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BGW Modele 150
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BGW Modele 150
Bonjour, j'ai acheté à bas prix un ampli studio inconnu, mais bien construit datant de 1983. Un BGW Modèle 150. 2x75W en stéréo et avec la possibilité de l'utiliser comme bloc mono de 150W ! J'attends le second ampli pour voir ce que ça donne. Ma chaine hifi est composée de deux blocs LEAK TL12 du lourd quoi. Et bien branché avec du très mauvais câble en jack - RCA et encore dans son jus ce BGW est impressionnant ! C'est aéré dynamique et plein de pèche. Pas encore du niveau des Leak, mais je suis encore étonné. Quelqu'un d'entre vous aurait-il entendu parlé de cette marque introuvable en Europe et qui devait travailler essentiellement avec les studios d'Universal. Je vous envoie les infos que j'ai trouvés Merci beaucoup .
PS voici le notice avec les spécifications et le schéma complet.
http://lcweb2.loc.gov/master/mbrs/recor ... lifier.pdf
PS voici le notice avec les spécifications et le schéma complet.
http://lcweb2.loc.gov/master/mbrs/recor ... lifier.pdf
Modifié en dernier par tubetube le sam. 19 sept. 2015 21:34, modifié 1 fois.
- jojozuf
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Re: BGW Modele 150
Si je me souvient bien cette marque était très réputée dans le domaine pro .
Il était utilisés en studio et en sono concert ou disco .
Quelques fois aussi en hi-fi pour les enceintes gourmandes.
La marque existe toujours.
http://www.bgw.com
Et des avis sur audiofanzine.
http://fr.m.audiofanzine.com/ampli-sono ... 750C/avis/
Il était utilisés en studio et en sono concert ou disco .
Quelques fois aussi en hi-fi pour les enceintes gourmandes.
La marque existe toujours.
http://www.bgw.com
Et des avis sur audiofanzine.
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Re: BGW Modele 150
Ah oui, merci beaucoup
, J'ai aussi trouvé quelques infos de mon coté, visiblement BGW travail encore pour Universal, la Nasa, 3M et la navy rien que ça ! J'ai trouvé un lien sur Wiki : https://en.wikipedia.org/wiki/BGW_Systems
Le fondateur serai un certain Brian Gary Wachner qui était très reconnu aux USA dans les années 70 puisqu'il a été président de l'audio engineering society : http://www.aes.org/
La prochaine fois je vous enverrai des photos de l’intérieur de la bête, c'est foutrement bien construit Il y a eu de très gros ampli comme le BGW 750 ... http://www.hifiengine.com/manual_library/bgw/750.shtml Qui fait bien parlé de lui avec une puissance phénoménale.
Voici une partie de la description que j'ai trouvé ( traduction google )
Les étages de sortie de votre amplificateur utilisent le type le plus avancé de transistors disponible. Ces grands, les appareils électriques complémentaires géométriques ont grand coffre .les zones d'exploitation et la bande passante de courant prolongée. Électrostatique et d'autres très Réactive systèmes d'enceintes présentent pas de difficultés pour le. Modèle 150. L'aluminium dissipateurs de chaleur sont situés de sorte que les amplificateurs de puissance 150 peuvent être empilés les uns sur les autre et de l'air peut être forcé à travers les deux côtés pour refroidir les produits. UA des semi-conducteurs dans la zone de sortie sont en contact intime avec la chaleur lavabo. Le circuit de polarisation est également monté sur cet isotherme pour fournir roche biais régulière stabilité avec la température. Les circuits à gain de tension sont également montés sur la même carte de circuit. Une véritable
circuit amplificateur intégré opérationnelle agit comme l'extrémité avant. L'ampli-op est une unité spéciale avec très faible bruit, haute vitesse (lOMHz). Le DAC étape est suivie d'une paire discrète complémentaire agissant comme un courant actif source / puits et fournir un gain de tension. La source de courant est le moyen idéal pour conduire l'étage de sortie, qui est essentiellement une tension Darlington suiveur triple. Cette conception de circuit sophistiqué fait pour un amplificateur extrêmement précis. La un amplificateur de précision est une fonction du rapport entre le gain en boucle ouverte de la gain en boucle fermée. Dans ce cas, le gain en boucle ouverte est d'environ 1.000.000. Ce traitement du signal extrêmement précis permet à l'amplificateur pour piloter les enceintes au des niveaux très élevés, tout en ajoutant absolument aucune coloration de son propre. Même au milliwatt niveaux, la forme d'onde de sortie ne présente pas de signe de distorsion de croisement.

Le fondateur serai un certain Brian Gary Wachner qui était très reconnu aux USA dans les années 70 puisqu'il a été président de l'audio engineering society : http://www.aes.org/
La prochaine fois je vous enverrai des photos de l’intérieur de la bête, c'est foutrement bien construit Il y a eu de très gros ampli comme le BGW 750 ... http://www.hifiengine.com/manual_library/bgw/750.shtml Qui fait bien parlé de lui avec une puissance phénoménale.
Voici une partie de la description que j'ai trouvé ( traduction google )
Les étages de sortie de votre amplificateur utilisent le type le plus avancé de transistors disponible. Ces grands, les appareils électriques complémentaires géométriques ont grand coffre .les zones d'exploitation et la bande passante de courant prolongée. Électrostatique et d'autres très Réactive systèmes d'enceintes présentent pas de difficultés pour le. Modèle 150. L'aluminium dissipateurs de chaleur sont situés de sorte que les amplificateurs de puissance 150 peuvent être empilés les uns sur les autre et de l'air peut être forcé à travers les deux côtés pour refroidir les produits. UA des semi-conducteurs dans la zone de sortie sont en contact intime avec la chaleur lavabo. Le circuit de polarisation est également monté sur cet isotherme pour fournir roche biais régulière stabilité avec la température. Les circuits à gain de tension sont également montés sur la même carte de circuit. Une véritable
circuit amplificateur intégré opérationnelle agit comme l'extrémité avant. L'ampli-op est une unité spéciale avec très faible bruit, haute vitesse (lOMHz). Le DAC étape est suivie d'une paire discrète complémentaire agissant comme un courant actif source / puits et fournir un gain de tension. La source de courant est le moyen idéal pour conduire l'étage de sortie, qui est essentiellement une tension Darlington suiveur triple. Cette conception de circuit sophistiqué fait pour un amplificateur extrêmement précis. La un amplificateur de précision est une fonction du rapport entre le gain en boucle ouverte de la gain en boucle fermée. Dans ce cas, le gain en boucle ouverte est d'environ 1.000.000. Ce traitement du signal extrêmement précis permet à l'amplificateur pour piloter les enceintes au des niveaux très élevés, tout en ajoutant absolument aucune coloration de son propre. Même au milliwatt niveaux, la forme d'onde de sortie ne présente pas de signe de distorsion de croisement.
Modifié en dernier par tubetube le sam. 12 sept. 2015 19:25, modifié 1 fois.
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Re: BGW Modele 150
Comme j'ai promis voici des images de l'intérieur de la bête : je ne connais pas beaucoup de choses en électronique mais on peux voir que le transformateur toroïdal et énorme, les circuits d'amplification sont complètement séparés, j'ai remplacé les connecteurs Jack mono d'origine par des cinch, Les gros condos sont vieux 32 ans, Je pense aussi changer les petits 47uf 10V pour remettre un coup de neuf là dedans.
Modifié en dernier par tubetube le sam. 21 nov. 2015 16:20, modifié 2 fois.
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Re: BGW Modele 150
Alors, j'ai fait quelques modifications sur la paire d'ampli BGW Model 150, dans un premier temps j'ai remplacé les petits condensateurs électrolytiques et tantales respectivement 47uf 10V c105 et 4,7 25V c101 par des condensateurs Nichicon Muse BP. Puis les gros condensateurs de filtrage Mepco 8500uf 50V par des Chimi-con audio for DENON de 12000Uf 63V. J'ai également essayé de remplacer l'aop 5534 par une OPA134PAG4 acheté chez Farnell. Une nette amélioration dans la réponse dynamique dans le bas du spectre lié je pense aux nouveaux condensateurs de filtrage, plus récents et avec une capacité supérieure. J'ai beaucoup gagné en ouverture, la scène sonore c'est élargie sur les côtés et de bas en haut, je perçois notamment une bonne amélioration sur la profondeur. Les timbres sont toujours très juste et l'équilibre toujours aussi parfait. Ce sont de très bons amplis . Le test comparatif avec ma paire de Leak montre maintenant un petit plus pour les BGW, c'est vraiment étonnant. Je recommande ces petits amplificateurs sans restriction à condition de les faire fonctionner en blocs mono ( 150W sous 8ohms ! ).
J'ai fait une écoute à l’auditorium près de chez moi avec des Harbeth 30, c'était vraiment un super moment.
J'ai fait une écoute à l’auditorium près de chez moi avec des Harbeth 30, c'était vraiment un super moment.
Re: BGW Modele 150
Que voilà un ampli intéressant ! Son schéma est à ranger dans la catégorie des amplis de puissance qui exploitent un ampli-op audio comme entrée différentielle à grand gain, tel ampli-op audio étant pris dans la rétroaction globale qui détermine le coefficient d'amplification pour l'audio.
L'idée date de 1970, chez Fairchild.
Voir schéma attaché. L'ampli-op µA777 est utilisé de façon unorthodoxe. Chargé par R1 (47 ohm, c'est une résistance anormalement faible), l'ampli-op est forcé de débiter un courant de sortie significatif. Tel courant qui doit bien provenir de quelque part, transite évidemment par les broches d'alimentation de l'ampli-op.
L'ampli-op, qui tire du courant sur sa ligne d'alim positive lorsque sa sortie doit délivrer du courant, sollicite les transistors Q1 et Q3, et il en résulte une tension positive à la sortie de l'ampli de puissance.
L'ampli-op, qui pousse du courant sur sa ligne d'alim négative lorsque sa sortie doit absorber du courant, sollicite les transistors Q2 et Q4, et il en résulte une tension négative à la sortie de l'ampli de puissance.
L'ampli-op, chargé par une résistance aussi petite que 47 ohm, est-il maltraité, condamné à activer ses protections contre les court-circuits ? Que nenni ! Regardez C2, placé entre la sortie de l'ampli de puissance et la sortie de l'ampli-op. Dès que le voltage en sortie de l'ampli-op augmente, on se dit que ce dernier se trouve forcé de délivrer beaucoup de courant dans R1 qui mesure seulement 47 ohm. Or, d'après ce qui précède (rôle des quatre transistors en aval), la tension de sortie de l'ampli de puissance augmente aussi, et pas qu'un peu puisque Q1 et Q2 opèrent comme sources de courant qui voient comme charge de collecteur les 8 ohm de l'enceinte, multipliés par le gain en courant des transistors de sortie Q3 et Q4. Et donc, au final, ce n'est pas l'ampli-op qui fournit le gros du courant qui circule dans la résistance de 47 Ohm. C'est l'ampli de puissance, par l'entremise de C2 (5.3 nF). On aurait pu monter une résistance, par exemple de 1 k ohm, en lieu et place de C2. Ici, en optant pour un condensateur de 5.3 nF, le concepteur a tenu à ce que la rétroaction sur R1 soit totale aux hautes fréquences, et nulle aux basses fréquences. Il s'ensuit que le gain du système, est colossal pour le continu et les basses fréquences, et proche de l'unité pour les très hautes fréquences. Par hautes fréquences, il faut visualiser la fréquence charnière décrite par C2 (5.3 nF) et R1 (47 ohm), qui vaut 640 kHz. Dès lors, on peut dire qu'à la fréquence de 64 kHz, C1 fournit les 9/10èmes du courant qui transite dans R1, autrement dit, la sortie de l'ampli-op se trouve soulagée à concurrence de 90%. De façon analogue, on peut dire qu'à la fréquence de 6.4 kHz, C1 fournit les 99/100èmes du courant qui transite dans R1, autrement dit, la sortie de l'ampli-op se trouve soulagée à concurrence de 99%. Notez bien, tel calcul est erroné. Mon calcul ne tient pas compte du fait que l'amplitude de la tension en sortie de l'ampli de puissance, est plus importante que l'amplitude en sortie de l'ampli-op. Aux fréquences audio, le délestage de la sortie de l'ampli-op est probablement trente à cinquante fois plus important. Ne vous faites donc aucun souci en ce qui concerne la santé de l'ampli-op !
On arrive ainsi à décrire le fonctionnement interne de l'ampli soumis à telle rétroaction locale, mais on n'a toujours pas défini le gain pour les fréquences audio.
L'amplification en tension pour les fréquences audio est définie par une rétroaction non pas locale, mais globale. L'amplification en tension pour les fréquences audio est définie par la résistance Rf (30 k ohm), relativement à la résistance R2 (1 k ohm). Il s'agit d'une configuration en ampli non-inverseur. Le coefficient d'amplification en tension vaut 31. On applique 0.5 volt à l'entrée, et la sortie délivre 15.5 volt.
Last but not least, en guise de rétroaction globale, le condensateur C1 qui mesure 30 pF détermine la réponse en fréquence dans les hautes fréquences, la combinaison C1 (30 pF) et Rf (30 K ohm) déterminant une fréquence charnière de 177 kHz.
Une correction supplémentaire en ce qui concerne les hautes fréquences intervient via le condensateur de 5 pF, entre les broches 1 et 8 de l'ampli-op.
Tous les ingrédients sont présents pour un rendu audio de première classe, puisque pas moins de quatre rétroactions sont à l'oeuvre :
- Rf en rétroaction globale qui qui détermine le coefficient d'amplification pour le DC et les fréquences audio
- C1 en rétroaction globale qui détermine le coefficient d'amplification pour les fréquences ultrasoniques
- C2 en rétroaction locale qui déleste (contre-réactionne) d'autant plus la sortie de l'ampli-op, que la fréquence est élevée
- 5 pF entre les broches 1 et 8 de l'ampli-op qui en affiblit le gain en boucle ouverte, dans les fréquences ultrasoniques
Les deux diodes Zener sont là pour abaisser la tension qui aboutit sur les broches d'alimentation de l'ampli-op, ce dernier ne supportant pas une alimentation de 60 volt (-30 volt et + 30 volt).
L'étage de sortie (Q3 et Q4) se trouve polarisé en classe AB de façon fruste, au moyen d'une résistance (R3 de 56 ohm) et d'une diode (D3), sans que Q3 et Q4 aient été munis de résistances d'émetteur (généralement 0.47 ohm ou 0.22 ohm).
Chose remarquable pour l'époque, l'ampli est à couplage direct, tant en entrée qu'en sortie. Notez bien, cela découle du fait que les impédances qui sont raccordées aux entrées de l'ampli-op sont non seulement égales, mais anormalement petites : seulement 1 k ohm. La faute à un courant de polarisation DC non négligeable, qui émane des entrées de l'ampli-op. C'est là qu'on réalise que ce schéma date de 1970, époque à laquelle il n'existait pas encore de circuits intégrés ampli-op à entrées JFET, à faible bruit et à faible tension d'offset, tels le TL072.
C'est un certain monsieur Kuroda qui en 1983, publie le schéma d'un ampli de puissance qu'il a réalisé en tant que hobby.
Voir schéma attaché. Il est fait appel à un ampli-op à entrées JFET, à faible bruit et à faible tension d'offset, en l'occurrence le TL072.
Il est fait appel à une paire de transistors MOSFET latéraux (2SK134 et 2SJ49), avec les classiques résistances de source (0.22 ohm).
Il est fait appel à un transistor en base commune (tension zéner 15 volt sur la base) pour alimenter l'ampli-op, avec un effet de limitation du courant du fait des deux diodes en série qui viennent en parallèle sur la base et la résistance de 100 ohm.
Pour fournir assez de courant dans les capacités de grille des transistors MOSFET latéraux, et pour continuer à exploiter des transistors rapides (2SB716, 2SD756) faciles à refroidir, l'étage intermédiaire utilise deux de ces transistors en parallèle.
La sortie de l'ampli-op forcée de débiter dans une résistance de 150 ohm, se trouve délestée par une résistance de 390 ohm, connectée à la sortie de l'ampli de puissance. Le délestage de la sortie de l'ampli-op est constant en fonction de la fréquence. Cette rétroaction locale est dès lors effective pour le DC, et pour les fréquences audio.
Le condensateur de 51 pF définit la rétroaction globale pour les fréquences ultrasoniques.
L'ampli-op n'est pas équipé de broches permettant d'en réduire le gain aux hautes fréquences.
La résistance de 33 k ohm combinée à la résistance de 1.5 k ohm, déterminent un coefficient d'amplification en tension égal à 23.
L'ampli est à couplage direct à l'entrée comme à la sortie.
L'impédance d'entrée vaut 47 k ohm.
L'ampli-op est équipe de broches permettant de régler la tension d'offset.
Mais pourquoi donc, tous les amplis de puissance ne sont-ils pas conçus de la sorte ?
Les années passant, l'idée fait son chemin, de sorte qu'un constructeur tel BGW commercialise un ampli tel le Model 150.
Voir schéma attaché. Il s'agit d'une régression par rapport à l'ampli Kuroda (et Fairchild).
L'ampli-op NE5534 (faible bruit, entrées à transistors bipolaires) est alimenté en + 15 volt et - 15 volt.
La structure d'amplification n'exploite plus le courant qui traverse les broches d'alimentation de l'ampli-op.
L'ampli-op sort une tension audio, qui attaque les bases des transistors "driver" Q103 et Q104.
Pour arriver à polariser cet étage "driver", il faut déployer une astuce. Cette astuce consiste à définir une chaîne résistive de polarisation DC constituée de R108, R109, R110, R111, qui détermine le courant de repos de Q103 et Q104. Pour éviter que l'audio n'ait à traverser R108 et R109, qui constitueraient un filtre passe-bas indésirable causé par la capacité d'entrée de Q103 et Q104, on court-circuite R108 et R109 par des condensateurs (C107 et C108) de 120 nF. A une fréquence de 1 kHz, un condensateur de 120 nF admet une impédance de 1,3 k ohm. A une fréquence de 10 kHz, un condensateur de 120 nF admet une impédance de 130 ohm. Via R110 et R 111 (seulement 680 ohm), la sortie de l'ampli-op se trouve ainsi 1) en relation avec la tension d'alimentation non régulée et 2) en train de débiter sur une impédance un peu basse, de seulement 340 ohm (680 divisé par deux) à majorer toutefois par l'impédance que les condensateurs C107 et C108 admettent, à la fréquence considérée.
A partir des collecteurs de Q103 et Q104, on a affaire à du connu, ici une triplette de transistors bipolaires exploités en collecteurs communs.
L'ampli de puissance est à couplage direct à l'entrée et à la sortie, mais son amplification pour le continu est unitaire du fait du condensateur C105 (47 µF).
L'ampli de puissance est en configuration non-inverseuse, mais cependant le signal audio rentre sur l'entrée inverseuse de l'ampli-op (broche 2). Pourquoi ? Parce que dans tel schéma qui n'exploite pas le courant qui circule dans l'ampli-op, l'étage "driver" Q103 et Q104 introduit une inversion de phase.
Le condensateur C104 (30 pF) définit la rétroaction globale pour les fréquences ultrasoniques.
La résistance R103 (47.5 k ohm) combinée à la résistance R104 (2.49 k ohm) déterminent un coefficient d'amplification en tension égal à 20.
L'impédance d'entrée est fixée à 47 k ohm (R101) mais pour les hautes fréquences cette impédance tombe à seulement 4.7 k ohm du fait de la présence de C106 (30 pF) qui détermine une rétroaction négative totale, pour les hautes fréquences.
Le réseau R105 (4.7 k ohm) et C103 (10 pF) tente d'égaliser les impédances DC et HF vues par les entrées de l'ampli-op, ce qui tend à en améliorer le comportement.
Les transistors Q106 et Q107 ont pour but de limiter le courant de sortie, afin d'éviter la destruction des transistors de sortie en cas de court-circuit ou en cas de surcharge.
Les années passant, l'idée continue à faire son chemin, de sorte qu'un constructeur tel DENON commercialise un ampli PMA-350se.
Voir schéma attaché. Il s'agit d'une évolution (complication ?) par rapport à l'ampli BGW Model 150, qui vise à rétablir une parfaite orthodoxie quant à l'utilisation de l'ampli-op, qui cependant demeure dans la rétroaction globale.
Par rapport au schéma de l'ampli BGW Model 150, on note TR351 et TR353, en plus, qui rajoutent 180 degrés de déphasage, et qui donc, permettent de rentrer le signal audio sur la broche 3 (non-inverseuse) de l'ampli-op.
L'ampli-op est un NE5532, la version grand public du NE5534 (connoté audio pro) qui équipe le BGW Model 150.
Du fait de la présence de TR351 et de TR352, la sortie de l'ampli-op débite sur les bases de ces transistors, qui présentent des impédances importantes. L'ampli-op se trouve donc en situation de confort. Il fonctionne en ampli de tension, point barre. On peut éventuellement en déduire que la signature acoustique de tel ampli de puissance sera prévisible, et dépendante du modèle l'ampli-op utilisé.
Sachant que rajouter un étage d'amplification comporte un risque pour la stabilité, Denon a tenu à en limiter l'amplification autant que possible, pour en assurer une fréquence de coupure et une réponse en phase la plus étendue possible. On peut voir TR351 suivi par TR357, comme un miroir de courant, qui apporte un coefficient d'amplification sur le courant. Le coefficient d'amplification en courant de cet étage intermédiaire vaut grosso-modo le rapport des résistances R351 (560 ohm) et R371 (180 ohm), autrement dit environ 3. En ce qui concerne l'amplification en tension, le calcul est plus subtil. La sortie de l'ampli-op attaque les bases de TR351 et TR353. Pour savoir comment TR351 et TR353 vont réagir, il faut déterminer ce qui en résulte sur leurs émetteurs. On voit qu'une rétroaction locale prévaut : R359 (150 k) combinée à R355 (15 k) et R361 (150 k) combinée à R357 (15 k). On peut donc dire que les émetteurs de l'étage intermédiaire sont contre-réactionnés pour déterminer un coefficient d'amplification en tension de 11. Ainsi, lorsque les bases de TR361 et TR363 (qui sont les transistors finaux) voient un signal audio de 22 volts, les émetteurs de TR351 et TR353, donc leurs bases, donc la sortie de l'ampli-op, ne délivre qu'une tension de 2 volts, sur une impédance de charge négligeable. Comme dit plus haut, l'ampli-op se trouve dans une situation de confort.
Les résistances R355 et R357 (15 k ohm) qui aboutissent au - 15 volt et au + 15 volt servent aussi a établir le courant de repos de TR351 et TR353, et par conséquent aussi TR357, et TR359, sans oublier TR355. C'est TR355 qui définit le courant de repos des transistors de sortie (TR361 et TR363).
Les condensateurs C351 et C353 (47 pF) augmentent la rétroaction dont question plus haut, à-partir de 22 kHz. Ainsi, au-delà de 22 kHz, on demande à l'étage intermédiaire d'opérer non pas en amplificateur de tension, mais en suiveur de tension, ce qui en améliore la précision et la bande passante.
Notez la présence (étrange) de C393 (47 pF) qui connecte la sortie de l'ampli de puissance à la sortie de l'ampli-op. Une sorte de bootstrapping, qui contribue à encore alléger la charge de l'ampli-op ?
Le gain en tension de l'ampli-op se trouve limité par une rétroaction locale, matérialisée par R391 (470 k) qui combinée à R325 (910 ohm), détermine un coefficient d'amplification de 517.
Un peu comme à l'époque où Philips installait des petits condensateurs entre toutes les entrées de tous les amplis-op, Denon installe un condensateur de 220 pF entre l'entrée + et l'entrée - de l'ampli-op. Pourquoi ? Parce que cet ampli-op sonne mal sans ? Ou parce qu'en l'absence de tel condensateur, on entend des parasites radio, notamment ceux émis par les téléphones portables ? Bizarre bizarre ...
Le condensateur C329 (10 pF) définit la rétroaction globale pour les fréquences ultrasoniques.
La résistance R327 (120 k ohm) combinée à la résistance R325 (910 ohm) détermine un coefficient d'amplification en tension égal à environ 133, fort élevé. La stabilité n'était peut-être pas garantie, avec un coefficient d'amplification moins élevé. C'est mauvais signe ...
L'impédance d'entrée est fixée à 120 k ohm (R321) mais pour les hautes fréquences cette impédance tombe à seulement 1 k ohm du fait de la présence de C325 (100 pF) à la masse.
L'ampli de puissance est à couplage continu à la sortie, mais pas à couplage direct à son entrée du fait de C323 (470 nF).
Le coefficient d'amplification pour le continu est unitaire du fait du condensateur C327 (220 µF).
Bref, on peut voir cet ampli, comme le pire de tous (trop de complexité, trop de compromis), ou comme le meilleur de tous (si sophistiqué).
Compte tenu de ce qui précède, l'ampli BGW Model 150 apparaît comme très honorable !
Dans la série, j'aurais du présenter l'ampli de Mark Alexander qui date de 1999, qui a fait l'objet d'un brevet.
Il est ici : http://www.analog.com/media/en/technica ... 4AN211.pdf
C'était à la grande époque du "current feedback".
L'idée date de 1970, chez Fairchild.
Voir schéma attaché. L'ampli-op µA777 est utilisé de façon unorthodoxe. Chargé par R1 (47 ohm, c'est une résistance anormalement faible), l'ampli-op est forcé de débiter un courant de sortie significatif. Tel courant qui doit bien provenir de quelque part, transite évidemment par les broches d'alimentation de l'ampli-op.
L'ampli-op, qui tire du courant sur sa ligne d'alim positive lorsque sa sortie doit délivrer du courant, sollicite les transistors Q1 et Q3, et il en résulte une tension positive à la sortie de l'ampli de puissance.
L'ampli-op, qui pousse du courant sur sa ligne d'alim négative lorsque sa sortie doit absorber du courant, sollicite les transistors Q2 et Q4, et il en résulte une tension négative à la sortie de l'ampli de puissance.
L'ampli-op, chargé par une résistance aussi petite que 47 ohm, est-il maltraité, condamné à activer ses protections contre les court-circuits ? Que nenni ! Regardez C2, placé entre la sortie de l'ampli de puissance et la sortie de l'ampli-op. Dès que le voltage en sortie de l'ampli-op augmente, on se dit que ce dernier se trouve forcé de délivrer beaucoup de courant dans R1 qui mesure seulement 47 ohm. Or, d'après ce qui précède (rôle des quatre transistors en aval), la tension de sortie de l'ampli de puissance augmente aussi, et pas qu'un peu puisque Q1 et Q2 opèrent comme sources de courant qui voient comme charge de collecteur les 8 ohm de l'enceinte, multipliés par le gain en courant des transistors de sortie Q3 et Q4. Et donc, au final, ce n'est pas l'ampli-op qui fournit le gros du courant qui circule dans la résistance de 47 Ohm. C'est l'ampli de puissance, par l'entremise de C2 (5.3 nF). On aurait pu monter une résistance, par exemple de 1 k ohm, en lieu et place de C2. Ici, en optant pour un condensateur de 5.3 nF, le concepteur a tenu à ce que la rétroaction sur R1 soit totale aux hautes fréquences, et nulle aux basses fréquences. Il s'ensuit que le gain du système, est colossal pour le continu et les basses fréquences, et proche de l'unité pour les très hautes fréquences. Par hautes fréquences, il faut visualiser la fréquence charnière décrite par C2 (5.3 nF) et R1 (47 ohm), qui vaut 640 kHz. Dès lors, on peut dire qu'à la fréquence de 64 kHz, C1 fournit les 9/10èmes du courant qui transite dans R1, autrement dit, la sortie de l'ampli-op se trouve soulagée à concurrence de 90%. De façon analogue, on peut dire qu'à la fréquence de 6.4 kHz, C1 fournit les 99/100èmes du courant qui transite dans R1, autrement dit, la sortie de l'ampli-op se trouve soulagée à concurrence de 99%. Notez bien, tel calcul est erroné. Mon calcul ne tient pas compte du fait que l'amplitude de la tension en sortie de l'ampli de puissance, est plus importante que l'amplitude en sortie de l'ampli-op. Aux fréquences audio, le délestage de la sortie de l'ampli-op est probablement trente à cinquante fois plus important. Ne vous faites donc aucun souci en ce qui concerne la santé de l'ampli-op !
On arrive ainsi à décrire le fonctionnement interne de l'ampli soumis à telle rétroaction locale, mais on n'a toujours pas défini le gain pour les fréquences audio.
L'amplification en tension pour les fréquences audio est définie par une rétroaction non pas locale, mais globale. L'amplification en tension pour les fréquences audio est définie par la résistance Rf (30 k ohm), relativement à la résistance R2 (1 k ohm). Il s'agit d'une configuration en ampli non-inverseur. Le coefficient d'amplification en tension vaut 31. On applique 0.5 volt à l'entrée, et la sortie délivre 15.5 volt.
Last but not least, en guise de rétroaction globale, le condensateur C1 qui mesure 30 pF détermine la réponse en fréquence dans les hautes fréquences, la combinaison C1 (30 pF) et Rf (30 K ohm) déterminant une fréquence charnière de 177 kHz.
Une correction supplémentaire en ce qui concerne les hautes fréquences intervient via le condensateur de 5 pF, entre les broches 1 et 8 de l'ampli-op.
Tous les ingrédients sont présents pour un rendu audio de première classe, puisque pas moins de quatre rétroactions sont à l'oeuvre :
- Rf en rétroaction globale qui qui détermine le coefficient d'amplification pour le DC et les fréquences audio
- C1 en rétroaction globale qui détermine le coefficient d'amplification pour les fréquences ultrasoniques
- C2 en rétroaction locale qui déleste (contre-réactionne) d'autant plus la sortie de l'ampli-op, que la fréquence est élevée
- 5 pF entre les broches 1 et 8 de l'ampli-op qui en affiblit le gain en boucle ouverte, dans les fréquences ultrasoniques
Les deux diodes Zener sont là pour abaisser la tension qui aboutit sur les broches d'alimentation de l'ampli-op, ce dernier ne supportant pas une alimentation de 60 volt (-30 volt et + 30 volt).
L'étage de sortie (Q3 et Q4) se trouve polarisé en classe AB de façon fruste, au moyen d'une résistance (R3 de 56 ohm) et d'une diode (D3), sans que Q3 et Q4 aient été munis de résistances d'émetteur (généralement 0.47 ohm ou 0.22 ohm).
Chose remarquable pour l'époque, l'ampli est à couplage direct, tant en entrée qu'en sortie. Notez bien, cela découle du fait que les impédances qui sont raccordées aux entrées de l'ampli-op sont non seulement égales, mais anormalement petites : seulement 1 k ohm. La faute à un courant de polarisation DC non négligeable, qui émane des entrées de l'ampli-op. C'est là qu'on réalise que ce schéma date de 1970, époque à laquelle il n'existait pas encore de circuits intégrés ampli-op à entrées JFET, à faible bruit et à faible tension d'offset, tels le TL072.
C'est un certain monsieur Kuroda qui en 1983, publie le schéma d'un ampli de puissance qu'il a réalisé en tant que hobby.
Voir schéma attaché. Il est fait appel à un ampli-op à entrées JFET, à faible bruit et à faible tension d'offset, en l'occurrence le TL072.
Il est fait appel à une paire de transistors MOSFET latéraux (2SK134 et 2SJ49), avec les classiques résistances de source (0.22 ohm).
Il est fait appel à un transistor en base commune (tension zéner 15 volt sur la base) pour alimenter l'ampli-op, avec un effet de limitation du courant du fait des deux diodes en série qui viennent en parallèle sur la base et la résistance de 100 ohm.
Pour fournir assez de courant dans les capacités de grille des transistors MOSFET latéraux, et pour continuer à exploiter des transistors rapides (2SB716, 2SD756) faciles à refroidir, l'étage intermédiaire utilise deux de ces transistors en parallèle.
La sortie de l'ampli-op forcée de débiter dans une résistance de 150 ohm, se trouve délestée par une résistance de 390 ohm, connectée à la sortie de l'ampli de puissance. Le délestage de la sortie de l'ampli-op est constant en fonction de la fréquence. Cette rétroaction locale est dès lors effective pour le DC, et pour les fréquences audio.
Le condensateur de 51 pF définit la rétroaction globale pour les fréquences ultrasoniques.
L'ampli-op n'est pas équipé de broches permettant d'en réduire le gain aux hautes fréquences.
La résistance de 33 k ohm combinée à la résistance de 1.5 k ohm, déterminent un coefficient d'amplification en tension égal à 23.
L'ampli est à couplage direct à l'entrée comme à la sortie.
L'impédance d'entrée vaut 47 k ohm.
L'ampli-op est équipe de broches permettant de régler la tension d'offset.
Mais pourquoi donc, tous les amplis de puissance ne sont-ils pas conçus de la sorte ?
Les années passant, l'idée fait son chemin, de sorte qu'un constructeur tel BGW commercialise un ampli tel le Model 150.
Voir schéma attaché. Il s'agit d'une régression par rapport à l'ampli Kuroda (et Fairchild).
L'ampli-op NE5534 (faible bruit, entrées à transistors bipolaires) est alimenté en + 15 volt et - 15 volt.
La structure d'amplification n'exploite plus le courant qui traverse les broches d'alimentation de l'ampli-op.
L'ampli-op sort une tension audio, qui attaque les bases des transistors "driver" Q103 et Q104.
Pour arriver à polariser cet étage "driver", il faut déployer une astuce. Cette astuce consiste à définir une chaîne résistive de polarisation DC constituée de R108, R109, R110, R111, qui détermine le courant de repos de Q103 et Q104. Pour éviter que l'audio n'ait à traverser R108 et R109, qui constitueraient un filtre passe-bas indésirable causé par la capacité d'entrée de Q103 et Q104, on court-circuite R108 et R109 par des condensateurs (C107 et C108) de 120 nF. A une fréquence de 1 kHz, un condensateur de 120 nF admet une impédance de 1,3 k ohm. A une fréquence de 10 kHz, un condensateur de 120 nF admet une impédance de 130 ohm. Via R110 et R 111 (seulement 680 ohm), la sortie de l'ampli-op se trouve ainsi 1) en relation avec la tension d'alimentation non régulée et 2) en train de débiter sur une impédance un peu basse, de seulement 340 ohm (680 divisé par deux) à majorer toutefois par l'impédance que les condensateurs C107 et C108 admettent, à la fréquence considérée.
A partir des collecteurs de Q103 et Q104, on a affaire à du connu, ici une triplette de transistors bipolaires exploités en collecteurs communs.
L'ampli de puissance est à couplage direct à l'entrée et à la sortie, mais son amplification pour le continu est unitaire du fait du condensateur C105 (47 µF).
L'ampli de puissance est en configuration non-inverseuse, mais cependant le signal audio rentre sur l'entrée inverseuse de l'ampli-op (broche 2). Pourquoi ? Parce que dans tel schéma qui n'exploite pas le courant qui circule dans l'ampli-op, l'étage "driver" Q103 et Q104 introduit une inversion de phase.
Le condensateur C104 (30 pF) définit la rétroaction globale pour les fréquences ultrasoniques.
La résistance R103 (47.5 k ohm) combinée à la résistance R104 (2.49 k ohm) déterminent un coefficient d'amplification en tension égal à 20.
L'impédance d'entrée est fixée à 47 k ohm (R101) mais pour les hautes fréquences cette impédance tombe à seulement 4.7 k ohm du fait de la présence de C106 (30 pF) qui détermine une rétroaction négative totale, pour les hautes fréquences.
Le réseau R105 (4.7 k ohm) et C103 (10 pF) tente d'égaliser les impédances DC et HF vues par les entrées de l'ampli-op, ce qui tend à en améliorer le comportement.
Les transistors Q106 et Q107 ont pour but de limiter le courant de sortie, afin d'éviter la destruction des transistors de sortie en cas de court-circuit ou en cas de surcharge.
Les années passant, l'idée continue à faire son chemin, de sorte qu'un constructeur tel DENON commercialise un ampli PMA-350se.
Voir schéma attaché. Il s'agit d'une évolution (complication ?) par rapport à l'ampli BGW Model 150, qui vise à rétablir une parfaite orthodoxie quant à l'utilisation de l'ampli-op, qui cependant demeure dans la rétroaction globale.
Par rapport au schéma de l'ampli BGW Model 150, on note TR351 et TR353, en plus, qui rajoutent 180 degrés de déphasage, et qui donc, permettent de rentrer le signal audio sur la broche 3 (non-inverseuse) de l'ampli-op.
L'ampli-op est un NE5532, la version grand public du NE5534 (connoté audio pro) qui équipe le BGW Model 150.
Du fait de la présence de TR351 et de TR352, la sortie de l'ampli-op débite sur les bases de ces transistors, qui présentent des impédances importantes. L'ampli-op se trouve donc en situation de confort. Il fonctionne en ampli de tension, point barre. On peut éventuellement en déduire que la signature acoustique de tel ampli de puissance sera prévisible, et dépendante du modèle l'ampli-op utilisé.
Sachant que rajouter un étage d'amplification comporte un risque pour la stabilité, Denon a tenu à en limiter l'amplification autant que possible, pour en assurer une fréquence de coupure et une réponse en phase la plus étendue possible. On peut voir TR351 suivi par TR357, comme un miroir de courant, qui apporte un coefficient d'amplification sur le courant. Le coefficient d'amplification en courant de cet étage intermédiaire vaut grosso-modo le rapport des résistances R351 (560 ohm) et R371 (180 ohm), autrement dit environ 3. En ce qui concerne l'amplification en tension, le calcul est plus subtil. La sortie de l'ampli-op attaque les bases de TR351 et TR353. Pour savoir comment TR351 et TR353 vont réagir, il faut déterminer ce qui en résulte sur leurs émetteurs. On voit qu'une rétroaction locale prévaut : R359 (150 k) combinée à R355 (15 k) et R361 (150 k) combinée à R357 (15 k). On peut donc dire que les émetteurs de l'étage intermédiaire sont contre-réactionnés pour déterminer un coefficient d'amplification en tension de 11. Ainsi, lorsque les bases de TR361 et TR363 (qui sont les transistors finaux) voient un signal audio de 22 volts, les émetteurs de TR351 et TR353, donc leurs bases, donc la sortie de l'ampli-op, ne délivre qu'une tension de 2 volts, sur une impédance de charge négligeable. Comme dit plus haut, l'ampli-op se trouve dans une situation de confort.
Les résistances R355 et R357 (15 k ohm) qui aboutissent au - 15 volt et au + 15 volt servent aussi a établir le courant de repos de TR351 et TR353, et par conséquent aussi TR357, et TR359, sans oublier TR355. C'est TR355 qui définit le courant de repos des transistors de sortie (TR361 et TR363).
Les condensateurs C351 et C353 (47 pF) augmentent la rétroaction dont question plus haut, à-partir de 22 kHz. Ainsi, au-delà de 22 kHz, on demande à l'étage intermédiaire d'opérer non pas en amplificateur de tension, mais en suiveur de tension, ce qui en améliore la précision et la bande passante.
Notez la présence (étrange) de C393 (47 pF) qui connecte la sortie de l'ampli de puissance à la sortie de l'ampli-op. Une sorte de bootstrapping, qui contribue à encore alléger la charge de l'ampli-op ?
Le gain en tension de l'ampli-op se trouve limité par une rétroaction locale, matérialisée par R391 (470 k) qui combinée à R325 (910 ohm), détermine un coefficient d'amplification de 517.
Un peu comme à l'époque où Philips installait des petits condensateurs entre toutes les entrées de tous les amplis-op, Denon installe un condensateur de 220 pF entre l'entrée + et l'entrée - de l'ampli-op. Pourquoi ? Parce que cet ampli-op sonne mal sans ? Ou parce qu'en l'absence de tel condensateur, on entend des parasites radio, notamment ceux émis par les téléphones portables ? Bizarre bizarre ...
Le condensateur C329 (10 pF) définit la rétroaction globale pour les fréquences ultrasoniques.
La résistance R327 (120 k ohm) combinée à la résistance R325 (910 ohm) détermine un coefficient d'amplification en tension égal à environ 133, fort élevé. La stabilité n'était peut-être pas garantie, avec un coefficient d'amplification moins élevé. C'est mauvais signe ...
L'impédance d'entrée est fixée à 120 k ohm (R321) mais pour les hautes fréquences cette impédance tombe à seulement 1 k ohm du fait de la présence de C325 (100 pF) à la masse.
L'ampli de puissance est à couplage continu à la sortie, mais pas à couplage direct à son entrée du fait de C323 (470 nF).
Le coefficient d'amplification pour le continu est unitaire du fait du condensateur C327 (220 µF).
Bref, on peut voir cet ampli, comme le pire de tous (trop de complexité, trop de compromis), ou comme le meilleur de tous (si sophistiqué).
Compte tenu de ce qui précède, l'ampli BGW Model 150 apparaît comme très honorable !
Dans la série, j'aurais du présenter l'ampli de Mark Alexander qui date de 1999, qui a fait l'objet d'un brevet.
Il est ici : http://www.analog.com/media/en/technica ... 4AN211.pdf
C'était à la grande époque du "current feedback".
Modifié en dernier par steph_tsf le jeu. 24 mars 2016 18:44, modifié 1 fois.
Re: BGW Modele 150
Trois des quatre schémas ci-dessus sont étonnement performants dès qu'on s'intéresse à ce qui leur arrive, lorsqu'ils doivent reproduire un fort transitoire.
Commençons par le schéma de Fairchild, qui date de 1970, qui est basé sur un ampli-op µA777.
C'est une résistance de 47 ohm qui charge la sortie de l'ampli-op.
Admettons que l'ampli-op voie sur ses entrées un échelon de tension brutal, qui tend à faire monter sa tension sa sortie. Pour le novice, le condensateur de 5.3 nF apparaît comme un handicap, qui tend à retarder la montée de la tension de sortie de l'ampli-op. Cependant, ce qui est communiqué au "driver" est non pas la tension de sortie de l'ampli-op, mais le courant qu'il consomme sur sa ligne d'alimentation. Dès lors, l'influence de ce condensateur de 5.3 nF est nulle : il ne retarde pas l'ampli-op. Par conséquent, une des résistances de 510 ohm sera parcourue, et ceci sans délai, par un important courant qui peut atteindre plusieurs fois le courant de repos de l'ampli-op. Regardez. le courant de l'ampli-op peut être estimé à 5 mA. Or, si la sortie de l'ampli-op délivre 20 mA dans la résistance de 47 ohm et le condensateur de 5.3 nF, c'est bien un courant audio de 20 mA (plus les 5 mA de courant de repos) qui est tiré sur l'alimentation. Voilà donc notre ampli, quatre fois plus nerveux qu'un ampli "normal". Vous ne bénéficierez jamais d'un tel avantage dans un amplificateur banal, tel l'ampli de puissance "blameless" de Douglas Self. Vous avez ici affaire à un "driver" qui travaille de façon native en Classe AB, sans coup férir.
Comparez cet ampli Fairchild aux usines à gaz, potentiellement instables, qui ont été publiées par Giovanni Stochino, lui qui pendant des années s'est échiné à concevoir des amplis audio "ultra rapides" dotés de "drivers" capable de travailler en Classe AB.
Au passif du schéma de Fairchild, on peut ranger le fait qu'il n'y a pas moyen de dimensionner le "domaine de vol" de l'ampli lorsqu'il passe en Classe B. On doit s'en remettre à la protection contre les sur-courants qui se trouve dans l'ampli-op. Selon les modèles d'ampli-op, cette protection peut induire des soucis comme intervenir de façon peu reproductible (d'un lot à l'autre), et/ou induire un temps de recouvrement non négligeable (surtout si un transistor PNP y intervient).
Voyons maintenant le schéma de monsieur Kuroda, qui date de 1983, qui est basé sur un ampli-op TL072.
En l'absence de condensateur sur la sortie de l'ampli-op, il faut qu'une tension apparaisse à la sortie de l'ampli-op, pour que celui-ci se mette à consommer du courant sur ses lignes d'alimentation. Le schéma de monsieur Kuroda est donc un peu moins nerveux que le schéma de Fairchild. Une tension de 1 volt à la sortie de l'ampli-op fait s'écouler 6.6 mA dans la résistance de 150 ohm (vers la masse) et 2.5 mA dans la résistance de 390 ohm (si la tension de sortie de l'ampli de puissance n'a pas encore bougé). Donc, pour une tension de sortie modique de seulement 1 volt au niveau de la sortie de l'ampli-op, on tire déjà 9.1 mA dans la ligne d'alimentation. Or, compte tenu de la résistance de 270 ohm et des deux résistances de 100 ohm, les quatre transistors "driver" opèrent tels un miroir de courant, procurant un coefficient d'amplification égal à 5.4 en ce qui concerne le courant audio, variationnel. Les 9.1 mA de courant audio tirés sur l'alimentation, vont ainsi devenir 49 mA de courant audio, chargeant à toute vitesse les capacités des grilles des transistors MOSFET en sortie. Que c'est beau !
Si on estime que du fait de son dV/dt (slew-rate) limité à 13 V/µs, l'ampli-op perd un temps précieux à atteindre cette tension de sortie de 1 volt qui déclenche ce courant de 49 mA sur les grilles, on peut toujours essayer de brancher un condensateur en parallèle sur la résistance de 390 ohm, de façon à se rapprocher du fonctionnement de l'ampli Fairchild.
Le schéma de monsieur Kuroda excelle aussi du fait que le domaine de vol du "driver" en classe AB, se trouve explicitement délimité par les deux diodes en série, et la résistance de 100 ohm. Lorsque le courant pompé par l'alimentation de l'ampli-op excède 0.65 volt divisé par 100 ohm (6.5 mA), le transistor qui alimente l'ampli-op tend à être désalimenté, ce qui plafonne le courant audio en Classe B qui parcourt le "driver". Du fait de cette limitation, le courant audio maxi en Classe B qui parcourt le driver, vaut environ 6.5 mA * 5.4 (gain en courant du miroir de courant) = 35 mA. Comme telle limitation de courant intervient par des transistors discrets de haute qualité, elle ne s'accompagne d'aucun phénomène annexe, nuisible.
Personnellement, je trouve cette structure d'ampli, géniale.
Voyons maintenant le schéma de BGW, l'ampli Model 150 qui est basé sur un ampli-op NE5534.
Les courants d'alimentation de l'ampli-op ne sont plus exploités en tant que signaux audio.
L'ampli-op en est réduit à envoyer de la tension audio (limitation dV/dt !) qui vient se superposer à la tension d'alimentation de puissance, non régulée (ouille !). A cause des deux inconvénients cités plus haut (limitation dV/dt et combat contre les parasites de l'alimentation de puissance), le coefficient d'amplification de l'étage "driver" (Q103 et Q104) doit être élevé. Regardez le ratio entre R110 (680 ohm) et R112 (68 ohm). On parle d'une amplification en tension d'un facteur 10. On se situe aux antipodes, par rapport à l'amplification en courant de seulement 2.7 des deux miroirs de courant, du schéma Kuroda. Ce driver est fondamentalement poussif et sensible aux parasites de la ligne d'alimentation de puissance. Ce qui sauve les apparences, est la brutalité avec laquelle ce "driver" se trouve piloté par l'ampli-op : seulement 100 ohm en série, puis les condensateurs de 150 nF qui à 10 kHz, ne représentent que 130 ohm, et les 680 ohm (et la capacité parasite des bases des transistors drivers). Cela ne fait même pas 1 k ohm au total, et il y a deux branches en parallèle, celle du haut (positive) et celle du bas (négative). Est-ce une façon respectueuse de traiter un ampli-op ? L'obliger ainsi à avaler les parasites et l'ondulation résiduelle de l'alimentation de puissance, à-travers des impédances si faibles, tout en espérant que le courant audio passe sans encombre ?
Et au niveau du "driver" (Q103 et Q104), est-ce que le courant maxi en Classe B dépasse nettement le courant en classe A ? Oui, puisque la tension de sortie variationnelle (audio) de l'ampli-op n'est freinée que par seulement 100 ohm + 130 ohm (à 10 kHz) en série, avant que d'aboutir sur la base du transistor "driver" (Q103 ou Q104), shuntée par 680 ohm. Si une tension alternative de seulement 2 volt aboutit sur la base de Q103 (la sortie de l'ampli-op délivre alors moins de 4 mA), compte tenu de ce que la résistance d'émetteur de Q103 ne fait que 68 ohm, cela amène Q103 à délivrer près de 30 mA. Alors que le courant de repos de Q103 peut être commodément ajusté, pour ne valoir que 5 mA.
Contrairement au schéma Kuroda, la limitation du courant maxi du "driver" en classe B, est indéterminée, ou plutôt, du ressort de celle qui est en place à l'intérieur de l'ampli-op.
Pour terminer, voyons le schéma de Denon, l'ampli PMA-350se.
Aucun des avantages décisifs précités ne subsiste, sauf que par rapport au schéma BGW, il y a les transistors TR351 et TR323 qui jouent à l'accordéon, chargés d'isoler la sortie de l'ampli-op, des parasites de l'alimentation de puissance. Le gros défaut du schéma BGW est ainsi éradiqué. Le coefficient d'amplification en tension du "driver" peut ainsi être réduit, et valoir seulement 11 pour les fréquences audio, et tendre vers l'unité pour les hautes fréquences, grâce à des rétroactions locales bien explicites (ratio de résistances). C'est séduisant, sur papier.
Au niveau du "driver" (TR357 et TR359), est-ce que le courant maxi en Classe B dépasse nettement le courant en classe A ? Imaginons que la sortie de l'ampli-op bondisse de + 15 volt. Négligeons R359 (150 k ohm) et C351 (47 pF). Cette tension variationnelle va aboutir sur l'émetteur de TR351, donc sur R355 (15 k ohm), et déterminer un courant de 1 mA qui se retrouvera dans R351 (560 ohm) et qui par effet de miroir de courant se retrouvera amplifié par un coefficient (560 / 180 = 3.1) dans R371, et aussi dans le collecteur de TR357. Consécutivement à la sortie de l'ampli-op qui bondit de +15 volt, le transistor "driver" TR357 enverra un courant de 1 mA * 3.1 = 3.1 mA dans la base du transistor final. C'est une valeur ridiculement faible, qui indique que Denon a tout fait pour amollir cette structure, et surtout, ne jamais la faire fonctionner en Classe B.
Le fait que Denon ait en outre soudé un condensateur de 220 pF entre l'entrée + et l'entrée - de l'ampli-op démontre encore la volonté d'ammolir cette structure.
Et le fait que la rétroaction globale (R327, R325) détermine un coefficient d'amplification en tension si élevé, qui vaut environ 133, est inquiétant du point de vue de la stabilité. Le bruit de fond à la sortie qui naît de tel coefficient d'amplification en tension, ne se justifie que si tel était le seul moyen, pour arriver à stabiliser cet ampli qui comporte un étage d'amplification en trop.
Commençons par le schéma de Fairchild, qui date de 1970, qui est basé sur un ampli-op µA777.
C'est une résistance de 47 ohm qui charge la sortie de l'ampli-op.
Admettons que l'ampli-op voie sur ses entrées un échelon de tension brutal, qui tend à faire monter sa tension sa sortie. Pour le novice, le condensateur de 5.3 nF apparaît comme un handicap, qui tend à retarder la montée de la tension de sortie de l'ampli-op. Cependant, ce qui est communiqué au "driver" est non pas la tension de sortie de l'ampli-op, mais le courant qu'il consomme sur sa ligne d'alimentation. Dès lors, l'influence de ce condensateur de 5.3 nF est nulle : il ne retarde pas l'ampli-op. Par conséquent, une des résistances de 510 ohm sera parcourue, et ceci sans délai, par un important courant qui peut atteindre plusieurs fois le courant de repos de l'ampli-op. Regardez. le courant de l'ampli-op peut être estimé à 5 mA. Or, si la sortie de l'ampli-op délivre 20 mA dans la résistance de 47 ohm et le condensateur de 5.3 nF, c'est bien un courant audio de 20 mA (plus les 5 mA de courant de repos) qui est tiré sur l'alimentation. Voilà donc notre ampli, quatre fois plus nerveux qu'un ampli "normal". Vous ne bénéficierez jamais d'un tel avantage dans un amplificateur banal, tel l'ampli de puissance "blameless" de Douglas Self. Vous avez ici affaire à un "driver" qui travaille de façon native en Classe AB, sans coup férir.
Comparez cet ampli Fairchild aux usines à gaz, potentiellement instables, qui ont été publiées par Giovanni Stochino, lui qui pendant des années s'est échiné à concevoir des amplis audio "ultra rapides" dotés de "drivers" capable de travailler en Classe AB.
Au passif du schéma de Fairchild, on peut ranger le fait qu'il n'y a pas moyen de dimensionner le "domaine de vol" de l'ampli lorsqu'il passe en Classe B. On doit s'en remettre à la protection contre les sur-courants qui se trouve dans l'ampli-op. Selon les modèles d'ampli-op, cette protection peut induire des soucis comme intervenir de façon peu reproductible (d'un lot à l'autre), et/ou induire un temps de recouvrement non négligeable (surtout si un transistor PNP y intervient).
Voyons maintenant le schéma de monsieur Kuroda, qui date de 1983, qui est basé sur un ampli-op TL072.
En l'absence de condensateur sur la sortie de l'ampli-op, il faut qu'une tension apparaisse à la sortie de l'ampli-op, pour que celui-ci se mette à consommer du courant sur ses lignes d'alimentation. Le schéma de monsieur Kuroda est donc un peu moins nerveux que le schéma de Fairchild. Une tension de 1 volt à la sortie de l'ampli-op fait s'écouler 6.6 mA dans la résistance de 150 ohm (vers la masse) et 2.5 mA dans la résistance de 390 ohm (si la tension de sortie de l'ampli de puissance n'a pas encore bougé). Donc, pour une tension de sortie modique de seulement 1 volt au niveau de la sortie de l'ampli-op, on tire déjà 9.1 mA dans la ligne d'alimentation. Or, compte tenu de la résistance de 270 ohm et des deux résistances de 100 ohm, les quatre transistors "driver" opèrent tels un miroir de courant, procurant un coefficient d'amplification égal à 5.4 en ce qui concerne le courant audio, variationnel. Les 9.1 mA de courant audio tirés sur l'alimentation, vont ainsi devenir 49 mA de courant audio, chargeant à toute vitesse les capacités des grilles des transistors MOSFET en sortie. Que c'est beau !
Si on estime que du fait de son dV/dt (slew-rate) limité à 13 V/µs, l'ampli-op perd un temps précieux à atteindre cette tension de sortie de 1 volt qui déclenche ce courant de 49 mA sur les grilles, on peut toujours essayer de brancher un condensateur en parallèle sur la résistance de 390 ohm, de façon à se rapprocher du fonctionnement de l'ampli Fairchild.
Le schéma de monsieur Kuroda excelle aussi du fait que le domaine de vol du "driver" en classe AB, se trouve explicitement délimité par les deux diodes en série, et la résistance de 100 ohm. Lorsque le courant pompé par l'alimentation de l'ampli-op excède 0.65 volt divisé par 100 ohm (6.5 mA), le transistor qui alimente l'ampli-op tend à être désalimenté, ce qui plafonne le courant audio en Classe B qui parcourt le "driver". Du fait de cette limitation, le courant audio maxi en Classe B qui parcourt le driver, vaut environ 6.5 mA * 5.4 (gain en courant du miroir de courant) = 35 mA. Comme telle limitation de courant intervient par des transistors discrets de haute qualité, elle ne s'accompagne d'aucun phénomène annexe, nuisible.
Personnellement, je trouve cette structure d'ampli, géniale.
Voyons maintenant le schéma de BGW, l'ampli Model 150 qui est basé sur un ampli-op NE5534.
Les courants d'alimentation de l'ampli-op ne sont plus exploités en tant que signaux audio.
L'ampli-op en est réduit à envoyer de la tension audio (limitation dV/dt !) qui vient se superposer à la tension d'alimentation de puissance, non régulée (ouille !). A cause des deux inconvénients cités plus haut (limitation dV/dt et combat contre les parasites de l'alimentation de puissance), le coefficient d'amplification de l'étage "driver" (Q103 et Q104) doit être élevé. Regardez le ratio entre R110 (680 ohm) et R112 (68 ohm). On parle d'une amplification en tension d'un facteur 10. On se situe aux antipodes, par rapport à l'amplification en courant de seulement 2.7 des deux miroirs de courant, du schéma Kuroda. Ce driver est fondamentalement poussif et sensible aux parasites de la ligne d'alimentation de puissance. Ce qui sauve les apparences, est la brutalité avec laquelle ce "driver" se trouve piloté par l'ampli-op : seulement 100 ohm en série, puis les condensateurs de 150 nF qui à 10 kHz, ne représentent que 130 ohm, et les 680 ohm (et la capacité parasite des bases des transistors drivers). Cela ne fait même pas 1 k ohm au total, et il y a deux branches en parallèle, celle du haut (positive) et celle du bas (négative). Est-ce une façon respectueuse de traiter un ampli-op ? L'obliger ainsi à avaler les parasites et l'ondulation résiduelle de l'alimentation de puissance, à-travers des impédances si faibles, tout en espérant que le courant audio passe sans encombre ?
Et au niveau du "driver" (Q103 et Q104), est-ce que le courant maxi en Classe B dépasse nettement le courant en classe A ? Oui, puisque la tension de sortie variationnelle (audio) de l'ampli-op n'est freinée que par seulement 100 ohm + 130 ohm (à 10 kHz) en série, avant que d'aboutir sur la base du transistor "driver" (Q103 ou Q104), shuntée par 680 ohm. Si une tension alternative de seulement 2 volt aboutit sur la base de Q103 (la sortie de l'ampli-op délivre alors moins de 4 mA), compte tenu de ce que la résistance d'émetteur de Q103 ne fait que 68 ohm, cela amène Q103 à délivrer près de 30 mA. Alors que le courant de repos de Q103 peut être commodément ajusté, pour ne valoir que 5 mA.
Contrairement au schéma Kuroda, la limitation du courant maxi du "driver" en classe B, est indéterminée, ou plutôt, du ressort de celle qui est en place à l'intérieur de l'ampli-op.
Pour terminer, voyons le schéma de Denon, l'ampli PMA-350se.
Aucun des avantages décisifs précités ne subsiste, sauf que par rapport au schéma BGW, il y a les transistors TR351 et TR323 qui jouent à l'accordéon, chargés d'isoler la sortie de l'ampli-op, des parasites de l'alimentation de puissance. Le gros défaut du schéma BGW est ainsi éradiqué. Le coefficient d'amplification en tension du "driver" peut ainsi être réduit, et valoir seulement 11 pour les fréquences audio, et tendre vers l'unité pour les hautes fréquences, grâce à des rétroactions locales bien explicites (ratio de résistances). C'est séduisant, sur papier.
Au niveau du "driver" (TR357 et TR359), est-ce que le courant maxi en Classe B dépasse nettement le courant en classe A ? Imaginons que la sortie de l'ampli-op bondisse de + 15 volt. Négligeons R359 (150 k ohm) et C351 (47 pF). Cette tension variationnelle va aboutir sur l'émetteur de TR351, donc sur R355 (15 k ohm), et déterminer un courant de 1 mA qui se retrouvera dans R351 (560 ohm) et qui par effet de miroir de courant se retrouvera amplifié par un coefficient (560 / 180 = 3.1) dans R371, et aussi dans le collecteur de TR357. Consécutivement à la sortie de l'ampli-op qui bondit de +15 volt, le transistor "driver" TR357 enverra un courant de 1 mA * 3.1 = 3.1 mA dans la base du transistor final. C'est une valeur ridiculement faible, qui indique que Denon a tout fait pour amollir cette structure, et surtout, ne jamais la faire fonctionner en Classe B.
Le fait que Denon ait en outre soudé un condensateur de 220 pF entre l'entrée + et l'entrée - de l'ampli-op démontre encore la volonté d'ammolir cette structure.
Et le fait que la rétroaction globale (R327, R325) détermine un coefficient d'amplification en tension si élevé, qui vaut environ 133, est inquiétant du point de vue de la stabilité. Le bruit de fond à la sortie qui naît de tel coefficient d'amplification en tension, ne se justifie que si tel était le seul moyen, pour arriver à stabiliser cet ampli qui comporte un étage d'amplification en trop.
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Re: BGW Modele 150
Ouah, merci pour toutes ces informations, voilà une belle réponse précise qui nous permet à tous de mieux comprendre un ampli peu connu, et d'autres. Visiblement j'ai eu un peu de flaire en achetant pour presque rien ces deux bgw que je fais fonctionner en blocs mono sur une belle paire de Tannoy srm12x. Ça marche drôlement bien. Merci beaucoup pour cette belle réponse. 

Re: BGW Modele 150
Aujourd'hui, en 2016, la tentation est grande de bricoler un ampli de puissance stéréo calqué sur celui de monsieur Kuroda qui date de 1983, malgré l'existence de circuits intégrés amplificateurs de puissance bon marché tels le LM3886 et le TDA7293 ou le TDA7294.
Commençons par mettre la main sur un bon transfo d'alimentation qui sort 2 fois 24 volts AC, qu'on équipe de deux ponts redresseurs et de quatre condensateurs réservoirs de 4700 µF / 63 volts. Telle alimentation délivre - 33 volt DC et - 33 volt DC. Mettons aussi la main sur trois bons refroidisseurs, un pour chaque ampli stéréo. On construit alors trois amplis de puissance stéréo différents :
- un à base de LM3886 (25,00 eur ici : http://www.audiophonics.fr/module-ampli ... -4146.html)
- un à base de TDA7293 ou TDA7294, (29,90 eur ici : http://www.audiophonics.fr/fr/modules-a ... 10223.html)
- un à base d'un ampli-op audio respectable (lequel ?), suivi par le fameux ALFET ALF08NP de SEMELAB qui regroupe dans un seul boîtier à 5 pattes, un transistor de puissance MOSFET audio type N et un transistor de puissance MOSFET audio type P.
Un tel transistor se trouve parfois sur eBay : http://www.ebay.fr/itm/MOSFET-AUDIO-NP- ... 0813575475
On procède à une écoute comparative, qu'on documente soigneusement.
On change éventuellement l'ampli-op de l'ampli Kuroda, et on change éventuellement le courant de repos du ALF08NP.
On décrit l'impact de ces choix sur le résultat subjectif.
A vos fers à souder !
Faites-le maintenant. Ne reportez pas indéfiniment.
Tenez compte de ce que votre système auditif se dégrade, d'année en année.
Commençons par mettre la main sur un bon transfo d'alimentation qui sort 2 fois 24 volts AC, qu'on équipe de deux ponts redresseurs et de quatre condensateurs réservoirs de 4700 µF / 63 volts. Telle alimentation délivre - 33 volt DC et - 33 volt DC. Mettons aussi la main sur trois bons refroidisseurs, un pour chaque ampli stéréo. On construit alors trois amplis de puissance stéréo différents :
- un à base de LM3886 (25,00 eur ici : http://www.audiophonics.fr/module-ampli ... -4146.html)
- un à base de TDA7293 ou TDA7294, (29,90 eur ici : http://www.audiophonics.fr/fr/modules-a ... 10223.html)
- un à base d'un ampli-op audio respectable (lequel ?), suivi par le fameux ALFET ALF08NP de SEMELAB qui regroupe dans un seul boîtier à 5 pattes, un transistor de puissance MOSFET audio type N et un transistor de puissance MOSFET audio type P.
Un tel transistor se trouve parfois sur eBay : http://www.ebay.fr/itm/MOSFET-AUDIO-NP- ... 0813575475
On procède à une écoute comparative, qu'on documente soigneusement.
On change éventuellement l'ampli-op de l'ampli Kuroda, et on change éventuellement le courant de repos du ALF08NP.
On décrit l'impact de ces choix sur le résultat subjectif.
A vos fers à souder !
Faites-le maintenant. Ne reportez pas indéfiniment.
Tenez compte de ce que votre système auditif se dégrade, d'année en année.