Sansui AU-777, fin des années 60, première main ou presque, coffret bois, carton d’origine. Voici quelques mots forts destinés à réveiller les fans de la marque 🙂

Le Sansui fonctionne, et à part un bornier HP moderne monté à l’arrière, il est dans son état d’origine.
Quelques vérifications rapides, et me voilà parti pour une révision « habituelle ». Erreur…

Un des deux circuits « main amplifier ». Ici on a la résistance ajustable de courant de repos.

L’ajustable a été remplacé, les deux thermistances ont été contrôlées (elles peuvent être problématiques sur certains exemplaires).
Intervention identique sur le deuxième canal.

Le circuit driver.

Tous les chimiques sont neufs, les ajustables de point milieu ne posant pas de souci, ils restent en place.

Le circuit « pre-amplifier ».

Tous les chimiques sont neufs.

Le circuit préampli « tape head » et « phono ».

Au départ, je n’avais pas prévu autre chose que le remplacement des condensateurs chimiques.
Hélas, lors des écoutes qui ont suivies l’intervention est apparu un crachotement léger sur un canal en position phono (ou tape head).
Un des quatre transistors présents sur ce circuit était responsable, ils ont donc tous été remplacés.

Les « canettes » ont eu une belle vie.

Place aux jeunes !

Sous l’appareil, les chimiques axiaux ont laissés place à d’excellents condensateurs Sprague, axiaux également. L’un des originaux commençait à fuir.

Théoriquement, c’est ici que j’insère une photo du dessus de l’appareil, indiquant que les réglages nécessaires ont été réalisés, et que je suis passé aux mesures.

Et bien la voilà la photo, mais je vais vous donner quelques explications supplémentaires :
Les premières mesures ont révélé une distorsion importante à gauche en sortie HP (2%) à faible niveau (je n ‘ai pas « poussé » plus loin).
Les mesures sur les transistors de puissances (Sony 2SD46) ont montré des composants à bout de souffle, avec un gain ridicule, et des mesures « étranges » lors des tests sur le traceur de courbe Peak.
J’ai donc remplacés les transistors de puissances par d’autres transistors en boitier TO-3, NOS, un poil plus récents que les Sony originaux mais pas trop.
En effet, il faut éviter de monter des références modernes ici, particulièrement si vous n’avez pas le matériel de mesure nécessaire pour vérifier ensuite la stabilité de l’appareil.

Mais cette distorsion sur le canal gauche n’était pas liée aux transistors de puissance mais à un transistor pre-driver.
Cette seule et unique courbe montre un transistor qui ne demande plus qu’une seule chose, mourir, éventuellement en emportant des copains avec lui tant qu’a faire…
Ici aussi, il faut bien savoir ce que l’on fait lors du remplacement.

L’acquisition d’un AU-777 aujourd’hui doit se faire avec la plus grande prudence, la « dégradation » des très anciens transistors montés dans cette machine pourrait vous faire regretter rapidement votre achat.
La remise en état de ce modèle peut s’avérer compliquée et couteuse, n’oubliez pas qu’il s’agit d’un appareil de 50 ans, conçu quasiment au balbutiement de la technologie des transistors silicium.

On peut enfin passer aux mesures.

Distorsion à 2x25w sous 8 ohms, entrée aux.

Distorsion à 2x30w sous 8 ohms, entrée aux.

Réponse en fréquence sous 8 ohms (1w à 1khz), entrée aux.

Rapport signal/bruit sous 8 ohms (20w à 1khz), entrée aux, pondération A.

Diaphonie à puissance nominale sous 8 ohms et à 1khz, entrée aux.

Distorsion relevée à 2x3w sous 8 ohms, entrée phono.

Réponse en fréquence sous 8 ohms (1w à 1khz) entrée phono.

Rapport signal bruit sous 8 ohms (20w à 1khz) entrée phono, pondération A.

Diaphonie à puissance nominale sous 8 ohms et à 1khz, entrée phono.

Signal carré à 100hz, 1khz, 10khz et temps de montée à 10khz. Tout ça à 1w en sortie sous 8 ohms.

Dans son coffret en très bel état.

Connectique.

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