Si je vous les présente aujourd'hui, c'est que je viens de trouver une paire de Celestion Ditton 44 première version ("MK 1"), en parfait état de conservation et que j'ai enfin un élément de comparaison cohérent en terme de volume.
Voici deux photos trouvée sur le net pour que vous voyiez de quoi je parle.
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Dimensions : hauteur 65cm, largeur 31cm, profondeur 30cm. Il s'agit d'enceintes 3 voies, ouvertes (par comparaison, les Celestion sont plus hautes, plus larges, moins profondes, et ce sont des enceintes fermées.)
Le coffre est en agglo avec placage wenge (bois exotique brun foncé) de qualité moyenne, cache "cheap", en plastique aux fixations très fragiles, tissus très fin, excroissance en plastique au bas de la façade avec le logo JBL (esthétiquement : bof!), fabrication danoise.
Il me semble avoir lu qu'il existe aussi une version américaine de ces enceintes sur lesquelles on trouve peu, ou pas, d'informations, pas plus que sur les autres produits de la gamme d'ailleurs : XE-1, XE-2 (deux voie), XE-3 (3 voies), XE-5, XE-6 (4 voies).
J'ignore de quand elles datent. Peut-être du début des années 90 ?
Test :
J'ai branché les deux paires sur l'ampli et je passe d'une paire à l'autre.
Disques utilisés :
- Jean-Louis Murat (Le moujik et sa femme) - CD
- Bashung (Roulette russe) - CD
- Jeff Beck (Wired) - CD
- Kraftwerk (Radioactivity) - CD
- Cecil Taylor (Complet Candid recordings) - CD
- Jacques Dumont - Bach solo works - vinyle
Rendement : tout à fait comparables : aucune différence de volume sonore observable quand je passe d'un paire à l'autre.
A l'oreille, ce qui ressort immédiatement à l'écoute des JBL, c'est la présence et la qualité des basses : chaudes, rondes, enveloppantes, elles apportent une douceur particulièrement gratifiante, mais pas au détriment du reste du spectre qui reste bien représenté. Les aigus par exemple (cymbales) sont d'une qualité tout à fait équivalente sur les deux paires d'enceintes.
La différence des JBL et des celestions est particulièrement flagrante sur la pop et le rock.
Ainsi la voix de Jean-Louis Murat révèle un côté nasillard avec les Celestion qui est complètement absent chez les JBL.
Sur le morceau de Krakfwerk, qui commence par le signal d'un compteur Geiger, on a l'impression d'entendre une grosse caisse de batterie. Avec les Celestion, c'est plutôt une caisse claire.
Pour Jeff Beck, jazz-rock drivé par la guitare, le déficit en basse des Celestion est tel qu'il faut absolument mettre le loudness... Ouf! Un certain équilibre est rétabli !
Les Celestion ont pour elles une meilleure présence du haut medium qui met en relief les instruments solos et les voix (bon... J.-L. Murat excepté... mais après tout je ne l'ai jamais entendu en live), un rendu spatial plus riche, plus large et une définition un peu meilleures.
Dire que les JBL sont plus adaptées à la pop et au rock et les Celestion au classique (avec le jazz au milieu du gué) relève du lieu commun mais correspond tout à fait à ce que j'ai pu observer.
Il me semblait évident que j'allais garder les Celestion et me débarrasser des JBL mais après ces écoutes, j'hésite : les JBL sont plus chaleureuses, plus rondes, plus équilibrées à mon goût, moins fatigantes et puis j'écoute assez peu de classique... faut voir... Un passage par la radio confirme : des voix moins froides chez JBL.
Je n'ai pas assez d'expérience pour juger de l'influence de l'ampli sur ce genre de test. Le Pioneer SA-7500 a du répondant mais certainement pas la personnalité d'un Luxman, d'un Sansui ou d'un Marantz de la bonne époque...
J'aurais malgré tout tendance à recommander ces enceintes, rares en France mais disponibles à un prix dérisoire quand on les voit (50 à 80 euros d'après ce que j'ai pu trouver). A ce prix-là, on aurait vraiment tort de s'en priver.
