Ici elle pose fièrement devant ma Dual 1209 qui vient de subir une révision complète :
Initialement je l'avais achetée pour équiper une petite chaîne que j'ai montée dans une chambre mais sa propriétaire n' a hélas rien compris à ce que je luis avais recommandé pour l"expédition......
Je vous laisse imaginer comment a pu arriver à destination par la poste une platine à contre-platine suspendue dont on a pas déposé le plateau ni attaché le bras.....
Bref.... je l'ai conservée quand même.... une première révision pour voir si elle était sauvable m'a convaincu qu'elle en valait la peine, même si sa cosmétique n'est plus très fraiche.
Petite présentation rapide : c'est le "haut de gamme" Philips de la fin des années 60, elle a été déclinée en deux versions, celle-ci est la plus ancienne, reconnaissable à l'ajustement de chaque vitesse par une vis... pas très pratique ! La suivante recevra un jeu de petits boutons accessibles avec autre chose qu'un tournevis !!!
C'est donc une 3 vitesses, 33,45,78, entrainement par courroie (en fait c'est un peu plus subtil que ça), contre platine suspendue (très douce), pitch réglable sur chaque vitesse, détection de fin de disque par système optique, coquille détachable...
Bref voilà qui n'a rien à envier, sur le papier au moins, à une Thorens de la même époque.
Problème de la mienne, la courroie entraîne mal et les vitesses ne sont pas dans la plage......
Je change la courroie, c'est mieux mais cela ne va toujours pas......
On ouvre !
Voici donc l'origine du problème : Il n'y a pas une mais DEUX courroies !
Le petit moteur DC est enfermé dans un boîtier blindé.... et en l'ouvrant on découvre une petite courroie qui entraine une poulie traversante !
Par chance j'ai un petit stock de courroies Uher et je trouve mon bonheur.
Maintenant, ça tourne bien, mais je veux régler chaque vitesse pour qu'elle soit juste avec un disque posé sur le plateau et lorsque les vis sont au milieu du réglage.
Le principe est une régulation par asservissement : l'axe moteur entraine également un générateur tachymétrique et l'électronique de commande régule ainsi la vitesse.
Les gens de Philips sont très surprenants : hyper inventifs et....bricoleurs !
Dans le côté positif, l'asservissement de vitesse utilise un principe simple : la tension du moteur = le dizième de la vitesse voulue !
Par contre la réalisation hésite entre Moulinex et Joustra..... la clé de changement de vitesse inspire confiance et fait penser à Thorens ou Lenco.... en fait c'est un jeu de pièces en plastique semi-dur /semi-mou qui renvoie le mouvement dans un commutateur à languettes rectiligne.....
On commence donc par changer les inévitables condensateurs chimiques :
Puis on règle les vitesses : 3,33 Volts pour les 33 T, 4,52 Volts pour les 45 et 7,82 pour les 78 tours, après avoir pris soin de mettre les réglages accessibles sur le dessus de la platine à mi-course.
Voilà la bestiole remise en route :


A l'utilisation cette petite platine est bien agréable, pas de bruit de fond, bonne trackabilité et pas de larsen. Elle peine un peu à entrainer un "lourd" 78 tours ce qui m'a obligé à raffermir un peu la suspension car le plateau arrivait à toucher le socle !
Il est dommage que Philips n'ait pas attribué les quelques Francs nécessaires à mettre des matériaux un peu plus nobles à droite ou à gauche car la base technique de cette machine est remarquable.