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Juke Box - les cinglés du Single ...

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phil du 95
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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par phil du 95 »

Excellent !

Merci pour le partage ;)
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Texas Rangers
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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par Texas Rangers »

:hello:

Dans la rubrique "ce que vous écoutez actuellement", je vous ai présenté les Troggs et leur album "hip hip hooray" paru en 1968. Voici un 45 tours de 1970, découvert par hasard au fin fond d'un bac chez mon disquaire favori.
Depuis 2 ans la guinguette avait fermé ses volets et les 4 lascars cherchaient à retrouver les faveurs et du grand public et du hit parade, ce dernier ouvrant l'appétit de l'autre.
Les Troggs sont hélas restés sur leur faim. "The Raver" fait pourtant la part belle au son caverneux, un peu prog sur les bords, très en vogue à l'époque.
Au verso, "You" remet le couvert "Troggs" tels qu'on le connaît depuis 1966. "Quand ça veut pas, ça veut pas, vindiou !" :spamafote: :lol:
mon 45 tours des troggs the raver.JPG
mon 45 tours des troggs the raver.JPG (21.18 Kio) Vu 3421 fois
Les jeunes étaient depuis longtemps passés à autre chose. Mais l'avaient-ils seulement écouté ?
Face A : "the raver"

Face B : "You" (indisponible sur YouTube)
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Texas Rangers
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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par Texas Rangers »

:hello:

Ce soir, je plonge dans mes souvenirs, grâce à ce 45 tours des Ten Years After couplant "Working on the road" en face A (extrait de l'album "Cricklewood green") et "If you should love me" (album "S S S H"). Il date de 1970 et je l'ai toujours adoré.
ten_years_after-working_on_the_road_.jpg
ten_years_after-working_on_the_road_.jpg (16.97 Kio) Vu 3407 fois
face A : "working on the road"

face B : "If you should love me"


Je dois avouer que jusqu'à des temps récents, je n'avais aucune appétence pour les 33 tours des Ten Years After que je jugeais brouillons, mal fagotés et exclusivement dédiés à sa Majesté Alvin Lee, leader incontesté, qui, à mon sens, s'amusait à faire d'interminables tours de piste en guitare pour battre des records de vitesse. Les singles qui en étaient extraits me suffisaient amplement.
Cette remarque ne vaut pas pour l'excellent 30 cm "A space in time". :love:

Et puis, j'ai successivement acquis en solde "Watt", "Rock and Roll music to the world" et j'ai aimé. Poussant plus avant mon intrépidité, je suis allé jusqu'à faire l'achat de "S S S H" chez un soldeur. Là, je ne dis pas que j'ai pleuré d'émotion à son écoute mais, petit à petit, nous nous sommes apprivoisés.

Je possède tous les 45 tours des Ten Years After que j'achetais au fur et à mesure de leur parution.

Les Ten Years After en 2 mots :

C'est un groupe de heavy blues rock britannique fondé en 1966. A sa tête, Alvin Lee. Il est auteur-compositeur, chanteur et guitariste. A ses côtés mais à distance respectable, nous trouvons Leo Lyons (rien à voir avec le thé) à la basse, Chick Churchill (rien à voir avec le Premier Ministre) aux claviers et Ric Lee (simple homonymie) aux drums.
Ils ont déjà quelques années d'expérience derrière eux et Ten Years After est le résultat de la mue des Jaybirds qui interprétaient essentiellement des classiques de blues et de rock.
Ten Years After est engagé par le label Deram et publie en 1967 l'album "Help me!" qui n'aura guère de succès, malgré de valables reprises de standards du blues tels "Help me!" de Sonny Boy Williamson, ou "Spoonful" de Willie Dixon, ou encore "I can't keep from crying sometimes" de Al Kooper.
Pour affirmer leur singularité, les TYA intitulent leur 2ème album enregistré en public "Undead" (1968). Pourquoi "Undead" ?
Et bien par qu'ils considéraient que finalement "Live" voulait dire "Undead" ! :pt1cable:

Las, ce deuxième effort n'aura pas plus de retentissement, malgré la présence de la 1ère mouture de "I'm going home" qui les couvrira de gloire un an plus tard.
"Stonedhenge" (1968) puis "S S S S H" (1969) feront chou blanc aussi. Il faut dire qu'à l'époque, Alvin Lee et sa bande ne savaient pas eux-mêmes comment qualifier leur musique. Alors faute de mieux et parce qu'il fallait bien les classer à quelque part, d'aucuns avaient décrété que les Ten Years After faisaient partie du british blues boom avec les Chicken Shack et consorts.

Mais, au mois d'août 1969, leur prestation au festival de Woodstock, époustoufle la planète. Alvin Lee s'escrime 10 minutes durant sur "I'm going home", auquel il inclut des classiques du rock passés à la moulinette. A star is born.

Un 45 tours paraît dans la foulée. Il comporte "I'm going home" en face A et "Hear me calling" (de l'album "Stonedhenge") au verso. C'est enfin le carton tant attendu, tant espéré. La suite appartient à l'histoire.
"Crickle wood green" paraît en 1970 et les ventes décollent pour ne plus jamais atterrir jusqu'au dernier album ("Positive vibrations") livré en 1974. Sa qualité est jugée moyenne par les fans. Alvin Lee a envie de passer à autre chose et le groupe se sépare en 1975.
Ils se remettront un temps ensemble et s'appelleront Ten Years Later, puis se quitteront à nouveau, puis se reformeront encore, etc ...

Alvin Lee mènera une fructueuse carrière solo. Il s'acoquinera avec pas mal de pointures dans des genres variés et divers (c.f. Mylon Lefevre, chanteur américain de gospel pour l'album country-rock "On the road to freedom" sorti en 1973 - avant la séparation du groupe donc, mais les carottes étaient déjà cuites).

Ten Years After existe toujours, mais Alvin Lee nous a quittés en 2013.

Voici le 1er 45 tours que j'ai acheté : "love like a man" en face A et B. Particularité notable : "Love like a man" en face B a été capté live et il faut le jouer en 33 tours.
TEN_YEARS_AFTER_LOVE+LIKE+A+MAN.jpg
TEN_YEARS_AFTER_LOVE+LIKE+A+MAN.jpg (38.99 Kio) Vu 3407 fois
Face A : "Love like a man" normal

Face B : "love like a man" live at the Fillmore East
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phil du 95
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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par phil du 95 »

Un sacré groupe , et d'autres à cette époque..

Merci à toi de ce retour en arrière , on avait le choix et la qualité !
C'est bien moins vrai de nos jours .. :/
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Texas Rangers
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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par Texas Rangers »

100% d'accord avec toi phil, j'ai fait le même amer constat.
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Texas Rangers
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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par Texas Rangers »

:hello:
En parlant des loosers dans la rubrique "ce que vous écoutez en ce moment", l'idée m'est venue de sortir ce 45 tours de ma discothèque pour le réécouter.

Face A : October 26

Face B : Cold stone

mon 45 tours des Pretty Things.jpg
mon 45 tours des Pretty Things.jpg (12.08 Kio) Vu 3387 fois
Il vient d'où, comment l'ai-je découvert ?

Au début des années 70, mon meilleur pote me fait l'article sur les Pretty Things, notamment sur leur dernier album "Parachute" qu'il considère comme un chef d'oeuvre, rien de moins.
Moi, les Pretty Things je les connaissais depuis 1965 (lui aussi soi dit en passant). Je n'avais pas spécialement accroché. Il faut dire que la concurrence était rude autour du blues et du rythm'n"'blues. J'avais mes idoles et j'étais plongé dans le rock and roll. Par conséquent, les Pretty Things ... ouaich, sans plus.
Platine dernier cri, son stéréo, soin extrême du disque, mon pote diffuse le chef d'oeuvre supposé dans des conditions on ne peut plus optimales.
Je m'attendais à un truc mal fagoté, enfin bref à une veste boutonnée "lundi avec mardi" et puis là, qu'entends-je ?
Des choeurs harmonieux, des intros de guitare acoustique particulièrement inspirés, des éclairs jouissifs de gratte électrique, une basse rondouillarde et ma foi un ensemble qui tient bien la route.
Rock&Folk avait bien aimé aussi. Faut dire que pour eux, les Pretty's c'était du sérieux, de l'inspiré, du solide !

Bref, j'hésitais à sauter le pas et à me fendre d'un achat. Alors, n'écoutant que mon courage qui restait muet, j'avais commencé par ce single extrait du 30 cm, dans l'attente de jours (financiers) meilleurs.
Mon pote était parti vers Allman Brothers Band et Lynyrd Skynyrd, laissant les Pretty Things à leur triste sort, je lui avais refourgué un Ferré Grignard acheté par erreur, il m'avait donné en échange un Rod Stewart ("Every picture tells a story") que je n'avais pas aimé, donc refourgué aussitôt ... Résultat : le 30 cm "Parachute" de ces sacrés Pretty Things n'a jamais atterri dans ma discothèque. "Ce sont les petites choses ..." chantait Claude François ....
Il n'est pas dit que je ne le commande pas à la F..C ce "Parachute" là ... :whistle:

Les Pretty Things en 2 mots et 4 syllabes :

Quand ils sont apparus en 1965, ils faisaient peur à voir. Cheveux longs, tenue débraillée, volontairement provocants, les Stones pourtant bad boys ressemblaient à des maîtres d'hôtel d'un 5 étoiles à côté. En fait, le groupe existait déjà depuis 1963 et son patronyme est le titre d'une chanson de Willie Dixon. Ils sont anglais.
C'est donc de blues et de rythm'n'blues sans fioritures et sans concessions dont ils s'occupent au début, influencés qu'ils sont par Bo Diddley ou Jimmy Reed.
Entre 1964 et 1966, plusieurs de leurs singles atteignent des classements honorables en Grande Bretagne, en Europe et même en Australie ou en Nouvelle Zélande (c.f. : "Rosalyn", "do not bring me down" et, pour la dernière fois, " A house in the country " des Kinks en 1966). Puis, ils virent pysché au moment opportun (1967) et hard rock au début des 70's.
Mais ils n'accrochent pas côté public US.
Il faut également savoir que les Pretty Things ont été les premiers à créer un opéra rock en 1968, avec l'album "SF Sorrow", considéré comme le meilleur disque de tous les temps par certains fins connaisseurs.
Question ventes, cela a été le fiasco total.
De dissolutions en reformations et changements réguliers de personnels, de galères en faux espoirs, les Pretty Things bénéficient d'une véritable aura, tant auprès des amateurs de rock psyché que chez les hardeux.
Les rock critics s'accordent sur un point les concernant : "c'est un sacré foutu bon groupe, peut-être le meilleur de tous les temps, mais leur science de la loose a défié tous les pronostics".

Les membres actuels de ce vieux groupe :

- Phil May : fondateur du groupe, chant , maracas , harmonica (de 1963 à 1976 et de 1978 à maintenant)
- Dick Taylor : co-fondateur, lead guitar, chant occasionnel (de 1963 à 1969 et de 1978 à maintenant)
- Frank Holland : rythm guitar, chant (de 1988 à 1991, puis de 1994 à maintenant)
- Jack Greenwood : batterie (depuis 2007)
- George Woosey - basse , vocal (depuis 2008)
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Satchmo
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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par Satchmo »

Merci à toi pour ces articles détaillés, c'est super!
Pour parler de TYA, je dois dire que c'est aussi un élément cocasse du titre "working on the road" qui fait que j'adore ce groupe.
A la 53e seconde, la bande est ralenti un instant!
C'est frappant, depuis avec mes amis on imaginait Mick Jagger (souvent en retard au tambourin), faisant des gaffes en studio et donc responsable de cette coquille! :mdr:
Bruno
Je ponce, donc j'essuie.
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grievousangel
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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par grievousangel »

C'est le Pretty Things présenté par notre ami Texas qui m'a inspiré ce qui suit ...

Sur le label du 45 tours Harvest qui apparaît dans le Clip de October 26, on aperçoit la mention Produced by Norman Smith ...
Et alors, me demanderez vous ?

Eh bien justement, Norman Smith (né le 22 février 1923 à Edmonton, borough londonien d'Enfield) fut l'ingénieur du son des studios EMI d'Abbey Road.
Il a travaillé avec George Martin sur les disques des Beatles, de 1962 jusqu'à l'album Rubber Soul en 1965, il fut surnommé Normal par John Lennon.
Il devint producteur fin 1965 et dirigeât la réalisation des trois premiers Pink Floyd : The Piper at the Gates of Dawn, A Saucerful of Secrets, et Ummagumma, puis il produisit justement les Pretty Things (voir article précèdent de Texas.)

Norman Smith était aussi connu comme musicien sous le pseudonyme de Hurricane Smith, auteur et interprète de succès comme Don't Let It Die '71 ou Oh Babe What Would You Say? '72.

Norman 'Hurricane' Smith nous a quittés le 3 mars 2008 à Londres, à l'âge de 85 ans.

Tout le monde doit se souvenir de ce single :

Hurricane Smith - 1971 - Don't let it die / The Writer Sings His Song
3299048.jpg
3299048.jpg (76.41 Kio) Vu 3375 fois
_mklcv8IiNc



Robert (59)

Je ne suis ni pour, ni contre, bien au contraire ...
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Texas Rangers
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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par Texas Rangers »

Satchmo a écrit :Merci à toi pour ces articles détaillés, c'est super!
Pour parler de TYA, je dois dire que c'est aussi un élément cocasse du titre "working on the road" qui fait que j'adore ce groupe.
A la 53e seconde, la bande est ralenti un instant!
C'est frappant, depuis avec mes amis on imaginait Mick Jagger (souvent en retard au tambourin), faisant des gaffes en studio et donc responsable de cette coquille! :mdr:

Bonsoir Satchmo !

Bravo pour ta perspicacité :yes!: :jap:
Je n'avais jamais remarqué ce ralentissement. En fait, j'ai du l'écouter 2 fois pour le percevoir. Mais c'est fugace, t'as drôlement l'oreille !
Ta judicieuse remarque me rappelle celle à propos des Flamin' Groovies qui avaient commis des erreurs sur le tempo de "She said yeah" (album "Shake some action"). :lol:

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Re: Juke Box - les cinglés du Single ...

Message par Texas Rangers »

@ grievous :

Hurricane Smith a eu un sacré succès dans les 70's. Sa voix puissante et râpeuse tonnait sur toutes les ondes !
J'ignorais que sa carrière avait aussi riche. Il avait exercé plusieurs métiers parallèles en quelque sorte.
Et moi qui pensais qu'il n'avait été que chanteur ... merci grievous !
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