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Ortofon Quintet White Mono
- Klemp
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Ortofon Quintet White Mono
En préambule à la présentation de cette cellule mono, je vous propose un petit retour historique sur l' ère du microsillon.
L' histoire de la musique enregistrée sur disques phonographiques couvre plus d'un siècle. Mais il y a un peu plus d'un demi-siècle, à partir des années 1940, le vinyle moderne a commencé à prendre forme et à ressembler à ce que nous connaissons aujourd'hui. L' enregistreur sur bande magnétique était arrivé dans les studios ainsi que les graveurs sur laque de nitrate de cellulose avec burin en saphir, et le sillon en U est devenu la norme en utilisant un signal latéral coupe mono. A l' époque, Ortofon a influencé ce processus en 1946 en développant et produisant un burin graveur amélioré. Ce burin graveur a permis d'atteindre une limite de fréquence supérieure de 14 kHz, ce qui était bien au-delà de l'ancienne limite de 8 kHz.
Les enregistrements du début des années 1940 étaient en gomme laque "gros groove", et la lecture était faite généralement avec les deux types "de têtes", mécaniques ou électriques, utilisant une force d'appui très élevée. Les cellules utilisée de nos jours sont équipées de diamants, et pour les documents produits à cette époque, un stylet sphérique avec un rayon de 65μm est généralement la règle ... d' autres rayons sont parfois nécessaires .. 75 et parfois 85µm.
En 1948, le microsillon en vinyle est proposé au grand public.
Le processus de lancement de ce nouveau type d'enregistrement fut très long: Il a fallu développer une nouvelle et meilleure matière (qui est devenu ce que nous appelons communément maintenant vinyle), de nouveaux burins graveurs, de nouveaux enregistrements qui duraient un côté complet d' une face, et de nouvelles platines qui pouvaient lire à la vitesse de 33trs/mn. Mais aussi de nouveaux bras de lecture et cellules légères ont été nécessaires pour réduire de manière significative les plus de 100 grammes de force d' appui qui étaient courantes avec la gomme laque 78 trs/mn.
En 1948, Ortofon a lancé la première série de cellules à bobines mobiles. Les trois modèles: A, AD et C ont été construits autour du même générateur, qui en fait est encore utilisé dans les cellules SPU CG aujourd'hui.
Le type A est une cartouche standard robuste à faible masse et à la force d'appui élevée: jusqu'à 15 grammes sur 78 trs/mn et 7 grammes sur 33 trs/mn microsillon.
Dans les années 90, j' avais fait l' acquisition d' une Ortofon Type "C" Fonofilm connectée sur un transfo JS .... les résultats d' écoute étaient intéressants malgré un mauvais état des élastomères.
Je m' en suis séparé il y a déjà longtemps ... Elle doit faire aujourd' hui, une fois restaurée, le bonheur d' un amateur Japonais. Parmi vous, certains se disent: "Mais pourquoi ne pas utiliser une cellule Stéréo pour lire aujourd' hui ces vieilles gravures monophoniques ? ""
Parce que les résultats d' écoute d' un vrai disque Mono lu avec une cellule Stéréo sont généralement en retrait. Les gravures dites "universelles" sont ici hors-propos .. car elles peuvent être lues à la fois par une cellule monophonique ou stéréophonique.
Sur un disque monophonique, la gravure est uniquement latérale ... sur un disque stéréophonique, la gravure est à la fois latérale et verticale.
On peut toujours (je sais que certains amateurs le font) shunter électriquement les sorties d' une cellule Stéréo afin de "tenter" de supprimer la composante verticale ... mais structurellement, il n' y a que les cellules conçues pour lire les disques monophoniques qui y réussisses.
Les qualités techniques et artistiques de certains enregistrements microsillons monophoniques sont telles que de très nombreux manufacturiers de cellules proposent à nouveau des versions "mono" dans leurs gammes.
Dynavector, Lyra, Grado, Denon, Audio-Technica, Shelter ont tous au moins un modèle mono au catalogue ... Ortofon en propose trois ... dans les séries 2M, Quintet et Cadenza.
C' est la version Quintet White que je vous présente.
L' histoire de la musique enregistrée sur disques phonographiques couvre plus d'un siècle. Mais il y a un peu plus d'un demi-siècle, à partir des années 1940, le vinyle moderne a commencé à prendre forme et à ressembler à ce que nous connaissons aujourd'hui. L' enregistreur sur bande magnétique était arrivé dans les studios ainsi que les graveurs sur laque de nitrate de cellulose avec burin en saphir, et le sillon en U est devenu la norme en utilisant un signal latéral coupe mono. A l' époque, Ortofon a influencé ce processus en 1946 en développant et produisant un burin graveur amélioré. Ce burin graveur a permis d'atteindre une limite de fréquence supérieure de 14 kHz, ce qui était bien au-delà de l'ancienne limite de 8 kHz.
Les enregistrements du début des années 1940 étaient en gomme laque "gros groove", et la lecture était faite généralement avec les deux types "de têtes", mécaniques ou électriques, utilisant une force d'appui très élevée. Les cellules utilisée de nos jours sont équipées de diamants, et pour les documents produits à cette époque, un stylet sphérique avec un rayon de 65μm est généralement la règle ... d' autres rayons sont parfois nécessaires .. 75 et parfois 85µm.
En 1948, le microsillon en vinyle est proposé au grand public.
Le processus de lancement de ce nouveau type d'enregistrement fut très long: Il a fallu développer une nouvelle et meilleure matière (qui est devenu ce que nous appelons communément maintenant vinyle), de nouveaux burins graveurs, de nouveaux enregistrements qui duraient un côté complet d' une face, et de nouvelles platines qui pouvaient lire à la vitesse de 33trs/mn. Mais aussi de nouveaux bras de lecture et cellules légères ont été nécessaires pour réduire de manière significative les plus de 100 grammes de force d' appui qui étaient courantes avec la gomme laque 78 trs/mn.
En 1948, Ortofon a lancé la première série de cellules à bobines mobiles. Les trois modèles: A, AD et C ont été construits autour du même générateur, qui en fait est encore utilisé dans les cellules SPU CG aujourd'hui.
Le type A est une cartouche standard robuste à faible masse et à la force d'appui élevée: jusqu'à 15 grammes sur 78 trs/mn et 7 grammes sur 33 trs/mn microsillon.
Dans les années 90, j' avais fait l' acquisition d' une Ortofon Type "C" Fonofilm connectée sur un transfo JS .... les résultats d' écoute étaient intéressants malgré un mauvais état des élastomères.
Je m' en suis séparé il y a déjà longtemps ... Elle doit faire aujourd' hui, une fois restaurée, le bonheur d' un amateur Japonais. Parmi vous, certains se disent: "Mais pourquoi ne pas utiliser une cellule Stéréo pour lire aujourd' hui ces vieilles gravures monophoniques ? ""
Parce que les résultats d' écoute d' un vrai disque Mono lu avec une cellule Stéréo sont généralement en retrait. Les gravures dites "universelles" sont ici hors-propos .. car elles peuvent être lues à la fois par une cellule monophonique ou stéréophonique.
Sur un disque monophonique, la gravure est uniquement latérale ... sur un disque stéréophonique, la gravure est à la fois latérale et verticale.
On peut toujours (je sais que certains amateurs le font) shunter électriquement les sorties d' une cellule Stéréo afin de "tenter" de supprimer la composante verticale ... mais structurellement, il n' y a que les cellules conçues pour lire les disques monophoniques qui y réussisses.
Les qualités techniques et artistiques de certains enregistrements microsillons monophoniques sont telles que de très nombreux manufacturiers de cellules proposent à nouveau des versions "mono" dans leurs gammes.
Dynavector, Lyra, Grado, Denon, Audio-Technica, Shelter ont tous au moins un modèle mono au catalogue ... Ortofon en propose trois ... dans les séries 2M, Quintet et Cadenza.
C' est la version Quintet White que je vous présente.
Jean
- Gromiton
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Re: Ortofon Quintet White
Superbement bien amené comme à ton habitude. Toujours un plaisir à lire.
Cyril : gourmand jusqu'aux oreilles
no 'user' serviceable parts inside : 'password' to open
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- pionroi
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Re: Ortofon Quintet White
Alors là Jean c'est justement cette cellule sur laquelle je me penche depuis quelques semaines et que je projette d'acheter pour écouter les quelques LPs en mono que j'ai.
J'attends la suite
J'attends la suite
écoutons sans œillères.
Georges
Georges
- pvphil
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Re: Ortofon Quintet White
Merci et très intéressant.
Je me demandais pourquoi les constructeurs de cellules faisaient encore des modèles mono !
Elles sont souvent sur des teintes de gris d'ailleurs, Ortofon 2M 78, 2M mono, MC Cadenza Mono, etc etc à la différence des Red , Blue, etc .
Maintenant je sais pourquoi .
Philippe ....88 notes et Jazz , Bossa , Nougaro, Compas...
- Klemp
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Re: Ortofon Quintet White
C' est une cellule à bobine mobile issue de la dernière gamme de cellules Ortofon qui remplace les séries Vivo, Rondo ainsi que la série des MC10, 20 et 30.
Elle se situe qualitativement entre la série à aimant mobile 2M et la série à bobines mobiles Cadenza.
Les Quintet bénéficient des progrès réalisés dans le domaine de la micro-mécanique et de la transmission des vibrations, a une structure en ABS et aluminium ... au toucher, on dirait de la céramique. Si on tapote sur le corps de la cellule, pas de résonance .. un son très mat.
Elle est équipée d' aimants néodyme.
Voici ses caractéristiques:
Output voltage at 1 kHz 5 cm/sec 0.3 mV
Frequency range at -3 dB 20-25.000 Hz
Frequency response 20 Hz - 20 kHz +/-2.0 dB
Tracking ability at 315 Hz at recommended tracking force *) 70 μm
Compliance, dynamic, lateral 15 μm/mN
Stylus type Nude Elliptical
Stylus tip radius r/R 8/18 μm
Tracking force range 2.1-2.5 g (21-25 mN)
Tracking force recommended 2.3 g (23 mN)
Tracking angle 20º
Internal impedance, DC resistance 5 Ohm
Recommended load impedance >20 Ohm
Cartridge body material ABS/Aluminium
Coil wire material Pure 4-nines silver/Ag
Cartridge colour White
Cartridge weight 9 g
Le montage doit tenir compte des points d' appuis sur le porte-cellule, au nombre de trois, un devant, deux derrière ... c' est une caractéristique que l' on retrouve sur le montage des Jubilee, Kontrapunkt, Cadenza et Windfeld. Il faut veiller à ne pas serrer plus une vis de maintient que l' autre et vérifier visuellement que le positionnement est correct.
Sur cette photo, on voit nettement l' espace entre le porte-cellule et le corps de la cellule.
J' ai effectué les premiers essais sur un bras Dynavector DV-505, parfaitement adapté en masse et inertie à ce type de cellule. Sur une cellule neuve, on peut utiliser la force d' appui minimale préconisée par le constructeur.
Sur la Thorens TD124, l' attirance magnétique du plateau impose une réduction de l' ordre de 0,5 à 0,6 gramme pour être dans les "clous". Ensuite, c' est l' oreille qui décide.
Cette Quintet mono possède un niveau de sortie élevé, supérieur il me semble à celui d' une Denon DL103.
Il est recommandé une charge > à 20 ohms .... après plusieurs essais sur transfos EMT, Fidelity Research, UTC, prépré Ortofon, j' ai choisi les UTC A-11, augmenté la charge primaire de 50 à 200ohms ce qui réduit le gain de 1:32 à 1:16 avec une charge secondaire de 50Kohms.
La cellule n' est pas rodée, il lui faut environ 50 heures pour que l' ensemble équipage mobile/suspension se 'mette en place', mais déjà le résultat dépasse mes espérances. En dehors de la disparition du bruit de surface et parasites caractéristiques des gravures monophoniques, lisibilité, précision, clarté et surtout une dynamique incroyable ... on redécouvre ces merveilleuses gravures avec cette cellule ...
Quelques vues du diamant et de l' équipage mobile
Elle se situe qualitativement entre la série à aimant mobile 2M et la série à bobines mobiles Cadenza.
Les Quintet bénéficient des progrès réalisés dans le domaine de la micro-mécanique et de la transmission des vibrations, a une structure en ABS et aluminium ... au toucher, on dirait de la céramique. Si on tapote sur le corps de la cellule, pas de résonance .. un son très mat.
Elle est équipée d' aimants néodyme.
Voici ses caractéristiques:
Output voltage at 1 kHz 5 cm/sec 0.3 mV
Frequency range at -3 dB 20-25.000 Hz
Frequency response 20 Hz - 20 kHz +/-2.0 dB
Tracking ability at 315 Hz at recommended tracking force *) 70 μm
Compliance, dynamic, lateral 15 μm/mN
Stylus type Nude Elliptical
Stylus tip radius r/R 8/18 μm
Tracking force range 2.1-2.5 g (21-25 mN)
Tracking force recommended 2.3 g (23 mN)
Tracking angle 20º
Internal impedance, DC resistance 5 Ohm
Recommended load impedance >20 Ohm
Cartridge body material ABS/Aluminium
Coil wire material Pure 4-nines silver/Ag
Cartridge colour White
Cartridge weight 9 g
Le montage doit tenir compte des points d' appuis sur le porte-cellule, au nombre de trois, un devant, deux derrière ... c' est une caractéristique que l' on retrouve sur le montage des Jubilee, Kontrapunkt, Cadenza et Windfeld. Il faut veiller à ne pas serrer plus une vis de maintient que l' autre et vérifier visuellement que le positionnement est correct.
Sur cette photo, on voit nettement l' espace entre le porte-cellule et le corps de la cellule.
J' ai effectué les premiers essais sur un bras Dynavector DV-505, parfaitement adapté en masse et inertie à ce type de cellule. Sur une cellule neuve, on peut utiliser la force d' appui minimale préconisée par le constructeur.
Sur la Thorens TD124, l' attirance magnétique du plateau impose une réduction de l' ordre de 0,5 à 0,6 gramme pour être dans les "clous". Ensuite, c' est l' oreille qui décide.
Cette Quintet mono possède un niveau de sortie élevé, supérieur il me semble à celui d' une Denon DL103.
Il est recommandé une charge > à 20 ohms .... après plusieurs essais sur transfos EMT, Fidelity Research, UTC, prépré Ortofon, j' ai choisi les UTC A-11, augmenté la charge primaire de 50 à 200ohms ce qui réduit le gain de 1:32 à 1:16 avec une charge secondaire de 50Kohms.
La cellule n' est pas rodée, il lui faut environ 50 heures pour que l' ensemble équipage mobile/suspension se 'mette en place', mais déjà le résultat dépasse mes espérances. En dehors de la disparition du bruit de surface et parasites caractéristiques des gravures monophoniques, lisibilité, précision, clarté et surtout une dynamique incroyable ... on redécouvre ces merveilleuses gravures avec cette cellule ...
Quelques vues du diamant et de l' équipage mobile
Jean
- phil du 95
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Re: Ortofon Quintet White
Bah , on vient encore d'en apprendre
merci Jean pour ce post , et c'est bien plus que sympa de partager tes connaissances ..
merci Jean pour ce post , et c'est bien plus que sympa de partager tes connaissances ..
- dylanjumpman
- Membre no life
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- Enregistré le : sam. 1 janv. 2011 23:22
- Localisation : 7-8 easy
Re: Ortofon Quintet White
super post, j'ai appris pleins de trucs
je serai par contre intransigeant pour l'A T
je serai par contre intransigeant pour l'A T
Comment c'est loin...
-
- Membre V.I.P
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- Enregistré le : lun. 9 nov. 2009 20:21
Re: Ortofon Quintet White Mono
Chouette, comme d'hab'
D'ailleurs, tu avais quelles céllules mono ... ? Je n'ai pas souvenir d'en avoir vu une de montée..
D'ailleurs, tu avais quelles céllules mono ... ? Je n'ai pas souvenir d'en avoir vu une de montée..
- Klemp
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- Enregistré le : lun. 2 juil. 2012 22:39
- Localisation : Toujours dans mon terrier
Re: Ortofon Quintet White Mono
Je ne pense pas que tu ais vu l' Ortofon Type C ... en 'vraies' cellules Mono, il me restait une Decca et une GE.
Celle-ci est nettement plus performante à tous points de vue. La lisibilité d' une cellule mono moderne n' a rien à voir avec la raideur des anciennes qui dépassaient à grand peine les 2 ou 3 μm/mN de compliance latérale.
Celle-ci est nettement plus performante à tous points de vue. La lisibilité d' une cellule mono moderne n' a rien à voir avec la raideur des anciennes qui dépassaient à grand peine les 2 ou 3 μm/mN de compliance latérale.
Jean
- el blue
- Membre honoraire
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- Enregistré le : sam. 13 nov. 2010 22:50
- Localisation : BZH sud
Re: Ortofon Quintet White Mono
Chouette pour cette présentation et cette "explication" sur le mono et les différentes gravures/dates.
Bonne ziq.
Merci.
Bonne ziq.
Merci.
LB.
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