Bonsoir messieurs,
Hier, Jean nous a gentiment accueilli, Rodolple et moi, pour faire une écoute de ce système Accuphase sur ses baffles plan à base d'Orthophase.
Parlons déjà de son DIY Orthophase, il est extrêmement dynamique, les basses sont plus que franches et profondes et ça descend, ça descend ;
le médium a énormément de matière et en hautes fréquences c'est montant à souhait.
D'ailleurs le premier morceau a été écouté pour mettre en valeur la dynamique de l'ensemble (CD test, extrait d'un opéra cantatrice chantant en allemand, je ne me rappel plus du titre, Jean). Les premières notes attaquent directement dans les basses fréquences ; une impression de puissance folle, je vous le répète, ça descend, ça descend ! Nous avons aussi écoutés d'autres morceaux test, dont un exclusivement en percussion ; sur ce dernier vous remarquez la rapidité des percus, c'est direct, francs, ça ne déborde pas.
Après avoir jaugé rapidement le système Orthophase, nous sommes donc lancés dans une écoute comparative CD / Vinyle sur les même albums ; Serge Gainsbourg -
L'histoire de Melodie Nelson ;
Jazz At The Pawnshop ; Nirvana -
MTV Unplugged in New York ; Jacques Brel -
Les Marquises. Vinrent ensuite d'autres albums en format unique.

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L'histoire de Melodie Nelson : le timbre de voix de Gainsbourg n'est pas le même, Serge perd de la profondeur en CD. De même que l'image sonore qui est beaucoup plus ample en vinyle.
Dans
Jazz At The Pawnshop ; live dans une petit salle où l'on sert aussi à dîner ; dans l'enregistrement du vinyle, cela fourmille de détails en arrière plan (le service, les conversations, le cliquetis des verres ou des couverts) ; tout cela quasi disparait dans le CD; c'est frappant ! Jean a une très elle expression qualifiant le phénomène. Je cite "Sur le vinyl, nous sommes dans la salle ; sur le CD nous sommes dans la rue". C'est plus que juste ! Et pourtant le CD n'a pas été remastérisé et l'enregistrement est analogique !
Sur le
MTV Unplugged in New York de Nirvana ; enregistrement live en studio, sans doute numérique ; là encore le vinyle l'emporte, plus de profondeur de basses, plus de matière et de grain dans la voix de Curt ; le rendu des guitares n'est plus le même, une composante basse disparait dans celui-ci. C'est comme si tout était compressé sur le CD, et que des plages de fréquences avaient disparues et pas seulement dans les extrêmes !
La dernière comparaison fut faite sur "Les Marquises" de Brel (morceau éponyme) : enregistrement analogique et non remastérisé sur les deux supports ; là le tableau plus homogène, peu de différences apparaissent. Si légères qu'elles peuvent être attribué à une différence de courbe de réponse de la cellule. Jean souligna que ce disque fit parti du premier catalogue de CD parut ; peut-être que la normalisation CD n'avait pas encore fait les dégâts constaté plus haut.
Bref, même avec un système CD/convertisseur haut de gamme, le support vinylique est au-dessus par sa présence, sa profondeur, sa matière. Le système de Jean n'y est sans doute pas pour rien, mais c'est sur ce genre de 'machines' que l'on identifie parfaitement les lacunes du CD, ou de sa mise en œuvre.
Nous avons aussi écouté d'autres extraits en support CD, donc sans référent analogique ; le tableau n'est pas noir du tout pour le système Accuphase. Il est même très bon.
Il souffre de la comparaison directe et instantanée du switch Phono/CD, mais la définition du système de lecture est extrêmement bonne. L'enchantement d'une cantatrice d'Opéra transparait toujours (Opéra de Haendel "Ariodante", mezzo-soprane Anne Sofie Von Otter, merci Jean). Sur du Bjork (
All is full of love), le rendu des détails semble des plus fins, et ce, dans tous les registres (ce morceau en fourmille).
Mais l'évidence est là, le CD n'est définitivement pas le support parfait, mais plus un compromis.
Comme d'habitude, Jean fut d'une amabilité extraordinaire. Je le remercie encore de son accueil ! :respect:
Encore un bon moment de partage avec Jean et Rodolphe.