Stellavox SP7 SM7

[clamason]

La firme Stellavox s’est fait connaître dans les années 1960 (même un peu avant, en effet, puisque l’enregistreur à bande pris par Sir Hillary lors de la première ascension de l’Everest était déjà un Stellavox, à moteur mécanique – emprunté à un gramophone). Son âge d’or se situe entre 1960 et 1985Avec la sortie du SM5, mais surtout des séries 7 et 8 ainsi que des TD 88 et TD9 (Stellavox SP 7, SM 7, + des appareils spécialisés dans la mesure, ainsi que le très rare Stella Quadro – SQ7), en ensemble d’appareil toujours développés sur la même base modulaire.
Ces appareils fonctionnent tous sur 4 vitesses différentes (9,5 – 19 – 38 et 76 cm/s). Mis à part le SP 7 « standard » qui dispose d’un bloc de tête prévu pour 2 vitesses, en général 19 et 38 cm/s, toutes les autres combinaisons se font d’abord par le changement de ce bloc préréglé d’usine pour la bande souhaitée. On trouve toutes les combinaisons possibles y-compris celles destinées au cinéma, stéréophonique avec fréquence pilote, qui devint vite un standard incontournable.
Ainsi, l’appareil que je vous présente est équipé d’une tête master stéréo et des modules électroniques correspondants qui augmentent de manière notable et la dynamique et la largeur de la gamme de fréquences. Les têtes sont des têtes « papillon », de Bogen, qui permettent des pistes plus larges tout en séparant mieux les deux canaux.
Autre caractéristique de cette série d’appareils. L’appareil reçoit des bobines de 13 cm, mais un dispositif très simple et totalement efficace permet l’utilisation de bandes de 30 cm de diamètre (voir photo). En quarante ans de service, ce système ne m’a jamais posé le moindre problème. La seule condition était de récupérer la bande dans des bobines et non sur des noyaux, l’ensemble motorisé s’occupant aussi bien du transport de la bande que de son enroulement.
Il est évident que ce système n’était pas une grosse machine de studio qui permet des aller et retour rapides et qu’il fallait parfois aider au démarrage les bobines déjà bien pleines.
Sur le plan sonore et technique, par contre, on disposait d’une machine largement équivalente, voire supérieure aux meilleures machines de studio disponibles, avec un recul de bruit de 70 dB pour le Sp7 « normal » et 74 dB pour le Stellamaster, avec une gamme de fréquence de 20 à 25'000 dans les 2 dB (20 à 30'000 pour le Master) en 38 cm et 20 à 36'000 pour le master en 76 cm/s avec un recul de souffle de 80 dB !
Le Stellamaster dont je dispose a plus de 20'000 heures d’enregistrement à son actif et après un simple réglage de la prémagnétisation, il a aujourd’hui exactement les mêmes caractéristiques qu’à l’origine, au grand étonnement de tous ceux qui l’ont mesuré et testé, laissant derrière lui la plupart des grosses machines de studio.
Un certain nombre d’enregistrements faits avec cette machine ont reçu des distinctions, dont le grand prix du disque de l’Académie Française du Disque en 1982.
Inutile de vous préciser qu’avec une machine aussi petite, les problèmes de mobilité sont réduits au minimum ce qui facilite très largement des enregistrements nécessitant des déplacement ou dans des conditions peu favorables (voyages) tout en conservant une technique et une qualité sans concessions. Accompagné de ses compléments (petit pupitre de mélange à 5 lignes, dont je vous parlerai la prochaine fois) cet enregistreur et ses compagnons ont été mes outils de travail pendant 35 ans sans que jamais je ne regrette mon choix, quelles que soient les comparaisons que j’ai eu l’occasion de faire.
Les photos présentées sont tirées du catalogue de la firme, mes appareils étant en ce moment en train de subir quelques réglages auprès de leur constructeur. Dans mes prochaines présentations vous verrez les appareils dans leur réalité.
A venir, le Stella Quadro, le pupitre de mélange Ami 48 et le Stella TD9.

[Klemp]

Merci Claude , c' est très intéressant ... aurais-tu des documents pour accompagner tes propos

[clamason]

oui, et je les ai envoyés, mais apparemment ils ne sont pas affichés (photos schémas et caractéristiques.... me dire s'il faut que je les renvoie, merci

[clamason]

L'enregistreur Stellavox SP7... euh.... ben voilà, une photo envoyée, mais.... rien... serais heureux de savoir comment faire, merci d'avance

[phil du 95]

Si cela peut t'aider :
viewtopic.php?f=2&t=9021

[VIOCTOR]

Je me suis déjà servi du SP7 dans la passé. C'était un concurrent du Nagra mais en plus petit.
Il me semble qu'on pouvait l'alimenter avec des piles R6 ce qui le rendait beaucoup plus léger que le Nagra ( 12 R20). La connectique n'étant pas XLR on gagnait encore de la place. Par contre on ne pouvait pas utiliser de bobine de 18 cm comme sur le Nagra ( sauf avec adaptateur). Les modules enfichables à l'intérieur était à mon sens à la fois une bonne et une mauvaise idée. Bonne parce qu'on pouvait en mettre un autre immédiatement en cas de panne mais moins bonne car noyé dans de la résine et donc irréparables ( à ma connaissance) , et en plus très chers.

[clamason]

Oui Viotor, tu as raison,
les modules étaient coulés dans l''Araldit, ceci afin de lutter contre l'espionnage industriel dans ce domaine, qui faisait fureur. En effet, on ne peut pas breveter un circuit électronique !. Les dernières versions SP8 et 9 et ceux encore faits sur demande aujourd'hui sont à l'air libre.
Je dois quand même signaler que mon SM7 et mon SQ(quadro)7 n'ont jamais eu de panne depuis leur achat (1974 et 1976 pour le SQ), malgré, pour chacun, plus de 20'000 heures de service.
Exact pour les batteries, avec une longue autonomie et quant au poids : 3,5kg pour le Stella et 8,2 kg pour le Nagra.
La connectique, par contre, impliquait des séries de raccords, mais offrait un paquet de possibilités en contre partie.

Et quant au prix, l'électronique Nagra n'était pas moins chère !!!!

[JeanMarie]

Bonsoir,
Stellavox a concurrencé Nagra dans le domaine des enregistreurs portables, avec moins de réussite toutefois. Ce manque de réussite a été davantage imputable à des difficultés rencontrées avec de gros clients qu'à une insuffisance technique propre aux appareils.
Ceux-ci sont en effet aussi séduisants que les Nagra III ou IV de la même période, et ils étaient en outre plus compacts. Ils sont d'ailleurs difficiles à dénicher dans leur version stéréophonique, ou alors à des prix élevés. Le bloc de têtes était aisément interchangeable.
A arrière droite, on note un modèle SP7, doté d'un bloc de têtes mono. Il s'agit du type dit "B", utilisé par FR3, malheureusement difficilement convertible en stéréo.
A l'arrière gauche, on note un modèle SP8, doté d'un bloc de têtes stéréophonique Stellamaster destiné à l'instrumentation.
Au premier rang, l'appareil présenté est le modèle SM4, plus ancien, car produit à la fin des années 50.
JM.

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[VIOCTOR]

Je me souviens qu'à 76 cm/s on ne voyait pas de différence de vitesse de défilement avec une avance rapide. A cette vitesse la durée d'enregistrement pour une bobine de 13 cm devait être de 3 minutes environ. Pas très économique. Je me demande qui utilisait cette vitesse, d'autant que les réglages de ces machines ne devaient pas être optimisés pour cette vitesse.

[clamason]

Pour ma part j'ai, à de rares exceptions près (voyages hors Europe), j'ai toujours utilisé des bobines de 30 cm, et là 20 min pour 1000 m !. On pouvait faire régler les têtes pour le 76 cm/s sans problème. La chose se faisait rarement parce que pratiquement inutile. La bande passante et la dynamique qui en résultait était impressionnante, mais "trop bonne" pour la gravure d'un LP vinyle.