c'est décidé je me lance dans la présentation et le CR d'une de mes acquisitions. C'est tout nouveau pour moi car je ne suis pas habitué à ce genre d’exercice. Bien que ma pièce d'écoute soit relativement grande, on ne peut pas dire qu'elle soit vraiment adaptée à l'écoute pour une analyse poussée et surtout objective. Mon salon (40 M²) est totalement carrelé, ouvert vers l'entrée, séparé de la cuisine par des portes à galandage vitrées et possède un nombre de fenêtres important (et oui, madame voulait de la lumière, vous savez le fameux facteur WAF).
Allez on y va ...
Il s'agit d'un receiver JVC JRS300 pas très fréquent. On trouve régulièrement le 200L ou le 200 MKII mais rarement d'autres modèles de cette gamme. Le mien a traîné plusieurs semaines sur LBC en compagnie d'une platine cassette CD-S 200. Comme j'aime bien cette série pour avoir déjà en ma possession le 200-L et la CD-S 200 MKII (en panne), mais aussi pour son look un peu cheap, je me suis lancé en contactant le propriétaire pour lui demander s'il accepterait une vente séparée. Au premier contact téléphonique le vendeur me répond d'emblée par l'affirmative mais me demande de faire une offre. Très vite je comprend que si je suis trop gourmand il refusera. A mon grand étonnement, il accepte ma proposition et m'offre la platine cassette qui a un problème de courroie. Cerise sur le gâteau, il a toujours en sa possession le carton d'emballage de l'ampli et les documentations utilisateur de l'ampli et de la platine cassette. Je pose quand même quelques questions complémentaires sur l'état des 2 appareils et les raisons de la vente, j'apprends qu'il n'est pas le premier propriétaire et qu'il préfère les appareils plus modernes pour une utilisation avec de la vidéo. En fait ces deux appareils sont inutilisés depuis 10 ans. Il m'assure que l'ampli fonctionne et accepte de refaire un essai de fonctionnement avant la vente. Très sympa, il accepte également de me livrer les deux appareils à mon domicile. Comme il ne connaissait pas le coin de Versailles, nous nous donnons rendez-vous à la gare des Chantiers à Versailles. Arrivé at home, déchargement des cartons, quelques vérifications. C'est conforme à l'annonce et à nos discussions. Je règle et hop c'est désormais à moi
.Voilà pour les circonstances de l'achat, passons maintenant à sa présentation avec quelques photos. Là aussi c'est un nouvel exercice pour moi.
- Présentation
- Presentation_1.jpg (98.21 Kio) Vu 7955 fois
- Presentation_2.jpg (124.74 Kio) Vu 7955 fois
- La connectique avec juste ce qu'il faut ...
- Presentation_4.jpg (94.97 Kio) Vu 7955 fois
- Vue sur les 2 condensateurs de filtrage
- Interieur_1.jpg (97.77 Kio) Vu 7955 fois
- L'alimentation (blindée ?). Voila qui explique le poids
- Interieur_4.jpg (116.16 Kio) Vu 7955 fois
- Le radiateur avec les quatre transistors de puissance.
- Interieur_6.jpg (92.96 Kio) Vu 7955 fois
- Le tuner. Je ne saurais dire le nombre de cages exacte.
- Interieur_7.jpg (101.88 Kio) Vu 7955 fois
- Carte derrière les réglages de volume, balance et tonalités
- Interieur_12.jpg (110.71 Kio) Vu 7955 fois
Coté possibilités, il y a tout ce qu'il faut mais sans excès :
2 X 55 watts / 8 ohms
2 paires d'enceintes
3 magnétos dont 1 en fiche DIN. Il semble de possible de brancher sur tape 1 un réducteur de bruit externe car en façade on lit «Tape 1 – EXT NR DUBB»
1 entrée phono
possibilité de raccorder à un ampli de puissance
Le réglage des tonalités se fait via le mini égaliseur SEA équipé de 5 curseurs :
40 Hz considéré dans la documentation comme un filtre passe-bas.
250 Hz
1000 Hz
5000 Hz
15000 Hz considéré comme un filtre passe-haut.
Chose étonnante pour moi, la documentation propose 12 réglages types à choisir en fonction du style de musique écoutée. Je doute un peu de l'utilité surtout si la pièce d'écoute n'est pas parfaite d'un point de vue acoustique. Cependant à faible volume cela reste intéressant. Pour ce CR tous les curseurs sont en position médiane.
Passons au plat de résistance, le compte-rendu d'écoute. C'est un exercice auquel je ne suis pas habitué. Difficile pour moi d'avoir la certitude d'être totalement objectif sur mon acquisition et surtout de percevoir les qualités (et les défauts bien entendu) et de les transcrire avec objectivité et exactitude.
Pour ce CR, j'ai utilisé pour la source une platine CD Kenwood DP-5010 acquise tout récemment, mes Infinity RS-4000A (le modèle avec le tweeter EMIT) qui sont placées à 1 mètre du sol. Pour les câbles entre les enceintes l'ampli, j'utilise du banal 2,5 mm² acheté en grande surface et pour la liaison amplificateur vers la platine laser des câbles Monitor PC acheté en 1991.
NB : comme j'habite dans un coin pourri pour la diffusion des ondes radio, je n'évoquerai pas la partie tuner.
Les disques choisis pour l'écoute ne sont pas spécialement réputés pour leur qualités d'enregistrement. Ils correspondent plutôt à un panel de ce que j'apprécie. D'une manière générale mes goûts vont vers le pop / rock des années 70 / 80. Bien entendu j'écoute aussi des artistes des années 90 et 2000. Il n'y a que le Rap (à de très rares exceptions), le RNB et la quasi totalité de l'électro qui sont pour moi des styles musicaux insupportables.
Pour faire mes tests j'ai choisi une dizaine de CD.
D'abord honneur aux dames :
Rickie Lee Jones, «Woody and dutch on the slow train to Peking» extrait de l'album «Pirates» 1981 (réédition CD de 1987)
Feist «So sorry» extrait de l'album «Reminder» 2007
Heart, «Dreamboat Annie» extrait de l'album «Greatest hits» 1998
Section Rock, Hard rock, Indé et autres déménageurs
Tahiti 80, «Brazil» extrait de l'album «Activty center» 2008
Killers, «Mr Brightside» extrait de l'album «Hot Fuss» 2006
AC/DC, «shot down in flames» extrait de l'album « Highway to hell » 1979 (réédition CD de 1987)
Section pop :
Supertramp, «Another man's woman» extrait de l'album «Crisis ? What crisis ?» 1975 (réédition CD de 1987)
Steely Dan, «Kid Charlemagne» extrait de l'album «Steely Dan 1975-1980 » 2000
Neil Finn & Tim Finn, «Stuff and nonsense» extrait de l'album «7 worlds collide» (live)
Musique électronique :
Gotan Project «Mi confesion» extrait de l'album «Lunatico» 2006
Allez je me lance. Pour chaque écoute, je suis placé à environ 3 mètres des enceintes. Je suis debout de manière à avoir les haut-parleur aigus et médium à hauteur de visage (enfin des oreilles quoi ...)
Écoute 1 : Rickie Lee Jones.
Assez peu connue en France, cette chanteuse possède une voix très intéressante qui monte très haut dans les médiums sans jamais avoir l'air de forcer. Le morceau choisi est très jazzy et funk avec une ambiance "bœuf" après une session de studio. Très vite on se représente la scène, la basse est là sur la gauche devant vous, au fond vers le centre un groupe de choristes et enfin la voix de la chanteuse qui semble se déplacer en chantant tour à tour vers le bassiste et les choristes.
Écoute 2 : Feist.
Une Chanteuse avec un style de voix similaire à celui de Rickie Lee Jones. Ce morceau est plus intimiste, juste la voix devant au centre de la scène stéréo, la basse proche de la chanteuse mais légèrement décalée sur la gauche et un peu en arrière, une guitare d'accompagnement derrière à droite et le son des baguettes qui frottent une caisse claire. L’émotion est là on arrive presque à entendre la respirations de la chanteuse. Enfin on a la sensation qui le son de sa voix vous enveloppe par moment.
Cependant, un peu comme pour le morceau précédent, on a l’impression qui les sons du médium «s’embrouillent» si je pousse le volume au delà de 3 sur l'ampli. A cette valeur le niveau sonore est déjà très fort. Si je pousse à 4 j'ai l’impression d'être au maximum de l'ampli. Le son est vraiment très fort, l'impression de bouillie augmente et devient très présent et désagréable à l'oreille.
Je décide de continuer les écoutes avec un niveau sonore entre 2 et 2,5.
Écoute 3 : Heart.
Là on est plus dans un registre rock avec cependant une chanson très douce parue dans le premier album du groupe en 1976. La voix d'Ann Wilson est dans un grand registre "plus large", capable de descendre bas et de monter haut. Les méchantes langues affirmeront que c'est une braillarde ce que je trouve personnellement injuste. Pour ce morceau le JVC retranscris cette amplitude avec toute la sensualité que l'on ressent en écoutant ce titre. Les instruments sont bien séparés mais avec un effet traînant pour la basse qui devient agaçant au bout d'un moment. On ne peut rester insensible au charme de cette mélodie simple qui ne dure qu'à peine trois minutes.
Écoute 4 : Tahiti 80.
Non, ce groupe ne vient pas des îles du vent et sa musique n'évoque pas les Vahinés. C'est un groupe de rock bien de chez nous qui chante (malheureusement) en anglais. En fait, c'est difficile de lui coller vraiment une étiquette. A la FNAC on trouve les albums de ce groupe dans le rayon « Rock / indé ». Le morceau choisi déménage vraiment, tout de suite la basse est là comme un roulement avec la guitare qui elle vient « vriller » ce ronron. Le JVC semble très à l'aise sur ce genre de musique et il reproduit fidèlement ce que la source lui envoi, comme cette batterie qui semble être présente à gauche et à droite en même temps !
Écoute 5 : Killers
Ici on monte d'un cran avec une musique nettement plus basique et qui sonne fort du début à la fin du morceau. Le JVC est ici aussi à l'aise, ce titre se vit comme une course essoufflée. Les sons de la batterie, de la basse et de la guitare d'accompagnement sont secs et nerveux ce qui permet au chanteur de poser sa voix. Cependant comme pour l'écoute 2 je retrouve cette impression de bouillie concentrée sur les sons médiums principalement sur la voie gauche qui il faut le préciser est à la fois proche de la source et surtout des portes à galandage vitrées de ma pièce d'écoute.
Écoute 6 : AC/DC
On ne présente plus. Là aussi c'est du lourd, on aime ou on déteste. Personnellement je suis un inconditionnel de la première période avec le premier chanteur qui apportait à ce groupe une touche de folie et qui se mariait à merveille celle du guitariste éternel adolescent. Nostalgie quand tu nous tient …
Revenons à l'écoute. Comme pour l'écoute 4, le JVC renvoie scrupuleusement la source. Ici, même si le CD n’est qu'une simple version numérique de ce qui était au départ un master analogique (CD AAD), le son est mat tout en étant puissant à la fois et sans distorsion. C'est à croire que le JVC est fait pour ce style de musique, on se prend à imaginer le groupe en train de jouer devant vous. C'est bluffant.
Écoute 7 : Supertramp
Un vrai moment de bonheur. Comme pour l'écoute précédente, ce JVC n'ajoute aucune coloration particulière. Pour ce morceau de Supertramp, il y a d'abord ce piano avec ce style que l'on reconnaît entre mille, puis cette guitare toute en légèreté avant que tous les autres musiciens entre dans cette scène sonore. J’ai l'impression d'avoir 17 ans quand je réécoute ce titre.
Écoute 8 : Steely Dan
Ce titre est intéressant parce qu'il mêle plusieurs styles musicaux. Ici, Steely Dan à réussi à fusionner le jazz, le rock, le funk et le groove. Dès le début du morceau c'est un véritable feu d'artifice. Chaque instrument est parfaitement identifié. Ici, aucun effet traînant avec la basse. L'image stéréophonique est parfaite. Le JVC se débrouille bien pour restituer cette impression d'enregistrement de studio si important pour le groupe au milieu des années 70.
Écoute 9 : Neil Finn & Tin Finn
Peu connu en France, les frères Finn ont connu leurs heures de gloires dans les années 70 pendant la période punk au sein du groupe Split-Enz. Au milieu des années 80 le groupe s'est dissout. Tim Finn a continué une carrière en solo et Neil Fin a fondé le groupe Crowded House. Pour vous donner une idée du style musical de l'univers des frères Finn c'est comme si les Beatles ne s'étaient jamais séparés et se seraient réincarnés dans le corps des frères Finn. Je sais, c'est osé mais c'est ce que je ressent en écoutant les diverses productions de ces deux artistes de génie.
Pour cette écoute j'ai choisi un morceau live. Un simple piano et l'émotion d'une voix presque à capela. On a l'impression d'être sur la scène et d'être derrière les musiciens avec au fond le public.
Écoute 10 : Gotan Project
Je sais que les puristes du tango détestent mais ce morceau est un drôle de mélange ; bandonéon, violons, boites à rythmes, basses et deux chanteurs rap chantant en espagnol, le tout avec un style de musique inspirée du tango argentin. Bien très moderne (dans le sens des instruments employés) le JVC est aussi à l'aise avec ce genre musical. Ici les voix sont très en avant mais sans agressivité. On peut seulement regretté un effet traînant sur la basse (choix volontaire à l'enregistrement?). Enfin à mon grand étonnement le JVC est à l'aise avec le son des boites à rythme.
Voila, j’espère que ce CR vous a intéressé. Pour ma part même si l’exercice était vraiment difficile, jai passé des moments agréables. Certains pourront penser que 10 CD pour un premier CR c'était trop ambitieux, c'est exact mais il n'y a rien de prétentieux dans ma démarche. Concrètement j'ai essayé de faire les « choses » correctement avec méthode. En le relisant, il est évident que c'est loin d'être parfait, je ne peux donc que m’améliorer.
Cordialement.
pour ta présentation. 
