Klemp a écrit :Hello Pedro :helloman:
Pas courant de trouver des Mercury "Stéréo Living Presence" édités par Philips, firme qui à cette époque faisait des pressages sublimes surtout dans son catalogue 'Trésors Classiques' ...
Antal Dorati est un excellent chef qui a beaucoup travaillé avec Mercury .. Ce doit être très beau
Jean,
à tous,
excellent, une bonne référence,in contournable dans le bluesdamien a écrit :T-Bone Walker
T-Bone Jumps Again
Charly R&B – CRB 1019
UK - 1981
grievousangel a écrit :Après débat au sein de l'équipe de modération, il a été décidé de fermer la rubrique intitulée Aujourd'hui, J'ai trouvé, acheté ou volé un disque ...
viewtopic.php?f=26&t=9319
Elle était devenue volumineuse et la capacité n'est pas extensible à l'infini.
Elle sera donc remplacée par la présente rubrique.
Afin de ne pas retomber dans les mêmes travers, il sera demandé de respecter quelques règles pas trop contraignantes :
On ne présente que des nouveautés, des rééditions si elles valent le coup, des disques en relation avec l'actualité, des raretés qu'on a chinées ou des choses qui nous ont vraiment impressionnés (dans le bon sens j'entends) ...
On évite les disques hyper courants que tout le monde connait.
Pour chaque disque qu'on souhaite présenter, on met obligatoirement la photo dans un format de 400*400 (qui est déjà une bonne taille), on la trouvera à coup sur sur Google, sinon chacun sait mettre les photos à la bonne taille ...
On explique pourquoi le disque est intéressant ou ne l'est pas ...
Et éventuellement on met un lien Youtube (ou autre) vers le(s) morceau(x) principal(aux) ...
Ainsi chaque post aura une taille raisonnable et un intérêt minimum.
Les posts qui ne respectent pas les règles seront supprimés sans préavis ...
Extraits : http://classicae.com/member/gregorio-paniagua-la-folia/Gregorio Paniagua, La Folia
La Folia
Danses et musiques arabo-andalouse du XIIème siècle
Les folies d’Espagne
L’Espagne a toujours été réaliste, tout en ayant l’intuition profonde et permanente que la folie est une chose distante, à laquelle accèdent avec une infinie lenteur ceux qui en ont la patience. En Espagne, où les hommes sont solitaires, où chacun porte un monde en soi, où rien n’est plus universel que l’individualisme, où tout être est plein d’ombre et de lumière à la fois, où il y eut – et il y a encore – des hommes très distants, pleins d’incertitude et d’espoir, la folie prend racine avec une facilité toute particulière.
La Folia
La première mention de cette danse remonte à environ 1505 et se trouve dans «Auto de la Sibilla Cassandra», du poète et musicien portugais Gil Vicente. Dans cette œuvre, dont on a perdu la musique, les personnages bibliques Salomon, Isaïe, Moïse et Abraham chantent une Folia à quatre voix. Francisco Salinas, dans son « De Mùsica Libri Septem» (Salamanca 1577), présente quelques thèmes de Folias, en indiquant l’origine portugaise de cette danse que Don Sébastian Covarrubias définit ainsi dans son «Trésor de la Langue Castillane ou Espagnole» (1610): «Il s’agit d’une certaine danse portugaise, très bruyante, car de nombreuses figures sont exécutées avec des tambourins et d’autres instruments. Des portefaix (porteurs de fardeaux) déguisés portent sur leurs épaules des jeunes gens en vêtements féminins et qui, les bras levés, font des tours, dansent et jouent du tambourin et le bruit est si grand et le rythme si rapide que les uns et les autres paraissent avoir perdu l’esprit. C’est pourquoi ils donnèrent à la danse le nom de Folia, d’après le terme toscan «folle» qui signifie vain, fou, insensé, qui a perdu la tête».
Les allusions à cette danse abondent dans la littérature espagnole et portugaise; on trouve en particulier de nombreux exemples de Folias dans les livres de vihuela et dans les chansonniers espagnols du XVème au XVIIIème siècle.
Au début du XVIIème siècle, cette danse fut à la mode dans toute l’Europe et peut-être, en se transformant en une sorte de passacaille ou de «ground» – ce qui lui conféra un style calme et même sévère -, perdit-elle son tempo rapide et sa vivacité orgiaque originels. Cette mutation servit de prétexte à ‘certains pédants et érudits pour attribuer à la Folia une origine différente de l’hispanique et l’utiliser comme base de leurs théories sur la basse continue et ses origines italiennes. Cependant, tous les musiciens d’Europe désignent ces danses sous le nom de «Folies d’Espagne». Il ne faut pas perdre de vue’ à ce sujet que le terme «Espania» désignait à cette époque l’en- semble des pays de la Péninsule Ibérique. Nous avons donc des «Folies d’Espagne» de G. Stefani (1622), C. Milanuzii, Corelli, d’Anglebert, J.B. Lully, Frescobaldi, M. Farinel (qui les introduisit en Angleterre), Manetti, Vivaldi, Keiser, Pergolèse, Jean-Sébastien et Carl Philipp Emanuel Bach, Grétry. Cherubini résuma l’œuvre de Corelli dans l’ouverture de «L’Hôtellerie Portugaise» (1798) et le compositeur danois Carl Nielsen utilisa ce thème dans son opéra «Maskarade» (1905). Enfin, Liszt l’intégra dans sa «Rhapsodie Espagnole» (1863). Indépendamment de toutes ces œuvres, la Folia est également un chant populaire des Iles Canaries, de caractère lent et lyrique, généralement accompagné à la guitare ou au «triple» (petite guitare des Iles Canaries).
Tous les compositeurs du monde qui écrivent leur propre Folia n’ont pas une idée très précise de ce qu’ils font. Ils mûrissent comme l’arbre qui ne hâte pas sa sève, mais absorbent tout et restent confiants au milieu des tourmentes du printemps, sans angoisse de ne pas connaître un autre printemps; et le printemps arrive et une lassitude tranquille les submerge, même s’ils sont patients, insouciants et calmes, comme s’ils avaient l’éternité devant eux. Ils peuvent alors aimer leur Folie et leur solitude; ils supportent la douleur qu’elle leur cause et parviennent à rendre beau le son de leur plainte.
Unic, merci de partager ce morceau d'histoire musicale.
