Les Santana étant des modèles de salon, il aurait demandé à un technicien de la boîte d'y apporter qq modif pour lui apporter des caractéristiques de monitoring studio (modif apportées au niveau des filtres et des tweeters, je n'en saurai pas plus, lui-même n'étant pas plus technicien que moi).

Le vendeur étant manifestement de bonne foi, et ayant lu les relatives carences du 420 biflex, j'imagine que c'est plutôt bon signe...
Deuxième étape, la confrontation des engins au WAF (que j'avais préféré mettre devant le fait accompli histoire de passer une soirée tranquille dimanche). Je ne m'étendrai pas outre mesure sur cet épisode douloureux, toujours est-il qu'un accord a été trouvé, mes AR 2ax vont bientôt voler sur Ebay (y'a des amateurs sur le forum ?) au même titre qu'une autre paire d'enceintes dont l'identité reste à déterminer. Dans le même registre du Woman Acceptance Factor, le choix de l'emplacement des Santana, basses mais encombrantes, n'était pas gagné au départ. C'est finalement l'idée du vendeur qui assez curieusement l'a emporté c'est à dire en faire des tables bout de canapé. J'en vois déjà qui sourient mais lorsqu'on est assis dans le canapé d'en face, l'idée parait déjà moins saugrenue. Et finalement, elles s’intègrent pas si mal que ça dans la déco... Place au test. Et d'abord le choix de ce que je vais lui coller aux fesses, selon l'expression consacrée. J'ai pas de tube, je me sens pas le courage de déplacer les 40 kG du Bose 1801 (qui de toute façon, avec ses 2x500w aurait vite fait de griller mon investissement), le Sforzando donne des signes de faiblesse tout comme mon 4230 et mon Sansui est très bien là où il est, vais pas commencer à le déménager. Il me reste mon petit Rotel RA 610 qui devrait faire l'affaire pour le moment : petit, maniable, léger et puis très stable, il m'avait très agréablement surpris lors d'une écoute dans mon atelier/buanderie/chaufferie...
On est en mode test donc, je colle mon nano aux fesses du Rotel, lui même aux fesses des Santana. Et en avant la musique... de Benjamin Biolay à Mogwai, de Massive Attack à Beth Gibbons en passant par Jeff Buckley, Joseph Arthur, Selah Sue et petit détour obligé par Gotye...
Environ deux heures et trois jup's plus tard, voici mes premières impressions d'écoute, tout en gardant à l'esprit que ces conditions ne sont pas optimales (les enfants font dodo, le Rotel n'est pas un McIntosh et la disposition table de canapé tout pratique qu'elle soit n'est peut-être pas la mieux adaptée, mais soit...).
Les premières notes m'ont franchement déçues, impression d'un manque de clarté, un son comme légèrement étouffé, nettement moins de présence que le système que j'écoute habituellement. Les aigus paraissent moins définis, manquent de "brillance"... Bref, c'est bof, surtout sur les morceaux acoustiques

Et puis peu à peu, je ne sais pas si c'est l'oreille qui s'habitue ou le couple ampli enceintes qui se "forme", ou le fait que de position assise, je me retrouve en position "avachie", c'est à dire avec les enceintes plus à hauteur des oreilles, ou la deuxième Jup qui commence à distiller ses effets, mais voila, les premières déceptions font place à des découvertes.
Les basses sont plus enveloppante que ce que j'avais l'occasion d'écouter. Plus enveloppantes sans être envahissantes. Elles sont là, tendues et précises, sèches (pas baveuses). Les médiums sont là, impeccables, neutres, pas fatigants. L'impression d'équilibre et de neutralité fini par s'imposer, certains morceaux plus électroniques sont particulièrement bien restitué. Toujours un léger manque dans le haut du registre, manque de présence peut-être encore, mais on s'y fait... bien, très bien même

Petite mention spéciale tout de même pour ce petit Rotel qui ne paie pas de mine, mais qui tiens très bien l'ensemble sans fléchir (avec les limites qui lui sont propres, j'imagine).
Bonne nuit à tous !