’ve only just begun” qui ravit la 2ème place du même classement, auxquels succèdent à un rythme effréné « Merry Christmas Darling », « For all we know », « Rainy days and Monday », « Superstar » et sa face B “Bless the beasts and the children”, « Hurting each other », « It’s going to take some time », “Goodbye to love”, “Sing”, “Yesterday once more” ... et nous voilà en 1973.
La machine est désormais au point, rouages parfaitement huilés. Le 33 tours « The Singles 1969-1973 » compile tout cela et deviendra leur meilleure vente .

Les Carpenters sont célèbres dans le monde entier. On qualifie leur musique « d’easy listening », de soft pop, de variété épurée, tandis que d’autres « on », plus malveillants, raillent leur style.

Albums répétitifs, style musical qui se démode petit à petit, les Carpenters réagissent et changent de cap (mais dans une certaine continuité) en 1977 avec le 33 tours « Passage ».

Il est bien accueilli … par les fans du monde entier, mais n’en agrège pas de nouveaux.
« Made in America » sera leur dernier album studio en 1981 (présenté dans ce forum).

Dans l’intervalle Karen enregistre toutefois un album solo sous la houlette de Phil Ramone, mais la maison de disques ne le fera paraître qu’en 1996.

Elle décède en 1983. Depuis lors son frère a fondé une famille, s’occupe de la gestion du patrimoine mais ne s’est pas rangé des voitures puisqu’il collectionne les anciennes automobiles américaines.

Côté artistes et show Business les critiques acerbes d’hier, ont cédé la place aux louanges (cf le magazine Rolling Stone). Karen Carpenter est ainsi considérée comme l’une des plus belles voix du XXème siècle.


Je suis d’accord.

Bon, parlons de cet album intitulé « Now and Then » :
mon LP des Carpenters Now and Then.jpg
mon LP des Carpenters Now and Then.jpg (37.57 Kio) Vu 3212 fois
D’abord, il convient de dire qu’il arrive à point nommé. Pourquoi ?
Et bien comme déjà dit et répété, le début des seventies est marqué par la perspective de la fin des 30 glorieuses. A cet égard, 1973 se trouve dans l’œil du cyclone.
Une tempête chargée de récession, de révolutions tourbillonnantes nous cerne.
Mais, si le monde veut encore profiter du soleil couchant de ces fameuses 30 glorieuses, il n’est cependant pas dupe.

Les Carpenters ont tapé dans le mille avec ce 33 tours.

La face A débute avec « Sing », un hit planétaire serti de chœurs d’enfants. Un titre tout à fait dans l’esprit (et la lettre) d’une soirée de Noël.

Sing


« This masquerade » au rythme tendrement smooth jazzy mêlé d’effluves brésiliens achève de nous mettre dans l’ambiance.

This masquerade


Suit un instrumental ma-gni-fi-que « Heather », où cordes et piano se donnent la réplique jusqu’au crescendo.
Heather


Et voici qu’arrive en 4ème position, la plus belle version du standard de Louisiane « Jambalaya (on the Bayou) », avec ses solos de flûte et son rythme naturellement enjoué qui confèrent une seconde jeunesse à ce classique des classiques.

Jambalaya (on the Bayou)


“I can’t make music” clôt cette face du disque. Archétype du style des Carpenters, cette chanson joue sans aucune emphase la partition d’une excellente variété au coeur de laquelle transpire à grosses gouttes la formation classique du frangin Richard.

I can’t make music



La face B est exclusivement consacrée aux années 50/60, sous la forme d’une émission de radio de ces années là (aux States) et vise plus précisément l’univers du célèbre DJ Wolfman Jack. Son rôle est interprété par Richard Carpenter. Lui manque la voix caverneuse, menaçante, tonitruante aussi.
Wolfman Jack joue d’ailleurs son propre rôle dans le film « American Graffiti » (de George Lucas). La démonstration :
Extrait du film « American Graffiti où apparaît Wolfman Jack :



Mais, avant tout, « Yesterday once more » un titre original nous met dans l’ambiance. Il a été repris en français par Claude François (Sha la la) Hier est près de moi »).

Voici cette face B dans son intégralité. Du Rock and Roll, du Beach Boys, des girls groups, du Doo wop, tout ce que cette époque a apporté comme bonheur et joie musicaux défilent en courts extraits sous la houlette du DJ Wolfman Jack déguisé en Richard Carpenter à moins que ce ne soit le contraire.

Face B intégrale du 33 tours Now and Then »


Yesterday once more
• Fun fun fun
• The end of the world
• Da doo ron ron
• Dead man’s curve
• Johnny Angel
• The night has a southand eyes
• Our day will come
• One fine day
• Yesterday once more (refrain de clôture)

carpenters-now-and-then- pochette du 33 tours totalement déplié.jpg
carpenters-now-and-then- pochette du 33 tours totalement déplié.jpg (57.69 Kio) Vu 3212 fois
Un pur régal :miam: :yes!: .
Modifié en dernier par Texas Rangers le mer. 2 janv. 2019 20:09, modifié 1 fois.
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chaphlip
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Re: Ce que vous écoutez en ce moment

Message par chaphlip »

:salut: Texas et :salut: la compagnie !
Ce soir, pour moi un incontournable des 80's :
Bonne fin d'année à tous :hello:

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ldLk0rQ ... dLk0rQORHY[/youtube]
Modifié en dernier par chaphlip le dim. 20 janv. 2019 18:06, modifié 2 fois.
Phil
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