
Je m'étais promis de présenter cet appareil une fois celui-ci recappé, et ... je n'ai pas tenu parole, car celui-ci est toujours dans son jus. Je l'ai attrapé pour deux petits billets il y a 2 ans, et n'ai rien changé. Juste un coup de bombe dans les potards qui crachaient autant qu'un pirate cul-de-jatte. Aujourd'hui, il ne crache plus, tout fonctionne. Récemment il m'a joué quelques tours, du genre me couper une voix, ou les deux, faire cracher un tweeter, mais tout rentre dans l'ordre en jouant un peu avec la partie préampli.
L'ayant remplacé par un Marantz 1070, je décidai de lui redonner une chance, momentanément fatigué par ce dernier. Dans son jus également, je lui reproche quelquefois ses basses trop prononcées, et me demande s'il est normal qu'il soit impossible de l'écouter sans loudness (vraiment impossible, la musique perdant tout "contour").
Petite présentation : grand frère du Luxman SQ-707, de 1969, 2x17W en 8 ohms.
J'ai très peu d'infos sur le 707 II (pour ainsi dire aucune), de mémoire il fait 2x25 ou 2x30W en 8 ohms (d'ailleurs, si quelqu'un a des infos/docs/bancs d'essai/manuel/schéma

La puissance m'étonne, d'ailleurs, étant donné que le Marantz 1070, bien que donné pour 2x35W, a été mesuré à 2x50W sur un banc d'essai. Pourtant, impossible sur le Luxman de pousser le volume comme sur le Marantz : j'ai du mal à arriver au quart, même en phono.
Il est très léger (8 ou 9 kg je dirais), possède son coffret aggloméré. Le potards sont doux. Il est simple, et les borniers ont l'air très robustes.
Seule ombre au tableau, le blindage. Il est très sensible à l'électromagnétisme ambiant. Si le tuner Luxman est éteint et branché sur la même multiprise, j'ai des parasites dans les enceintes. Si le tuner est allumé, plus rien

Après l'avoir laissé chauffer une bonne heure, une écoute comparative s'amorce, sur les Ditton 33 au filtre fraîchement restauré.
Premièrement sur Peer Gynt d'Edvard Grieg

Le Lux monte haut, les mediums sont très présents, les basses moins. Je décèle quelques détails supplémentaires : le frottement très prononcé d'un archet à la fin de l'ouverture. Je pensais au départ que l'enceinte droite crachait, j'ai du réécouter pour dissiper le doute.
Ensuite, sur The Suburbs, d'Arcade Fire. Là je me rends compte que je subis une addiction au loudness et au son typé Marantz. C'est plus sec, plus neutre, et toujours très présent dans le haut du spectre : il a plus de relief et de détails dans les aigus.
Enfin, sur Nevermind de Nirvana : rien à lui reprocher, c'est vivant, équilibré, dans le haut comme dans le bas du spectre.
Un bon petit ampli qui vient de regagner sa place au salon... et un changement de condensateurs d'ici pas trop longtemps, si mes moyens me le permettent !
PS : la flemme de mettre des photos de l'intérieur, j'en mettrai quand je le restaurerai
