Voici une belle trouvaille que j’ai faite il y a deux ou trois mois. Une paire d’enceintes Sony SS-967. Je les ai dénichées dans une friperie pour un maigre 40 $. La belle surprise est qu’en plus d’être complètement fonctionnelles, elles sonnent vraiment très bien et sont dans un état esthétique plus qu’acceptable pour leur âge. Celui-ci est toutefois assez difficile à déterminer précisément puisque mes recherches sur Internet m’ont donné des informations quelque peu contradictoires.
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En effet, sur un forum anglophone bien connu quelqu’un mentionne qu’elles sont apparues à la fin de l’année 1978 pour complémenter un ensemble haut de gamme de Sony comprenant l’amplificateur TA-636 et le tuner ST-636. Par ailleurs, sur un site d’annonces classées canadien, un vendeur dit que, dans les années 80, Sony aurait introduit ce modèle pour satisfaire les nouveaux goûts de sa clientèle audiophile. Cette dernière, qui avait jusqu’alors apprécié un son chaleureux, voulait maintenant un son plus détaillé et clair, d’où l’introduction d’un tweeter à ruban sur ce modèle. Vrai ou faux ? À vrai dire je n’en sais rien, mais à leur look vintage, entre autres à cause de leur support pivotant intégré, je dirais qu’il est fort possible qu’elles soient apparues à la fin des années soixante-dix et qu’elles aient été fabriquées jusqu’au milieu des années quatre-vingt.
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Par ailleurs, ces enceintes sont assez volumineuses. Construites en placage de noyer, elles font 34 cm de largeur X 26.5 cm de profondeur X 62.5 cm de hauteur sans compter les pieds. Leur état de conservation est très bon. On n’y trouve que quelques marques de verres sur le dessus. Les caches sont quant à elles impeccables.
Pour ce qui est de leurs caractéristiques techniques, ce sont des trois voix avec un haut-parleur de grave de 25 cm et, comme mentionné précédemment, un tweeter à ruban (Direct Drive Ribbon Tweeter). On trouve aussi un potentiomètre pour le tweeter et un pour le Mid Range. Elles peuvent encaisser jusqu’à 60 Watts en 8 Ohms.
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Pour tester leurs capacités, j’ai branché les 967 sur un ampli TEAC BX-500 (pas encore présenté) de 55 Watts RMS par canal et je les ai positionnées à 1 m 50 l’une de l’autre. À cette distance j’ai obtenu une très belle image stéréo, mais lorsqu’éloignées de plus de 1 m 80, l’image se dégradait dans le centre. On n’a donc pas ici des enceintes à dispersion large comme les DM4 de B&W. Toutefois, le son est très clair et détaillé et c’est là que se situe la belle surprise.
En effet, dans les tuttis orchestraux, rien ne s’embrouille. Tout reste clair et audible. À preuve, l’écoute de la 5e symphonie de Beethoven par Karajan (version 1982) à fort volume. Même quand au tutti orchestral s’ajoutent roulement de timbales et trompettes, on entend encore distinctement les traits de cordes et on peut différencier les différents plans sonores par leurs rythmes et leurs timbres. Tout simplement époustouflant ! Mais Beethoven y est pour quelque chose quand même. Cependant, il y a une certaine prédominance des basses. Je dirais même un certain débalancement entre les graves et les aigus. Est-ce à cause de l’amplificateur ? Peut-être. Je devrai tester ces 967 sur un autre ampli éventuellement. Quoi qu’il en soit, cette prédominance des basses n’est pas toujours souhaitable pour écouter de la musique classique. Ainsi, le clavecin de Scott Ross dans les sonates de Scarlatti gronde continuellement. Ça laisse perplexe.
En conclusion, à cause de la précision du détail ce sont plus que des enceintes de party, mais la prédominance des basses leur confère un certain caractère hybride. Un son qui demande à être apprivoisé. Elles ne font pas dans la dentelle et ne sont certes pas pour toutes les oreilles.
Depuis que je collectionne du vintage, j'ai un problème de plus. En plus de me demander ce que je vais écouter, je dois maintenant me demander sur quoi je vais l'écouter.
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