Il accompagnait l’amplificateur POA-3000Z et avait besoin d’une grosse révision.
C’est un superbe appareil comme l’amplificateur qui l’accompagne, la présentation est de tout premier ordre.
Le propriétaire se plaignait d’un « cloc » sur un canal à l’extinction ainsi que de crachotements audible à faible niveau.
L’appareil est bien plein, au dessus, les étages phono.
Trois entrées bas niveau dont deux MC (l’une utilise un transformateur Denon fixé au châssis au fond à droite.
Comme on peut le remarquer, ça chauffe pas mal, la carte à brunie et les enveloppes des condensateurs ont souffert également de la chaleur.
Dessous la carte principale dédiée entre autre aux entrées haut-niveaux.
Ici aussi la température est importante.
Les premiers tests confirment l’état déplorable de la quasi-totalité des condensateurs chimiques, certains ne sont mêmes plus mesurables. Trouver des pannes sur un appareil embarquant une bonne centaine de condensateurs suspicieux, c’est difficile, de toute manière, le remplacement est obligatoire, je commence donc par la.
Le démontage est moins fastidieux qu’on pourrait le penser, la conception est suffisamment réfléchie pour intervenir sans s’arracher les cheveux. Néanmoins, la prudence est de rigueur afin de ne pas abimer des connecteurs ou de plier les cartes lors de l’intervention.
Quelques surprises comme ces soudures du potentiomètre de volume, sans doute le fruit d’une précédente intervention (loupée). Un petit souci de relais Reed également, réglé un peu par miracle.
Bien entendu, la totalité des soudures ont été vérifiées et si nécessaire refaites sur les deux cartes principales, et croyez moi, il y avait de quoi faire chauffer le fer à souder !
Suite au remontage, j’en profite pour faire les réglages indiqués dans le manuel de service.
Les crachotements ont disparus, mais le « ploc » à l’extinction est toujours présent, une petite étude du schéma et une forte présomption de défaut d’un transistor de muting qui ne mute plus grand-chose 😉 .
Un test basique au multimètre ne révèle rien de particulier, mais le traçage de courbe au Peak DCA75 révèle un transistor en fin de carrière. Il est remplacé par un modèle nécessairement identique, un 2SC2878.
N’oublions pas le nettoyage des connecteurs molex, il y en avait besoin.
Par la suite, l’appareil passe au banc de test UPA3 pour vérifier son bon fonctionnement. Pas de photos cette fois-ci, elles n’ont aucun intérêt car la distorsion en sortie du préamplificateur est inférieure à la distorsion interne du système de mesure.
Toujours est-il qu’elle est très basse (inférieure à 0.003%) et identique sur les deux canaux que ce soit sur une entrée haut niveau ou bas niveau : tout va bien !
Quelques mesures d’un signal carré à différentes fréquences (entrée Aux 300mv)
Un petit commentaire du propriétaire (bah c’est moi ça) pour dire tout le plaisir qu’il a eu de retrouver ses appareils et encore plus de rencontrer le « personnage » formidable qui les a soigné. Une belle personne que cet autodidacte passionné et passionnant.
Concernant les appareils, à peine revenu à la maison et déjà à tourner pour l’après midi entière.
Plus de crachotements et plus de plocs et c’est reparti pour la bonne musique.
Encore une fois, merci Thierry
Merci de m’avoir fait confiance pour lé révision de ces deux beautés Denon.