Vendredi dernier, soirée tranquille à Montréal, la ville est partiellement enneigée. La dernière tempête a laissé plus de 40 cm. Nous sortons de table peu après 9 heures. Fidèle à mon habitude je regarde les annonces classées pour une énième fois dans la journée. Rien de spécial à signaler. Puis vers 9h45 je rafraîchis la page des choses à donner sur CL. Surprise ! Quelqu’un laisse sur son balcon une paire d’enceintes dont il dit « qu’elles ont eu de meilleurs jours mais sont encore fonctionnelles ». L’annonce a paru il y a environ 30 minutes. Il se peut que les enceintes soient encore là. Je regarde ma blonde, je lui fais part de la situation. Après quelques minutes d’hésitation on décide d’aller voir. Je loue une Communauto (service de partage d’auto à Montréal) pour une heure et nous décollons.
Une dizaine de minutes plus tard nous sommes devant l’adresse indiquée dans l’annonce et… je crie à tue-tête dans la voiture « ELLES SONT ENCORE LÀ ! ». Je dis à ma comparse sur un ton empressé, « dépêche-toi, sors et réserve-les». C’est un peu idiot car il n’y a pas un chat dans cette rue tranquille. Quoi qu’il en soit, nous sortons de la voiture en courant, ma compagne se dirige vers le balcon pour réserver notre bien, j’ouvre le coffre arrière au passage puis je me précipite pour prendre les deux boites de bois abandonnées. Elles sont hyper lourdes, environ 40 lb chacune (env. 18kg). Nous repartons aussi vite que nous somme venus. Ni vus ni connus !
- La photo qui illustrait l’annonce.
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De retour à la maison, il est temps d’évaluer notre butin. Nous constatons qu’il s’agit d’une paire d’enceintes de marque EPI ou Epicure, modèle M150 produites entre 1973 et 1976. Ce sont des enceintes à deux voies avec un woofer de 8 pouces (20cm). Esthétiquement, elles sont plutôt abimées, mais tout de même récupérables. Il ne manque que la grille sur une des enceintes et, sur l’autre, le morceau de coin et ses deux insertions de laiton. Elles sont construites très solidement, mais les coins devaient être collés. Je soupçonne qu’on a probablement échappé celle qui est abimée d’assez haut pour la briser. Parce que c’est vraiment du mastoc. Aggloméré de un pouce d’épaisseur (2.54cm).
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- La coté manquant
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Après cette évaluation sommaire, je les ai branchées sur mon Pioneer SA-7500 II. D’abord une déception, les woofers ne fonctionnent pratiquement pas. L’un est à peine audible et l’autre crache en poussant ses basses dès qu’on augmente le volume. Mais, Oh ! Surprise, lorsque j’ai mis la radio à un poste de musique classique, les tweeters se sont mis à chanter de façon incroyable. Comme deux petits oiseaux qui s’envolaient. J’en suis encore impressionné. J’ai donc fait quelques recherches sur Internet pour constater que les tweeters étaient la force de ces enceintes. J’ai aussi trouvé un site qui se spécialise dans la vente de haut-parleurs pour celles-ci. Finalement, je pense les garder et les restaurer quand j’aurai quelques sous de disponibles.
Depuis que je collectionne du vintage, j'ai un problème de plus. En plus de me demander ce que je vais écouter, je dois maintenant me demander sur quoi je vais l'écouter.
