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Dans la grisaille parisienne de cet Automne 1988, le coup de fil me prévenant de la réception du retipage de ma Sony XL55 par le distributeur Van Den Hull pour la France fut le rayon de soleil de la journée ... Rendez-vous fut pris le soir à son domicile sur Bailly ....
Convivialité oblige, après avoir partagé un verre, il posa sur sa TD520 un Nisi Dominus de Vivaldi et soudainement, les accents de la voix de James Bowman emplirent le double séjour, comme si ce dernier avait fait irruption parmi nous, sans même frapper à la porte !.
J' avais déjà eu l' occasion, à de nombreuses reprises, d' écouter des haut-parleurs électrostatiques, mais c' était la première fois que j' en entendais qui descendaient aussi bas "proprement", sans l' adjonction d' un élément de grave, et qui filaient aussi haut ... La Thorens et son bras FR-66 distillait le signal de la Supex vers un ensemble Conrad-Johnson à tubes pour alimenter deux grands panneaux Audiostatic.
Ma petite virée d' hier dans la région Champenoise fut fructueuse ...
Aprés avoir, avec l' aide du vendeur, délicatement installé à plat les 1,85 mètre des Demoiselles .... ce ne fut pas une mince affaire que de les extraire de mon auto pour les remettre à la verticale ...
Après un dépoussiérage en règle au pinceau et à l' aspirateur, un décrassage global des structures à la lessive SM (les panneaux électrostatiques ont la fâcheuse habitude d' attirer les plus fines particules de poussière), elles retrouvent un aspect "civilisé" ...
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Elles ont une finition de style noyer huilé en façade et peinture granitée noire à l' arrière.
J' ai peut-être un banc d' essai des ESH 100, je ne l' ai encore cherché .... par contre, j' ai retrouvé un BE des panneaux écoutés en 1988, les ES 300,et des DCI, identiques aux miennes sans le caisson de grave adapté...
hoplat a écrit :Jolies et rapport qualité /prix pas de caisson de basse au pieds donc mais pourquoi un évent, serait-ce pour ventiler l'électronique?
Il y a un caisson de basse au pied .... Les ESH 100 sont similaires aux DCI avec un DCI-SW intégré.
On peut alimenter indépendamment le panneau ESL et le caisson de grave .... on peut aussi utiliser l' ensemble en bi-amplification ...
En utilisation normale, les éléments ESL et caisson de grave sont en // ... ce dernier étant en passe bas.
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Depuis hier soir, elles ont gagnées 3 ou 4 db de rendement sur les cellules ESL.... l' équilibre entre la cellule et le grave commence à être franchement très bon ...
dylanjumpman a écrit :Je suis content qu'une annonce que j'ai trouvée ait aboutie chez Jean et je serais très curieux d'écouter les bêtes, ça a vraiment l'air d'être du bon matos
Merci Dylan ...
C' est quand tu le souhaites ...
Petit à petit les Demoiselles se dérident .... il faut environ 3 jours de charge électrostatique pour que le champ soit homogène .... elles gagnent en attaque, en dynamique et en précision ... Elles restent malgré tout gourmandes en énergie et l' ensemble Quad, sans être à la peine, est pas mal sollicité... Leur terrain de prédilection est la musique Classique, voix et cordes, et le Jazz, mais elles ne rechignent pas devant un "Proud Mary" de I&T Turner ...
La membrane en mylar me semble constituée de trois éléments, un central pour les hautes fréquences et deux latéraux pour le grave ... Quand on positionne une source lumineuse derrière les panneaux, on voit nettement les mouvements de la membrane.
Je n' ai pu résister à la curiosité d' ouvrir le caisson inférieur afin d' accéder à l' alimentation de la cellule électrostatique et au haut-parleur de grave.
Le caisson est chargé en clos et rayonne dans un compartiment accordé sur un évent... Il s' agit d' un 17 cm ARN 5688 de marque TVM .... Je suis étonné par la faible excursion de cette membrane .... seulement 6,4 mm ....
Enfin peu importe, le résultat est là, à niveau "raisonnable", cela descend très bas..... Ce n' est pas un grave très nuancé, mais il reste ferme et tendu.
A l' intérieur de la charge du grave, on découvre aussi l' alimentation de la cellule sur un circuit époxy.... Je trouve la qualité du cablage et surtout des soudures assez moyennes, pour ne pas dire médiocre ...
Lors d’un passage trop court ce dernier jeudi chez Jean, mais le temps passe toujours trop vite chez Jean, j’ai eu le bonheur d’être présenté à ces grandes demoiselles.
Visuellement, elles sont très belles, d’une élégance rare, toute en finesse et raffinement.
Et que dire lorsqu’elles se mettent à chanter !
Aussitôt la musique habite la pièce, tout en nuances et sans une once d’agressivité.
Les musiciens, les instruments prennent forme avec un réalisme assez époustouflant au regard de la taille de la pièce, je suis assis là à trois mètres de ces dames et pourtant la scène, l’espace sont là.
Du saxo de Garbarek à la voix de Gainsbourg et aux autres beautés que ces dames font chanter, rien ne semble leur résister, avec toujours une aisance fascinante.
Vous savez que je ne suis ni un technicien, ni un décortiqueur de courbes de réponse ; non, ce que j’aime c’est ressentir l’émotion de la musique, et là, dans des conditions d’écoute qui sont vraiment celles de tout le monde, une simple pièce, assis à la table autour d’un bon café, la musique était là, réaliste, belle comme elle doit l’être avec en plus l’impression que l’on pourrait écouter ce système pendant des heures sans aucune fatigue.
Encore une très belle découverte à la hauteur de l’accueil que l’on reçoit chez Jean, mais ça, vous le savez déjà.
Merci encore pour ce moment hélas trop court.
Dans la rousseur de mes pinceaux, naviguer de tes mots à mes murmures.