La courbe de réponse de la 304 est assez linéaire de l'extrême aigu jusqu'à 100 hz ce, qui donne à cette enceinte une sensation de neutralité et d’homogénéité. Pas d'aigus dominants, pas de graves envahissants mais un ensemble équilibré.
Le grave chute progressivement pour passer à – 3 db à 60 hz et – 10 à 40hz, pourtant les 2 B200 s'en tirent plutôt bien dans ce registre, j'ai même l'impression qu'ils arrivent à descendre plus bas qu'annoncé. (Reproduction convaincante de l'extrême grave dans l'introduction de la toccata BWV 565).
Le médium est propre, les voix sont bien reproduites, sans mise en avant excessive (Barbara « Nantes », Julien Clerc « Femmes je... », Rautavaara « Bénédictus de la messe a cappella ») avec toutefois une légère crispation du registre soprano à fort volume.
Le T 33 fait bien son travail dans sa zone de responsabilité, sans coloration ni agressivité (1° mvt du concerto « le Printemps, »Vivaldi, Mendelssohn « Allegro du concerto pour violon », Corelli « Sonate pour violon op 5, n° 7 » ).
Sur les grands ensembles orchestraux néanmoins ont pourrait souhaiter un peu plus d'ouverture de l'espace sonore, ce que j'avais apprécié sur les Ultralinear (4° mvt « Symphonie fantastique » Berlioz). Celui-ci semble en effet un peu restreint, de même que l'étalement des différents plans de l'orchestre manque de profondeur. Sur les messages complexes (4° mvt Symphonie 10, Chostakovitch que j'ai eu la chance d'écouter en direct il y a quelques semaines à l'auditorium) la restitution est un peu compacte et pourrait faire preuve de plus de clarté. L'image stéréo est correctement définie sans être très marquée, ce qui évite le « trou » qu'on note parfois entre certaines enceintes.
Pour le piano (Chopin « Impromptu N° 4 », Liszt « chasse neige ») la 304 manque peut être un peu de rapidité dans les attaques mais en contrepartie elle donne à cet instrument une douceur et une fluidité qui fait parfois défaut lorsque cet instrument à percussions est mal enregistré.
La 304 est tout sauf démonstrative. Mais sa restitution un peu mate permet de rester en écoute sans fatigue pendant de longs moments, c'est vraiment une enceinte facile à vivre. Pour le jazz, les voix et les petits ensembles cette enceinte séduit par sa douceur, même à bas niveau le message sonore n'est pas trop tronqué comme c'est souvent le cas avec beaucoup d'enceintes (rédhibitoire sur les Galions).
Je les ai écouté successivement alimentées par un Sansui G 3000L puis par l'ensemble Luxman M/C 120. Le deuxième ensemble donne plus de détails et de profondeur, néanmoins malgré le rendement moyen des 304, le Sansui arrive à les alimenter sans problème.
A niveau de catégorie à peu près équivalent, j'ai un petit faible pour la Dalesford D major, plus ronde et plus charmeuse mais la 304 reste cependant une bonne enceinte, à consommer sans modération sur FIP des heures durant.
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, CR d'écoute demain car ces manutentions d'enceintes m'ont littéralement épuisé 
Charles pour cette belle présentation et bravo pour la photo "à la Chris" très réussite 
