Stellavox SP7 SM7

[clamason]

Si les Stella Stéréo sont rares, les Stella master le sont encore plus et que dire du Stella Quadro (environ 50 appareils construits).
Pour la TD 9 je vous la présenterai aussitôt que j’aurai reçu la mienne en retour qui est en révision chez M. Gurtner. C’est plus qu’une merveilleuse machine, probablement la meilleure machine à bandes de studio jamais construite.
A propos de l’AMI 48. Cette petite table de mixage, simple mais efficace était, sur le plan technique et sonore au niveau des grandes tables de studio de l’époque. Il ne faut pas oublier que les prises et fiches Tüschel (à baïonnette et à vis) répondaient à la norme professionnelle allemande.
Les réglages étaient certes limités, mais suffisants pour la musique classique, par exemple.
Sur le plan de la qualité, l’arrivée du digital et la dynamique imposée par l’enregistrement échantillonné à 24 bits a imposé de très nettes améliorations sur le plan de la dynamique (actuellement + 22 dB de réserve au minimum sur les lignes – anciennement de +6 à + 12 dB pour les meilleurs pupitres). Par rapport au niveau nominal de 0 dB (actuellement, -16 sur les systèmes numériques), il serait difficile de les utiliser avec un enregistrement numérique, sous peine d’avoir un niveau un peu bas.
L’Ami 48 disposait de 2 types d’alimentation répondant aux deux systèmes des micros à condensateur de l’époque. : fantôme 48 V et 12 V non fantôme). Mais cette petite régie est parfaite, branchée à un StellaMaster ou Stella stéréo.
Je vous la présenterai en détail à son retour (également chez M. Gurtner).
Quant à la suite… personne n’est irremplaçable, sans doute. Je peux imaginer que quelques électroniciens passionnés seront capables de prendre le relai. Le vrai problème est la disparition progressive des pièces mécaniques de remplacement. Evidemment on peut toujours trouver un bon mécanicien pour les refaire.

[Antivolt]

Pour ceux qui ne connaissent pas la famille Stellavox, voici un petit portrait de famille.

En haut à gauche : le mélangeur / mixer Stellavox AMI 48
En haut à droite : l'enregistreur Stellavox SP8
En bas: le Stellavox TD9

[Antivolt]

La famille Stellavox SP

En 20 années prolifiques, Georges Quellet et sa société Stellavox vont construire de très belles et performantes machines portables à bande analogique, malheureusement éclipsées par celles de Nagra Kudelski. De 1951 jusqu'aux années 70,Georges Quellet et sa petite équipe, auront déjà construit de petites machines de haute qualité ( Modèles 54, 56/58, série Sm )

1) Stellavox SP7

En 1969 c’est le magnétophone autonome portable SP7 qui se déclinera en version stéréo ( SP7 TYPE A ) et mono ( SP7 TYPE B).
En 1970 le Stellavox SM7 est déjà la version STELLAMASTER du SP7, dédiée à des enregistrement optimisés pour la musique , avec réduction des harmoniques et de la distortion d’intermodulation. La fréquence de polarisation monte à 128 khz. Cet appareil est venu 8180 francs suisses en 1974.
En 1972 c’est le Stellavox SQ7 , QUADROSONIC à 4 canaux.
La même année le Stellavox SI7 est un magnétophone à bande portable dédié à l’instrumentation. Il enregistre en PCM ( de 4 pistes + une, jusqu’à 7 pistes PCM + une de commentaires).
En 1975 les versions SP7 A et SP7 B reçoivent des améliorations sur la structure du moteur et sur le mécanisme des bobines.





2) Stellavox SP8

En 1975, l’aspect du SP8 est peu différent de celui du SP7. Les façades passent de la couleur noire à argent ( certains SP7 ont été aussi « argent »). Les différences essentielles portent sur la structure de moteur ( alliage samarium-cobalt, plus efficient et moins énergivore ), les poulies sont redessinées, le compartiment batterie est élargi pour accepter 15 piles AA ce qui porte la tension efficace à 13 volts pour un meilleur fonctionnement de l’électronique. Dès 1979 les modules carrossé alu ne sont plus scellés avec du plastique ou de l’époxy, d’où la possibilité d’une réparation. L’opto-tachymètre est repensé, les ampoules peuvent être remplacées.

Sans accessoire, le prix de cette machine monte à 11300 marks en 1982.








Outre le SP8, on va trouver aussi des variations du SP8 avec
le SR8 -1975, version simplifiée pour la radio, sans la fonction synchronisation ,
le SU8 - 1979 , version universelle orientée film et vidéo avec générateur de code temporel,
le SM8 - 1975, STELLAMASTER, 38 cm/s, optimisé pour l’enregistrement de la musique,
le SI8 et SD8, 1981, pour l’enregistrement de mesures, instrumentation, et des signaux digitaux en PCM
Le Stella Dia MULTIVISION est conçu pour le pilotage des projecteurs de diapositives.



Cette dernière photo est celle d'un SU8 avec extension grandes bobines.

3) Stellavox SP9 ( 1989 )

C’est une sorte de SU8 complet. 50 machines sont construites. Les prix débutent à 11000 marks.

1989 est le début de la fin de Stellavox, G. Quellet laisse la place à J-P Gurtner pour parachever la construction et la commercialisation du SP9, du TD9 et du StellaDat 1. En 1993 la compagnie est vendue à Sonosax qui developpera le StellaDat 2.
Georges Guellet et Stellavox appartiendront déjà à l'histoire des technologies du son.

[Fotocopy]

Bonjour,

Merci à Clamason et Antivolt pour leurs sujets, des plus intéressants, sur les appareils stellavox.

Suivez le lien ci-dessous pour voir un diaporama de mes enregistreurs Stellavox Sp7 et Sp8 et Nagra IV-S:

http://bonjourchezvous.net.free.fr/Diap ... iques.html

[Le saint]

C'est juste magnifique

[Antivolt]

Suivez le lien ci-dessous pour voir un diaporama de mes enregistreurs Stellavox Sp7 et Sp8 et Nagra IV-S:

http://bonjourchezvous.net.free.fr/Diap ... iques.html

Superbes photos. Je ne savais pas qu'on pouvait associer le QGB Nagra avec les SP7 et SP8.

[Fotocopy]

Bonsoir,

@ Le Saint : merci

@ Antivolt: merci aussi.
L'adaptateur Nagra QGB fonctionne très bien avec les Sp7 et Sp8, il faut juste le surélever à la bonne hauteur et dévier légèrement le chemin de la bande magnétique pour que cela ne frotte pas sur les axes des portes bobines.
En comparaison avec l'adaptateur ABR (passif), cela permet d'avoir une tension supérieure sur la bande et un rembobinage / avance rapide faciles.
Il n'y a pas de liaison électrique entre l'adaptateur et le magnétophone puisque les 2 moteurs du QGB sont asservis à la tension de la bande magnétique.

[Momboisse]

Bonjour Laurent,

Ton message concernant l'utilisation de l'adaptateur QGB (ordinairement prévu pour le Nagra IV-S) combiné au Stellavox m'intéresse beaucoup; j'avais déjà entendu parler d'utilisations de l'ABR (adaptateur Stellavox) sur d'autres magnétos, mais jamais pour le QGB : comment as-tu fait pour régler parfaitement le QGB électroniquement et mécaniquement afin de l'ajuster au mieux avec le magnéto ?
En effet, pour ne pas augmenter les taux de pleurage et de scintillement, et surtout pour ne pas avoir d'irrégularités dans la tension et le défilement de la bande en fonction du remplissage des bobines, il ne suffit pas de mettre le QGB à hauteur du Stella et de dévier le chemin de bande. Il faut aussi ajuster les paramètres de l'électronique du QGB et sa partie mécanique pour que l'adaptateur fonctionne bien avec le magnéto, sans que les tensiomètres de l'un ou de l'autre ne dansent la gigue.
Si je ne prends qu'un exemple : dans le manuel de service du QGB, les ajustements sur les tensiomètres et sur les moteurs asservis se font d'abord sans magnéto, mais il faut ensuite calibrer l'ensemble en installant le QGB sur le IV-S avec lequel il sera utilisé. Certes, les moteurs du QGB sont asservis à la tension de la bande, mais si les tensiomètres du QGB et ceux du magnéto ne sont pas ajustés ensemble, tu risques d'avoir des irrégularités importantes de tension de la bande, surtout avec les bobines de 26cm.
A mon sens, avec le SM8 l'ABR de Stellavox que certaines personnes trouvent rudimentaire est bien plus sûr, parce que plus simple et indépendant de tout circuit électronique et ensemble mécanique complexe externes au magnéto; si les courroies sont en bon état et si l'ABR est bien installé, il garantit d'excellents résultats; par contre, je suis d'accord en ce qui concerne les questions de bobinage rapide, pour lesquelles l'ABR n'est pas idéal, et aussi pour des questions de tenue de la bande qui peut ne pas être assez serrée avec l'ABR; toutefois attention aussi au QGB, s'il n'est pas réglé avec précision les à-coups sur la bande sont violents et il y a risque de rupture.
Bien amicalement,
Momboisse

[clamason]

Ma solution, avec l'ABR, utilisé depuis 1974, était simplement de prendre des bobines réceptrices de 30 cm de diamètre. La bande n'était évidemment pas assez serrée pour tenir sur un plateau. Je n'ai jamais eu de problème, et la tension faible de l'ABR, est parfaitement régulière et maîtrisée et à l'avantage, du fait de la légèreté, de ne pas user les têtes. Le système est simple et ne tombe jamais en panne, de plus il est léger et facilement transportable, surtout lorsqu'on doit se déplacer en avion, par exemple.
Pour le bobinage rapide (écoute sur place,) un peu d'aide avec le doigt est utile et pas trop fatigante . Ce désavantage est négligeable par rapport au poids supplémentaire d'un système comme le Nagra.

[Momboisse]

Bonjour Claude,
Tout à fait d'accord avec toi, l'ABR est bien plus sûr que le QGB (même si ce dernier est un outil remarquable avec le Nagra IV-S, à condition qu'il soit parfaitement entretenu et calibré) : moins de risque de panne (absence d'électronique et de mécanique complexe) et plus faible poids sur le terrain. Claude Gendre avait repris ce système de l'ABR pour l'adapter au Sony TC 510-2, copie "grand public" du IV-S, et cela marchait très bien.